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| 27/04/2007 | |||
| OMC : Trouver une rgle compatible avec la rduction de la pauvret | |||
| (MFI) Une vritable course contre la montre est engage pour viter l'chec du cycle de Doha, lanc en 2001 dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce, et visant prendre en compte le dveloppement des pays pauvres dans les changes mondiaux. L'impatience des pays du Tiers Monde a suscit une mobilisation internationale qui se veut parfois alarmiste, mme si au sige de l'OMC Genve, en Suisse, on estime que les options restent ouvertes malgr la difficult des ngociations. | |||
| Le directeur gnral de l'OMC, le franais Pascal Lamy a plusieurs fois tir la sonnette d'alarme notamment lors des runions de printemps, la mi-avril, de la Banque mondiale et du FMI Washington. Il a dclar que si la situation des ngociations commerciales ne change pas rapidement les gouvernements devront affronter la dplaisante ralit d'un chec. () Je ne suis ni optimiste ni pessimiste. Je suis activiste, car le monde - et notamment les pays les plus pauvres - a besoin de cet accord pour poursuivre son dveloppement , a-t-il affirm dans une rcente interview au quotidien franais Le Monde. Le blocage porte essentiellement sur les tarifs douaniers et les subventions agricoles. Des runions sur le dossier agricole ont eu lieu New Delhi en avril 2007 entre les quatre grandes puissances commerciales connues sous le nom de G4 (Brsil, Inde, Etats-Unis et Union europenne) sans toutefois aboutir une position commune, les Amricains tant les plus intransigeants. Le commerce mondial doit offrir des dbouchs aux plus pauvres De son ct, le Secrtaire gnral de lONU, Ban Ki-moon, qui s'est rendu un Forum sur la dmocratie, le dveloppement et le libre-change organis prcisment Doha, au Qatar, a souligne l'interdpendance de ces trois notions et leur rle dans le dveloppement. Les relations positives entre le libre-change et le dveloppement sont bien tablies. Les avantages du commerce sont plus vidents que jamais avec la facilit des voyages, des transports et des communications que nous offre le monde moderne. Cest pourquoi il est si important que les ngociations commerciales de Doha aboutissent. Le commerce mondial doit offrir des dbouchs aux pays les plus pauvres au lieu de les dsavantager , a-t-il dit avant davertir : Si le cycle de ngociations commerciales choue, les dgts seront considrables pour ceux qui sont le moins en mesure de les supporter, pour le systme commercial multilatral et pour le multilatralisme lui-mme . Le Secrtaire amricain au Trsor Henry Paulson a pour sa part soulign devant le Comit de dveloppement de la Banque mondiale et du FMI, le 15 avril, l'importance, tant pour les pays pauvres que pour les pays avancs, d'une bonne conclusion des ngociations commerciales multilatrales. Chantre du libralisme conomique, il a affirm que le meilleur moyen de rduire la pauvret et d'augmenter le niveau de vie de la population consiste ouvrir davantage l'conomie sur l'extrieur, de sorte qu'un plus grand nombre de personnes puissent bnficier de l'expansion de l'conomie mondiale . Il a fait remarquer que les pays en dveloppement qui avaient libralis leur commerce avaient enregistr une forte rduction de la pauvret et une croissance notable. Il a cit cet gard plusieurs pays asiatiques et le Mexique. Nous comptons, a-t-il dit, collaborer troitement avec tous nos partenaires en vue de raliser notre but commun, savoir crer les conditions et les possibilits pour que les pauvres du monde entier puissent amliorer leur niveau de vie et sortir de la pauvret . Un alli important dans la FAO Les pays pauvres, notamment africains, ont trouv un alli important dans la FAO qui tout en reconnaissant que la rforme de la politique commerciale agricole multilatrale vise stimuler le commerce et la croissance conomique, souligne que toute nouvelle rgle commerciale devra tre compatible avec le premier des Objectifs du dveloppement pour le Millnaire (ODM), savoir rduire la pauvret de moiti dici 2015. Dans son rapport annuel portant sur La situation des marchs des produits agricoles 2006, la FAO estime que si certains pays en dveloppement sont dj hautement comptitifs en matire dexportation de produits agricoles, plusieurs pays faible revenu, notamment en Afrique subsaharienne, sont moins bien placs pour profiter court ou moyen terme dune libralisation des changes offrant un meilleur accs aux marchs dexportation ou dune plus large ouverture de leurs propres marchs . Le rapport souligne que les pays en dveloppement restent convaincus que le Cycle de Doha devra dment tenir compte de leurs situations et de leurs besoins particuliers . Selon la FAO, la principale proccupation des pays africains est que si leurs secteurs agricoles ne sont pas comptitifs, les rductions tarifaires qui accentuent leur exposition la concurrence des importations peuvent porter un grave prjudice la croissance agricole, la scurit alimentaire, aux revenus et lemploi. Non seulement certains pays en dveloppement ne tireraient pas profit de la libralisation du commerce, mais dans certains cas, ils pourraient en tre srieusement affects et, naturellement, ils y voient une menace pour leur production agricole et leur scurit alimentaire , estime un responsable qui met l'accent sur la ncessit dun traitement spcial et diffrenci pour certains pays pauvres. Pour le moment, les Africains, qui redoutent d'tre largus dans ces ngociations, tentent d'obtenir de l'Union europenne des soutiens concrets pour la priode allant au-del de l'expiration des drogations dont ils jouissent encore dans le cadre des accords actuels. | |||
| Marie Joannidis | |||
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