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MFI HEBDO: Economie Dveloppement Liste des articles

25/08/2009
Runion des Banques centrales africaines Kinshasa
Comment mieux contenir linflation ?


(MFI) Le Conseil des gouverneurs de lAssociation des banques centrales africaines a tenu sa 33e runion ordinaire Kinshasa. Du 17 au 22 aot, les grands argentiers du continent ont planch sur la lutte contre l'inflation en Afrique. Kinshasa a galement apport sa pierre ldification, lhorizon 2021, dune monnaie unique africaine.

Cette rencontre, laquelle participaient 32 banques sur les 39 que compte lAssociation des banques centrales africaines (Abca), ainsi que la Commission de lUnion africaine et plusieurs autres institutions continentales et internationales, a t une opportunit de renforcer les stratgies de politique montaire commune en vue dune inflation modre , a estim le prsident sortant de lassociation Franois Kanimba, gouverneur de la Banque nationale du Rwanda (BNR). Daprs le FMI, linflation aurait atteint un taux moyen de 10 % ces cinq dernires annes en Afrique. Le Zimbabwe dtient le record dhyperinflation, chiffre en milliards de pour cent. Quant au pays-hte, la RDC, il a connu une hyperinflation annuelle moyenne de 670 % sur les prix des biens et services entre 1990 et 2001 avec un pic en 1994 (10 000 %) et un creux en 2003 (4,4 %). Selon la Banque centrale du Congo, celle-ci est matrise depuis 2002, et ramene 12 % en 2008.

Vivre sans murailles montaires

Le ministre congolais des Finances, Athanase Matenda Kyelu, a affirm que lAfrique doit aspirer vivre sans murailles montaires pour que les facteurs de la croissance conomique jouent pleinement dans la vie quotidienne des Africains. Les Etats doivent relever les dfis de la stimulation des changes commerciaux interafricains, de la stabilit montaire, bancaire et financire, ainsi que celui de lintgration du continent dans lconomie mondiale.
Aprs examen de ltat de la coopration montaire en 2008, les gouverneurs insistent sur la ncessit dune convergence macroconomique et dune approche sous-rgionale en perspective de lintgration montaire. Ils encouragent les Etats engager des rformes visant consolider leurs conomies face la crise conomique mondiale. Enfin, ils ont not les volutions positives intervenues dans le processus de mise en place de la stratgie conjointe entre la Commission de lUnion africaine et lAbca en vue de la cration de la Banque centrale africaine (BCA), et appel au renforcement de la coopration entre ces deux institutions. Les gouverneurs ont, en outre, dsign Jean-Claude Masangu Mulongo, gouverneur de la Banque centrale du Congo, pour succder Franois Kanimba la tte de lAbca en 2009-2010.

Antoinette Delafin (avec AFP)


Le grand chantier de la monnaie unique

(MFI / Le Potentiel) A lhorizon 2021, la Banque centrale africaine devrait avoir vu le jour. Et avec elle, une monnaie commune pour tous les pays africains. La runion de lAssociation des banques centrales africaines (Abca) en aot Kinshasa a apport sa pierre ldification de la future monnaie unique africaine.



Sur le terrain, les obstacles lever sont nombreux. Cest le travail que fait lAbca depuis linscription dans son agenda de la ralisation de lUnion montaire africaine, travers la mise en uvre du Programme de coopration montaire en Afrique (PCMA), adopt Alger en septembre 2002. Vritable tableau de bord de lAbca, le PCMA doit faciliter lintgration conomique et financire des pays membres de lassociation, au terme dun processus de convergence sarticulant autour dune batterie de critres de 1er et 2nd rangs (v. encadr).

Le grand dfi de la convergence des conomies africaines

Concernant la mise en uvre du PCMA, il y a lieu de souligner que la majorit des comits sous-rgionaux de lAbca ont adopt et mis en place un programme sous-rgional de coopration montaire. Toutefois, les premiers rapports dtape ont montr quil existe dimportantes incohrences entre le PCMA et les programmes sous-rgionaux. Celles-ci portent sur les critres, les concepts, les mthodologies et les dates daboutissement. Il a t aussi constat, entre certaines sous-rgions, des chevauchements qui sont de nature compliquer la ralisation de la convergence au niveau continental.
Lintgration montaire en Afrique, qui sera laboutissement du processus de convergence conomique, dharmonisation des politiques montaires et financires et des systmes de paiement, est perue comme une ncessit car le continent africain a besoin de renforcer le commerce sur son sol, et de mettre en place de solides institutions financires capables dassurer sur le long terme le financement de son dveloppement. Ainsi, le grand dfi que lassociation devra relever au cours des annes venir sera daplanir toutes les divergences des conomies africaines, afin que lUnion montaire africaine, tant attendue, soit ralise bonne date. Do, notent certains experts, la ncessaire implication effective des autorits politiques dans ce processus, et une coopration agissante avec la Commission de lUnion africaine bras politique de ce projet de convergence montaire.

Faustin Kuediasala
(10/08/2009)


Les critres de convergence du PCMA

(MFI/Le Potentiel) En se basant sur les progrs dj raliss dans les divers groupements sous-rgionaux, les membres de lAbca sont convenus que les critres de premier rang et de second rang du Programme de coopration montaire en Afrique (PCMA) devront tre atteints par tous les pays avant le lancement de lUnion montaire africaine en 2012. Parmi les critres de premier rang, il faut que le dficit budgtaire global / PIB (hors dons) soit infrieur 3 % ; que le taux dinflation soit infrieur aussi 3 % ; que financement du dficit budgtaire par la Banque centrale soit rduit au minimum, et que les rserves extrieures soient suprieures ou gales six mois dimportations de biens et services. Pour les critres de second rang, ils se rsument ainsi : pas daccumulation de nouveaux arrirs de paiement intrieurs et rsorption des anciens arrirs en relation avec le secteur public ; ratio recettes fiscales / PIB suprieur ou gal 20 % ; ratio masse salariale / recettes fiscales totales infrieur 35 % ; maintien de la stabilit du taux de change rel par chaque pays ; et apport de 20 % minimum au fonds dinvestissement public sur recettes fiscales.
F.K.




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