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| 10/11/2006 | |||
| Onu : vers une nouvelle solidarit afro-asiatique ? | |||
| (MFI) Llection du Sud-Coren Ban Ki-moon au poste de secrtaire gnral de lOnu, en remplacement du Ghanen Kofi Annan, pourrait donner un nouvel lan la solidarit afro-asiatique. Ceci dans le cadre de la coopration Sud-Sud revitalise en avril 2005 Jakarta, cinquante ans aprs la confrence de Bandoeng qui a pos les fondements du non-alignement et du tiers-mondisme en pleine guerre froide Est-Ouest. | |||
| Leffondrement du bloc sovitique, qui a mis fin la guerre froide, a lev les hypothques politiques qui pouvaient peser sur le monde en dveloppement, aux rgimes et aux conomies disparates. Dautant que les pays du Sud cherchent toujours smanciper de la tutelle des pays du Nord et rvent dun vritable dialogue au sein de leur groupe, susceptible daider les plus pauvres dentre eux russir leur dcollage conomique et accrotre leur influence sur le plan international. Pour bon nombre dobservateurs diplomatiques, il sagit de voir si le nouveau secrtaire gnral qui prendra ses fonctions en janvier 2007 fera avancer les rformes lances par son prdcesseur lOnu, en particulier llargissement du Conseil de scurit que rclament aussi bien les Africains que les Asiatiques ou les Latino-Amricains et mme de grands pays europens comme lAllemagne. Ag de 62 ans, Ban Ki-moon, ministre sud-coren des Affaires trangres et du Commerce, connu pour son pragmatisme et sa finesse diplomatique, a t officiellement dsign par le Conseil de scurit le 9 octobre 2006 et a ensuite reu laval de lAssemble gnrale de lOnu qui compte 192 pays riches et pauvres disposant chacun de la mme voix. Sa candidature a prvalu sur celle des autres Asiatiques en lice qui ont fini par se dsister en sa faveur. Il devient le huitime secrtaire gnral de lOnu et le deuxime Asiatique aprs le Birman U Thant. Pas de stabilit mondiale tant que les problmes de lAfrique ne seront pas rsolus Sa dsignation, peu aprs lannonce par les Nord-Corens de leur premier essai nuclaire, a t bien accueillie, mme si des dirigeants africains regrettent le dpart de Kofi Annan, qui a mis la lutte contre la pauvret qui frappe de nombreux pays africains au centre des proccupations de lOnu dans le cadre des Objectifs du Millnaire. Le ministre sud-coren, qui a t lun des principaux ngociateurs dans les pourparlers concernant les programmes darmement nuclaire de la Core du Nord, qui nont toutefois pas abouti, est bien au courant des affaires internationales : il a t en poste en Inde, en Autriche, lOnu et aux Etats-Unis avant dtre nomm aux Affaires trangres de son pays en 2004. Sexprimant en septembre devant lAssemble gnrale de lOnu, il a mis laccent sur une gestion plus efficace de lorganisation et a prconis la simplification de la machine onusienne. Ban Ki-moon na pas pour autant oubli les pays les plus pauvres. Au cours dune runion sur les pays les moins avancs (PMA), il a not que les progrs accomplis ntaient pas suffisants pour enclencher un processus de rduction relle de la pauvret. Il a aussi estim quil ny aurait pas de vritable stabilit mondiale au XXIe sicle tant que les problmes de lAfrique ne seraient pas rsolus. Un Asiatique venant dun pays qui a russi sur le plan conomique pourra peut-tre exiger plus de transparence et de bonne gestion de la part des Africains, au moment o de nouvelles puissances comme la Chine ou lInde jouent un rle conomique de plus en plus important travers le continent africain, sans imposer les conditionnalits chres aux bailleurs de fonds occidentaux traditionnels , souligne un diplomate europen. Longtemps reste modeste, la coopration Sud-Sud sest manifeste ces dernires annes au sein de lOrganisation mondiale du commerce et est devenue un des fondements du Nouveau partenariat pour le dveloppement conomique de lAfrique (Nepad). Elle est aussi un des chevaux de bataille des nouveaux partenaires chinois et indiens de lAfrique, intresss par son ptrole et ses autres matires premires, comme le sont dautres Asiatiques quils soient japonais, vietnamiens, thalandais ou sud-corens. Selon des experts de lOnu, cette coopration Sud-Sud commence modifier le paysage des relations internationales, en particulier dans les domaines du commerce, de la finance, de laide au dveloppement et de lintgration rgionale. Le plus grand dfi relever consiste, selon eux, assurer lapplication intgrale des divers plans daction et harmoniser les objectifs conomiques dans le cadre dune mondialisation invitable. A Jakarta en 2005, Asiatiques et Africains ont affirm que leur nouveau partenariat stratgique doit promouvoir une coopration raliste des deux continents dans le commerce, lindustrie, linvestissement, la finance, le tourisme Ils se sont galement prononcs pour une approche commune concernant les armes de destruction massive, la criminalit transnationale organise et le terrorisme, soulignant que le rglement de ces problmes tait ncessaire pour garantir la paix, la stabilit et la scurit. | |||
| Marie Joannidis | |||
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