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| 19/02/2008 | |||
| Lhritage africain de George Bush : un bilan plutt positif | |||
| (MFI) Le prsident amricain George W. Bush a fait, la mi-fvrier 2008, ses adieux lAfrique dans le cadre dune tourne officielle dans cinq pays du continent, tourne place sous le signe dun partenariat finalement plutt positif. Car les Etats-Unis peuvent se targuer de bonnes relations avec lensemble du continent, lexception du Soudan emptr dans le conflit du Darfour et de la Somalie toujours la recherche de la reconstitution dun Etat viable. | |||
| Sourcilleux de ne pas trop simpliquer militairement sur le terrain, aprs lexprience malheureuse de la Somalie au dbut des annes 1990 et leur engagement en Irak, critiqu travers le monde, surtout dans les pays arabes, les Amricains ont bnfici, en Afrique, des incertitudes qui psent sur lavenir des relations franco-africaines, surtout aprs llection du prsident Nicolas Sarkozy, et du relatif retrait de la Grande-Bretagne, emptre dans sa querelle avec le chef de lEtat zimbabwen Robert Mugabe, dont le rgime autoritaire et violent indispose certes de nombreux Africains, mais est considr par dautres comme une querelle entre Blancs et Noirs, entre lancien colonisateur et un pays qui a conquis son indpendance. Washington na assurment pas honor toutes les promesses faites en matire daide au dveloppement, mais reste le principal donateur en montant absolu ; en outre, laccent mis sur la sant, lducation et la lutte contre le terrorisme, surtout dans le Sahel et la Corne de lAfrique, trouve un cho favorable sur le continent. Ainsi, les Etats-Unis qui disposent dune base militaire Djibouti, en face des pays du Golfe ont dcid de crer un nouveau centre de commandement pour lAfrique, baptis Africom, charg de coordonner les aspects militaires et scuritaires dans lensemble du continent, dont le sige se trouve actuellement encore en Europe. Quand lintrt national commande daider les habitants des pays en dveloppement A la mi-fvrier 2008, lors de sa tourne au Bnin, en Tanzanie, au Rwanda, au Ghana et au Liberia, le prsident George W. Bush, accompagn de son pouse Laura, a insist sur tous ces points et sur le partenariat amricano-africain, comme il lavait fait au cours de sa premire visite en juillet 2003 (Botswana, Nigeria, Sngal, Afrique du Sud et Ouganda). Son conseiller pour la scurit nationale, Stephen Hadley, a insist, juste avant la nouvelle tourne africaine, sur le fait que les Etats-Unis considrent quil est de leur intrt national daider les habitants des pays en dveloppement car lorsque les gens sont libres, en bonne sant, responsables et capables dutiliser leur libert pour amliorer leur bien-tre, ils sont moins tents daider les terroristes et de soutenir les attaques contre les autres. Si nous avons appris quelque chose en ce dbut de sicle, cest que notre prosprit, notre libert et notre scurit sont de plus en plus lies celles des pays moins dvelopps , a-t-il soulign. Dautant plus, remarquent les observateurs, que les Etats-Unis importent de plus en plus de ptrole africain notamment du Nigeria et de lAngola, les principaux producteurs de lAfrique sub-saharienne. Selon les chiffres officiels amricains, le prsident Bush, qui reste le chantre du libralisme quand cela ne porte pas prjudice aux producteurs amricains, a quand mme fortement augment, depuis quil est entr en fonction, le budget de laide au dveloppement : celui-ci est pass de 10 milliards de dollars en 2000 quelque 23 milliards de dollars en 2006. Les principaux bnficiaires restent toutefois lIrak et des pays "amis" dAmrique centrale ou latine et, en Afrique subsaharienne, le Nigeria notamment. Parmi les principaux programmes daide amricains figurent le Plan prsidentiel daide durgence la lutte contre le Vih/sida (PEPFAR), qui a tabli des partenariats avec les collectivits et organisations locales, linitiative contre le paludisme prvue pour cinq ans pour un cot de 1,2 milliard de dollars et la participation au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (2,5 milliards de dollars). Outre linitiative pour lducation, les Etats-Unis restent le premier fournisseur daide alimentaire. Ils ont aussi cr la Socit du compte du millnaire (Millennium Challenge Corporation ou MCC), qui finance des projets dans des pays dont le gouvernement est quitable, qui luttent contre la corruption, investissent dans lducation et la sant de leurs ressortissants et favorisent la libert conomique , selon des responsables de Washington. Depuis son lancement en 2004, la MCC a sign des conventions dun montant de plus de 5,5 milliards de dollars avec 16 pays partenaires y compris des pays africains comme le Bnin ou le Ghana. Le refus denvoyer des troupes amricaines au Darfour Les Etats-Unis se targuent aussi davoir aid la chute de la dictature au Liberia et davoir contribu mettre fin aux conflits en Sierra Leone, en Rpublique dmocratique du Congo, en Angola et au Burundi et la guerre civile entre le nord et le sud du Soudan. Ils affirment tre la tte des efforts internationaux visant faire cesser le gnocide au Darfour quils assimilent ce qui sest pass au Rwanda en 1994, sans pour autant franchir le cap et envoyer des troupes sur le terrain. Le prsident amricain na pas manqu de critiquer Kigali la rponse trs bureaucratique des Nations unies au Darfour, tout en soulignant quil ne regrettait pas davoir refus denvoyer des forces amricaines sur place, mettant laccent sur laide au maintien de la paix africain que les Etats-Unis fournissent un certain nombre de pays et lUnion africaine. | |||
| Marie Joannidis | |||
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