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| 11/09/2007 | |||
| Onu / Afrique La nouvelle doctrine de Ban Ki-moon | |||
| (MFI) Le secrtaire gnral de lOnu souhaite passer dune culture de raction une culture de prvention efficace , particulirement en matire de conflits en Afrique. La France, qui assure la prsidence tournante du Conseil de scurit en ce mois de septembre 2007, place elle aussi le continent au cur de ses travaux. Point dorgue, la runion au sommet du 25 septembre, prside par Nicolas Sarkozy. | |||
| LAfrique va constituer la priorit des travaux du Conseil de scurit sous prsidence franaise, indiquait Jean-Maurice Ripert, le reprsentant permanent de la France lOnu, au cours dune confrence de presse, le 5 septembre, New York. Cest dans ce cadre quest prvue, le 25 septembre quelques jours aprs louverture de la 62 session de lAssemble gnrale annuelle , la runion au sommet consacre la paix et la scurit sur le continent. Rassemblant onze chefs dtats et de gouvernements, ce dbat trs mdiatis au Conseil de scurit sera prsid par le chef de ltat franais, Nicolas Sarkozy, en prsence du secrtaire gnral des Nations unies, Ban Ki-moon, et du prsident de la Commission de lUnion africaine, Alpha Oumar Konar. Il sagit, pour les quinze membres du Conseil, dexaminer les moyens d amliorer la rponse de lOnu aux situations durgence et d aider les gouvernements africains faire face aux crises, ainsi quaux problmes denvironnement ou de ressources naturelles qui aggravent les conflits , soulignait M. Ripert, prcisant que le thme du dbat, Paix et scurit en Afrique, avait t choisi en accord avec les membres africains du Conseil de scurit Afrique du Sud, Congo et Ghana. Un examen global des recommandations de Kofi Annan Au demeurant, cette runion sinscrit dans la droite ligne de la nouvelle doctrine de Ban Ki-moon. Dans une dclaration au Conseil de scurit, fin aot, le secrtaire gnral de lOnu rappelait en effet que le rglement des conflits en Afrique tait une priorit absolue de son travail. Soulignant la ncessit pour lOrganisation de consacrer plus de ressources la prvention des conflits et de renforcer ses capacits de mdiation, il expliquait que ce nest qu la faveur des rglements politiques que lon peut rsoudre les conflits . Et il engageait les acteurs concerns passer de la culture de raction une culture de prvention efficace . Une quipe permanente dexperts en mdiation est dj pied duvre au sein du Dpartement des affaires politiques, charge de ragir en amont des crises. Et une base de donnes est en cours de cration, contenant notamment les accords de paix ou encore des enseignements tirs du rtablissement de la paix. A la veille de sa premire AG en tant que secrtaire gnral, M. Ban a indiqu quil comptait soumettre la 62 Assemble gnrale son rapport sur Les causes des conflits et la promotion de la paix et du dveloppement durable en Afrique. Celui-ci comporte un examen global des recommandations faites en 1998 par Kofi Annan quil sagisse des engagements pris, des actions entreprises, des progrs raliss ou des enseignements tirer. En 2005, le Conseil de scurit (R/1625) avait dj exprim sa volont de renforcer les capacits de prvention des conflits arms, notamment par une surveillance accrue des situations risque, soulignant limportance de la prvention (conomique, sociale, humanitaire, gouvernance). A son tour, Ban Ki-moon souligne le rle que peuvent jouer les organisations rgionales comme au Soudan, o lOnu travaille avec lUnion africaine. Prvention et dveloppement sont lis : lAfrique doit sy mettre Mais la prvention doit dpasser la simple diplomatie , dit aussi le secrtaire gnral qui explique que bien souvent en Afrique, les tensions naissent des crises identitaires et dun accs ingal aux ressources politiques et conomiques. Cela vient peut-tre de la manire dont les frontires coloniales ont t dessines . Les solutions doivent tre les plus reprsentatives possibles , avance-t-il. Elles comprennent la promotion des droits de lhomme et de ltat de droit, lorganisation dlections, la consolidation des institutions dmocratiques, la formation de la police ou encore la lutte contre les trafics darmes Prvention et dveloppement salimentent mutuellement, conclut-il, appelant acclrer la mise en uvre des Objectifs du millnaire pour le dveloppement (OMD). En la matire, le monde est sur la bonne voie sauf en Afrique. Do limportance de la Commission de consolidation de la paix et du Conseil des droits de lhomme, qui devraient uvrer dans ce sens. En attendant, lAfrique va dominer lagenda du Conseil de scurit en ce mois de septembre 2007. Au menu : les situations au Liberia, en Sierra Leone, en Rpublique dmocratique du Congo (RDC) Et la Somalie, pays qui subit une des crises humanitaires les plus graves du continent , selon M. Ripert. Quand M. Ban est laction sur le terrain (MFI) A lissue de son priple au Soudan, au Tchad et en Libye, dbut septembre, Ban Ki-moon a annonc la dcision quil a prise conjointement avec le prsident de lUnion africaine (UA), Alpha Oumar Konar, de fixer le dbut des ngociations sur le Soudan au 27 octobre 2007 en Libye, sous les auspices de lOnu et de lUA. Au Soudan comme au Tchad, M. Ban et les prsidents Dby et Bchir ont raffirm leur engagement rciproque cooprer lors du dploiement de la future mission de maintien de la paix, la Minuad - la force hybride UA-Onu au Darfour, dcide le 31 juillet dernier (R/ 1769). Le Tchad sest engag aussi consolider le dialogue politique interne , poursuivre la concertation avec le gouvernement du Soudan en vue de renforcer la normalisation des relations entre les deux pays . Il a mme ritr son engagement envers la scurit et la protection des populations civiles . Avec les Nations unies et lUnion europenne, les protagonistes devraient aussi faciliter le dploiement rapide dune prsence multidimensionnelle lest du Tchad et au nord-est de la Rpublique centrafricaine. Ces zones frontalires comptent respectivement 400 000 et 200 000 rfugis. A New York, le reprsentant permanent de la France a plaid pour llaboration au plus vite dune rsolution favorable ce dploiement, paralllement celui de la Minuad. Enfin, Ban Ki-moon a souhait uvrer en faveur de lAccord de paix global par le dsarmement et la dmobilisation des combattants et le retour volontaire, sr et digne des dplacs . Et pour contribuer la consolidation de la paix et au dveloppement long terme du Soudan , il sest engag soutenir le dveloppement durable des ressources naturelles, notamment les ressources en eau, en rpondant aux questions relatives au changement climatique et la dgradation de lenvironnement . | |||
| Antoinette Delafin | |||
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