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MFI HEBDO: Economie Dveloppement Liste des articles

20/04/2007
FMI : lAfrique maintient le cap, malgr le ptrole cher

(MFI) La croissance de lconomie mondiale devrait continuer un taux rapide de prs de 5 % en 2007 et 2008, malgr un ralentissement aux Etats-Unis et des cours du ptrole toujours levs, alors que lexpansion continue sacclrer en Afrique sub-saharienne, selon le Fonds montaire international (FMI). Le PIB de cette rgion pourrait crotre de 6,8 % cette anne et dun peu plus de 6 % en 2008, contre 5,7 % enregistrs 2006, indique le Fonds dans ses dernires prvisions, publies Washington mi-avril.

Au plan mondial, le FMI prvoit un lger tassement de la croissance, 4,9 % cette anne et lanne prochaine, contre 5,4 % en 2006. Les Etats-Unis devraient enregistrer un taux plus modeste, de 2,2 % cette anne contre 3,3 % en 2006, avec des perspectives de reprise 2,8 % en 2008. Simon Johnson, le nouvel conomiste en chef du Fonds, a indiqu que lconomie amricaine aura bien ternu , mais pas assez fortement pour que le reste de lconomie mondiale senrhume . Il a estim que la croissance restera solide en Europe et au Japon, et que la performance des marchs mergents et des pays en dveloppement restera impressionnante , grce notamment celles de la Chine et de lInde dont les taux avoisineraient respectivement les 10 % et les 8 % sur les deux annes. En Afrique, les perspectives court terme restent trs positives , a-t-il soulign.
LAfrique sub-saharienne continue en effet bnficier de lexpansion rapide de lconomie mondiale. La forte demande, notamment chinoise, pour les matires premires exportes par la rgion aura compens dans lensemble limpact adverse des prix levs du brut sur les pays importateurs de ptrole. Les rformes structurelles en cours et la mise en uvre de meilleures politiques conomiques y ont galement contribu, estiment les experts du FMI. Abdoulaye Bio-Tchan, directeur du dpartement Afrique du FMI, a ainsi soulign que la croissance a dpass les 5 % lanne dernire dans une vingtaine de pays importateurs de ptrole au sud du Sahara, et devrait sy maintenir ce niveau en 2007.

Atteindre une croissance dau moins 7 %

La monte de la croissance rgionale 6,8 % prvue pour 2007 sera due essentiellement une expansion attendue de la production ptrolire, notamment en Angola et en Guine Equatoriale. Le FMI souligne aussi lespoir dun retour au calme dans le delta du Niger qui permettrait un rtablissement complet de la production dans cette rgion du Nigeria, le principal producteur au sud du Sahara. Les gants conomiques de la rgion, lAfrique du Sud et le Nigeria, ont enregistr des taux de croissance autour de 5 % en 2006, mais un tassement est attendu dans le premier pays, 4,7 %, alors que Pretoria se serre la ceinture pour contrer des nouvelles pressions inflationnistes. Au Nigeria, le FMI prvoit un taux de croissance de 8,2 % cette anne et prs de 7 % en 2008. Malgr laugmentation des cours du ptrole, a soulign Abdoulaye Bio-Tchan, le taux dinflation dans la rgion lexception du Zimbabwe (6500 % attendu pour 2008) est rest modr environ 12 %, avec les trois quarts des pays de la rgion ayant un taux de moins de 10 %.
Le directeur du dpartement Afrique, tout en se flicitant des progrs acquis, a raffirm la ncessit datteindre une croissance dau moins 7 % pour permettre aux pays pauvres de la rgion de raliser les Objectifs de dveloppement du millnaire (ODM). Mais, comme les ministres africains des Finances prsents, il a reconnu que les ODM seraient hors de porte si les principaux donateurs ne tiennent pas leur promesse daugmenter substantiellement leur aide lAfrique dici 2010.
Rpondant aux journalistes, un autre officiel du FMI sest flicit de lexpansion considrable du commerce de la Chine avec lAfrique comme de laccroissement de laide et des investissements chinois. Cependant, a-t-il dit, les prts accords devraient tenir compte de la capacit des pays africains rembourser leur nouvelle dette et devraient tre entours dune transparence complte, comme dans le cas des donateurs traditionnels. Toutefois, un moment o ces derniers nont pas tout fait respect les promesses du G8 de Gleneagles (en 2005), nous ne pouvons que nous fliciter de laide accrue de la Chine, a-t-il estim.

Jan Kristiansen


Banque mondiale: les amours du prsident

(MFI) Les retombes de la vie amoureuse du prsident de la Banque mondiale, lAmricain Paul Wolfowitz, ont dtourn lattention de lordre du jour des runions dites de printemps de la Banque et du FMI. Lancien numro deux du Pentagone, rput tre lun des architectes de la guerre en Irak, impos en 2005 la tte de la Banque par le prsident George Bush, a reconnu en effet tre intervenu en personne pour assurer sa propre compagne des avantages particuliers. Ce qui a dclench une rvolte parmi les employs de la Banque et des demandes publiques de dmission, mais na pas entam le soutien dont il jouit auprs des Africains.
Shaha Riza, 52 ans, spcialiste de la communication la Banque, de nationalit britannique, a fait une premire apparition remarque en salle de presse en 2003, au cours de la runion annuelle des deux institutions Duba ; elle tait charge ce jour-l de briefer les journalistes sur laide conomique lIrak et les efforts ncessaires pour assurer une rduction massive de la dette de ce pays. Peu de gens taient alors au courant de sa liaison avec Paul Wolfowitz. Avec sa nomination la prsidence de la Banque, Wolfowitz est devenu le chef de Riza, sa compagne, alors que le rglement intrieur nadmet pas ce type de situation. Elle a t temporairement transfre au Dpartement dEtat amricain pour rsoudre ce dilemme, mais, linstigation de Wolfowitz, son transfert a t assorti de plusieurs augmentations de salaires (pays par la Banque !) de sorte que ses moluments, 193 000 dollars par an, dpassent ceux du secrtaire dEtat Condoleeza Rice
Paul Wolfowitz a prsent des excuses publiques : Jai fait une erreur, et je le regrette. Mais, fort du soutien de ladministration Bush, il a dclar quil navait nullement lintention de dmissionner, ayant cur laccomplissement de la mission de la Banque en Afrique, continent quil a visit quatre fois en deux ans. Alors que certains Europens ont affirm que son attitude avait rduit sa crdibilit, plusieurs ministres africains ont pris publiquement sa dfense. Antoinette Sayeh (Liberia) a ainsi voque sa clairvoyance et sa dtermination en faveur de lAfrique. Son homologue zambien a fait lloge de son combat contre la corruption. Paul Wolfowitz a lui-mme indiqu quil accepterait toute solution propose par le conseil dadministration de la Banque lissue de lenqute en cours.

J. K.




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