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| 09/06/2009 | |||
| Prsidentielle mauritanienne du 18 juillet 2009 (2) Balle au centre ! | |||
| (MFI) Entre les griots serviles qui dressent, sans rserve, des colonnes dapothoses chacune des actions du prsident Wade, et les dtracteurs qui nen finissent pas de railler la hardiesse de ce chef dEtat limagination dbordante, il devrait y avoir un petit espace pour saluer simplement, sans malice, la prouesse que vient de raliser le Sngal dans sa mdiation entre les acteurs politiques mauritaniens. | |||
| Il va donc falloir se prparer faire des excuses Abdoulaye Wade, et mme le fliciter. Car si les accords quil vient de parrainer sont respects, on aura peut-tre de bonnes surprises dans la prsidentielle, en Mauritanie. Surtout si, comme cela se prcise, de nouveaux candidats entrent dans le jeu, pour enrayer la machine que le gnral Abdelaziz a mise en place pour lgitimer, sans pril, son putsch. Ely Ould Mohamed Vall et Ahmed Ould Daddah candidats, il nest point besoin dtre dune perversit sans limites pour en saliver davance. Un ancien chef de lEtat encore trs estim, et le plus clbre des opposants, sans compter lventuel candidat du FNDD, oppos au putsch, voil de quoi ouvrir compltement le jeu, dsormais. Et si tout se passe bien, les Mauritaniens auront droit un scrutin crdible, avec une issue qui les rconciliera peut-tre avec la dmocratie. On les imagine bien perplexes, aujourdhui, les trois candidats de rvrence (ou de connivence), qui devaient donner un semblant de lgitimit au plbiscite que se concoctait le gnral. Une petite pense pour celui dentre eux que vous avez sans doute entendu sopposer violemment tout report du scrutin, sous prtexte quil aurait dj englouti beaucoup dargent dans sa campagne. Toutes les configurations sont possibles et les inconnues innombrables Il reste, aux nouveaux candidats, mobiliser les moyens de financer une campagne digne de ce nom. A un mois et demi de lchance, cela pourrait ne pas tre simple. Surtout face un gnral Abdelaziz qui, en seulement dix mois de pouvoir, semble avoir suffisamment pargn pour mener une campagne bien voyante. Il nempche. Avec la nouvelle donne, beaucoup, Nouakchott, sattendent, au moins, un second tour, avec toutes les configurations possibles et, surtout, dinnombrables inconnues. Que feraient, par exemple, Ould Daddah et les partisans du prsident dchu, si le second tour devait opposer Ely Ould Mohamed Vall au gnral Abdelaziz ? Laissons de ct les partisans du putsch, dont les Mauritaniens ont eu le loisir dapprcier lopportunisme, depuis le 6 aot 2008. Mais le gnral lui-mme, que fera-t-il, sil nest pas prsent au second tour ? On va samuser ! Et, peut-tre mme, vivre un grand moment de dmocratie. Voil pourquoi, encore une fois, on a envie de dire merci Abdoulaye Wade ! Jean-Baptiste Placca | |||
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