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MFI HEBDO: Politique Diplomatie

22/12/2006

Questions internationales (3)
Liban : trente-cinq ans de guerres et de crises politiques

1970 : chassés de Jordanie, les militants de l’OLP s’installent au Sud-Liban.
1973 : attaques et représailles entre Palestiniens et Israéliens. La situation envenime les relations entre Beyrouth et l’OLP.
13 avril 1975 : 27 Palestiniens sont tués par des chrétiens phalangistes. Début de la guerre civile qui va durer quinze ans.
Juin 1976 : renversement d’alliance de la Syrie qui envoie des troupes au Liban à la demande des chrétiens. Déroute des Palestiniens.
Novembre 1976 : fin officielle de la guerre.
Mars 1978 : suite à un attentat palestinien à Tel Aviv, les troupes israéliennes envahissent le Sud-Liban. L’Onu déploie la Finul. L’armée israélienne se retire en juin, laissant le contrôle du territoire aux milices chrétiennes de l’Armée du Liban Sud.
Juin 1981 : nouveaux affrontements entre Israéliens et Palestiniens. L’aviation israélienne bombarde Beyrouth.

1982, juin : opération Paix en Galilée ; Israël envahit à nouveau le Liban.
14 septembre : assassinat du président Béchir Gemayel.
17 Septembre : massacre de Sabra et Chatila ; 800 civils palestiniens tués par les milices chrétiennes avec la complicité de Tsahal.

1983, avril : un attentat-suicide fait 63 morts à l’ambassade des Etats-Unis.
Mai : accord de paix entre le Liban et Israël.
Octobre : double attentat contre les troupes françaises et américaines de la Finul : 299 morts.
Décembre : affrontements entre l’OLP et les troupes syriennes. Yasser Arafat et 4000 de ses partisans évacués par la France.

1984, février : le Liban de plus en plus divisé entre les communautés.
Mars : premiers kidnappings d’Occidentaux.
Mai : formation d’un gouvernement d’union nationale.

1985, mai : « guerre des camps » entre les milices chiites et les Palestiniens, 700 morts en deux mois.
Juin : retrait de l’armée israélienne du Liban.

Janvier 1986 : affrontements entre milices chrétiennes.
Février 1987 : affrontements entre milices druzes et chiites. Déploiement de 8000 soldats syriens.

1989, mars : le général chrétien Michel Aoun lance des combats contre la présence de 33 000 soldats syriens.
Octobre : signature des accords de Taef qui établissent un nouvel équilibre entre les communautés, prévoient la dissolution des milices et la constitution d’un gouvernement d’union nationale. La Syrie maintient 40 000 hommes. La guerre civile a fait 140 000 morts en quinze ans.
Janvier-mars 1990 : combats pour le contrôle du pays chrétien entre Michel Aoun et Samir Geagea. Exil en France de Michel Aoun.
Mai 1991 : signature d’un accord d’amitié avec la Syrie qui consacre le rôle prépondérant de Damas au Liban.
Octobre 1992 : Rafic Hariri Premier ministre.
Avril 1996 : Tirs de roquette du Hezbollah contre Israël. En réaction, opération Raisins de la colère. Création d’un comité tripartite (Syrie, Liban, Israël) présidé par Washington et Paris chargé de surveiller la frontière.

2000, février : intensification des combats entre le Hezbollah et Israël.
Mai : les troupes israéliennes quittent le Sud-Liban. Le Hezbollah prend le contrôle du territoire.

2001, juin : retrait partiel des troupes syriennes de Beyrouth. En vertu de l’accord de Taëf, elles auraient dû entièrement quitter le pays.
Août : vague d’arrestation de militants chrétiens anti-syriens.
Novembre : les Etats-Unis placent le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.

2004, mai : Washington réclame le départ des troupes syriennes du Liban.
Août : le mandat du président Emile Lahoud, favorable à Damas, est prolongé en violation de la constitution.
2 septembre : à l’initiative de la France et des Etats-Unis, adoption de la résolution 1559 à l’Onu appelant au respect de la souveraineté du Liban et au retrait des troupes syriennes.
Décembre : pour la première fois depuis 1975, l’opposition unie dénonce la tutelle syrienne.

2005, 14 février : assassinat de Rafic Hariri.
16 février : début des manifestations quotidiennes dans Beyrouth contre la présence syrienne.
28 février : démission du gouvernement d’Omar Karamé.
8 mars : à l’appel du Hezbollah, 400 000 manifestants dans les rues en faveur de la Syrie.
14 mars : un million de personnes défilent pour réclamer la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri et la démission d’Emile Lahoud.
26 avril : départ des derniers soldats syriens.
2 juin : assassinat du journaliste anti-syrien Samir Kassir.
19 juin : élections législatives. La coalition anti-syrienne, emmenée par Saad Hariri, remporte 72 des 128 sièges.
19 juillet : gouvernement de Fouad Siniora. Présence de ministres issus du Hezbollah.
Octobre : une commission d’enquête de l’Onu met en cause la Syrie dans l’assassinat de Rafic Hariri.
12 décembre : le journaliste et député chrétien Gebrane Tuéni est assassiné à Beyrouth.

2006, 26 janvier : l’Onu envisage la création d’un tribunal international sur les attentats au Liban.
12 juillet : Israël lance une vaste offensive au Liban après la mort de huit de ses soldats et l’enlèvement de deux autres, actions revendiquéés par le Hezbollah.
14 août : cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. En un mois, la guerre a fait 1 500 morts et un million de réfugiés.
17 août : déploiement de l’armée libanaise dans le Sud-Liban.
1er octobre : retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban.
11 novembre : démission des ministres chiites. Ils exigeaient la création d’un gouvernement d’union nationale où les chiites auraient disposé d’une minorité de blocage.
21 novembre : assassinat du ministre de l’Industrie Pierre Gemayel.
1er décembre : début des manifestations des partis pro-syriens (Hezbollah et formation du chrétien Michel Aoun) pour réclamer la démission du Premier ministre.

Jean Piel

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