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26/02/2008 | |||
Lutte contre largent sale : le Gafi cherche sadapter aux menaces de demain | |||
(MFI) Cest notamment travers le Groupe daction financire sur le blanchiment des capitaux, runi du 25 au 29 fvrier 2008 Paris, que la communaut internationale poursuit ses efforts contre le blanchiment de largent et le financement du terrorisme, en aidant les pays encore vulnrables , notamment en Afrique subsaharienne, et en sadaptant aux nouvelles transactions financires lectroniques. | |||
Cr au sommet du G7 Paris en 1989, le Gafi, qui tient une runion plnire du 25 au 29 fvrier 2008 Paris, a russi largir son assise et faire diminuer le nombre de pays non coopratifs . Ainsi plus de 170 pays ont adopt les normes labores par le groupe constitu de 32 tats et deux organisations rgionales, la Commission europenne et le Conseil de coopration du Golfe , dont une grande majorit travers des organisations rgionales qui travaillent avec le Gafi. Ces normes ont dailleurs t acceptes sur le plan international aussi bien par lOnu que par le FMI et la Banque mondiale. Des pays vulnrables plutt que voyous Le Gafi rflchit aujourdhui sur la ncessit ou non daccepter de nouveaux membres, les deux derniers entrs tant la Core et lInde, qui ont pour le moment le statut dobservateurs. Les responsables du groupe, qui prfrent parler de pays vulnrables comme lIran plutt que dEtat voyous , souhaitent non seulement poursuivre lvaluation des pays ayant adhr au processus mais aussi approfondir le dialogue dj entam avec le secteur priv, notamment avec les institutions financires comme les banques et mettre sur pied une approche stratgique pour contrer les menaces globales pour ne pas laisser des trous . Nous voulons aider les pays qui nont pas les capacits ncessaires aussi bien sur le plan lgislatif que pratique pour permettre lapplication des mesures contre largent sale et un change plus rapide des informations , souligne un des responsables du Gafi. Pour lui, lAfrique subsaharienne est particulirement vulnrable en raison du manque de moyens mme si la volont de cooprer existe. Ainsi le continent compte trois groupes rgionaux du Gafi, relativement rcents, un pour le Moyen-Orient et lAfrique du Nord, un pour lAfrique de lOuest avec une majorit de francophones et un pour lAfrique de lEst et australe. Ils sont engags dans cette lutte mais ont encore beaucoup faire , souligne un responsable du Gafi, mettant laccent sur lassistance technique ncessaire. LAfrique est un cas spcial cause du manque de capacits , prcise-t-il. Le Gafi se flicite en revanche des progrs faits contre le financement du terrorisme intimement li la lutte contre le blanchiment de largent. Il a aussi cr un groupe dexperts pour suivre de prs les transactions lectroniques comme par exemple les casinos sur Internet et se flicite que des paradis fiscaux offshore, points du doigt pour blanchiment dargent sale , se soient relativement amends. Ainsi le systme bancaire offshore applique dsormais les normes labores par le Gafi. En avril 1990, moins dun an aprs sa cration, le Gafi avait publi un rapport contenant une srie de quarante recommandations, vritable plan daction pour lutter contre le blanchiment de capitaux. En 2001, aprs les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, le groupe a tendu ses activits la lutte contre le financement du terrorisme en adoptant de nouvelles normes dans ce domaine. Prvenir les formes nouvelles de dlinquance financire Le rapport annuel du Gafi, publi en juin 2007, stait flicit de ladhsion de la Chine et avait not que des pays comme le Nigeria ou le Myanmar ont t retirs de la liste des pays et territoires non coopratifs (PTNC). Sur les 23 pays ou territoires placs lorigine sur cette liste, aucun ny figure plus, tous ayant accompli des progrs significatifs ou, au moins, renforc leur systme de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme : Bahamas, les Camans, les Cook, Dominique, gypte, Grenade, Guatemala, Hongrie, Indonsie, Isral, Liban, Liechtenstein, les Marshall, Myanmar, Nauru, Nigeria, Niou, Panama, Philippines, Russie, Saint-Kitts et Nevis, Saint-Vincent, les Grenadines et lUkraine. Prsid cette anne par la Grande-Bretagne, le Gafi se soucie des menaces existantes mais aussi de celles qui se profilent, en particulier concernant le blanchiment fond sur les oprations commerciales, reconnu comme constituant une faille du systme existant. Parmi les thmes proccupants figurent notamment les nouveaux moyens de paiement, le dtournement des structures de socits, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme par le biais du secteur immobilier et le blanchiment des produits du trafic de stupfiants. Toujours runi huis clos, le Gafi fait aussi un effort particulier sur le plan de la communication pour mieux informer le public sur les efforts dploys dans le monde travers notamment la publication dune lettre dinformation. | |||
M. Joannidis | |||
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