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04/08/2009 | |||
Aide publique au dveloppement : le rapport Martinez La France veut rendre son action plus visible | |||
(MFI) Alors que les organisations internationales appellent les pays dvelopps maintenir leur aide aux pays du Sud, la France sinterroge sur lefficacit de son aide au dveloppement. Selon un rapport de la dpute franaise Henriette Martinez, les contributions franaises multilatrales sont trop disperses et peu visibles. | |||
Laide franaise au dveloppement est-elle vraiment efficace ? Pas assez, selon la dpute franaise Henriette Martinez qui souhaite que laction de la France soit en outre plus visible. Son rapport sur les contributions multilatrales franaises pour le dveloppement, remis le 28 juillet 2009 au secrtaire dEtat charg de la Coopration et de la Francophonie Alain Joyandet, prconise de clarifier les objectifs politiques de la France. La vrit, cest que lon donne plus que ce que lon affiche , a dclar la dpute. Laide multilatrale franaise en 2009 devrait reprsenter 3,058 milliards deuros, soit un peu moins que les 3,072 milliards verss en 2008. Sur ces contributions, qui reprsentent environ 55 % de laide publique au dveloppement (APD) de la France, 1,754 milliard deuros vont tre verss lEurope, 673 millions aux institutions financires internationales, 461 millions aux fonds thmatiques comme le Fonds mondial contre le sida et 270 millions aux agences des Nations unies pour le dveloppement. Ce qui compte, cest que laide soit efficace Le rapport fait tat du manque defficacit de laide au dveloppement. Il y a un nombre incalculable dagences qui soccupent de lalimentation, de leau, tout le monde fait la mme chose, a dplor Henriette Martinez. Je considre quil faut que notre aide progresse, mais ce qui compte cest que laide soit efficace , a-t-elle ajout. La dpute souhaite que la mise en concurrence des oprateurs et les appels doffres soient encourags et quun pilotage interministriel stratgique soit mis en place en France. Le rapport prconise galement de revoir les priorits de la France en matire de financement du dveloppement. La France devrait notamment consacrer 60 % de son aide 14 pays, principalement en Afrique subsaharienne francophone, jugs trs prioritaires . Pour augmenter laide fournie par la France, Henriette Martinez propose de nouvelles formes de financement comme une contribution volontaire de 50 centimes deuros sur les trains internationaux , parallle celle pratique sur les billets davions, et une autre sur les achats de manuels scolaires, paye par les collectivits locales. Des contrats de partenariat et 5 % pour les ONG franaises Il faut valoriser laide de la France, a dclar Henriette Martinez qui regrette labsence dune stratgie de communication forte et la trop grande discrtion de la France dans ses engagements multilatraux. Dans ce but, le rapport propose de rserver 5 % de laide attribue par la France au Fonds mondial contre le sida aux ONG franaises. Celles-ci mettraient en place la politique du Fonds tout en donnant une meilleure visibilit laction de la France. Henriette Martinez propose dtablir des contrats de partenariats avec certaines ONG pour rendre laction franaise plus visible. Elle regrette cependant linexistence de grandes ONG franaises capables de mener des politiques mondiales : Jaimerais quUnitaid [le fonds qui rcupre les produits de la taxe sur les billets davion et lutte contre le sida] puisse dlguer ses actions une ONG franaise mais il ny a personne qui couvre la surface ncessaire , a-t-elle dclar. Pour une budgtisation de laide europenne Pour clarifier les objectifs et les stratgies de laide au dveloppement de lEurope laquelle la France reste ce jour le premier contributeur , Henriette Martinez souhaite galement que le Fonds europen de dveloppement (Fed) soit intgr au budget de lUnion europenne. Cela permettrait, grce au dbat parlementaire, daccrotre le contrle public sur lattribution de laide, sa transparence et son efficacit. Cette volution aurait pour effet de diminuer la cl contributive de la France et donc de permettre Paris de rcuprer une marge de manuvre financire. La dpute souligne ce propos quune division amliore du travail entre les Etats membres et lUE et une meilleure dfinition des rles permettraient la France dafficher plus clairement ses engagements politiques et financiers. Lela Beratto Le rapport est disponible sur : http://www.henriettemartinez.com/liens/voirliens-documents_et_liens_7-4--3.html | |||
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