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01/12/2009 | |||
Une stratgie francophone pour Copenhague
De Kyoto Copenhague : des enjeux plantaires cruciaux | |||
(MFI) La protection de la plante face aux changements climatiques et aux risques de rchauffement est devenue une priorit internationale malgr les divergences qui subsistent, entre pays dvelopps d'une part, et entre pays riches et pauvres d'autre part, sur la marche suivre. D'o l'importance de la confrence de Copenhague, organise du 7 au 18 dcembre 2009 au Danemark par les Nations unies, destine trouver un accord mondial sur la rduction des missions de gaz effet de serre pour remplacer le protocole de Kyoto. Le Danemark a invit les dirigeants de 191 pays, encourags s'y rendre par Ban ki-Moon, le secrtaire gnral des Nations unies. | |||
Adopt en 1997, mais entr en vigueur qu'en 2005, aprs des annes de discussions laborieuses, le Protocole de Kyoto rglemente les missions de gaz effet de serre (GES), tenues pour principales responsables de la dtrioration du climat. Arrivant expiration en 2012, il tait destin traduire en engagements quantifis et juridiquement contraignants la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (1), dfinie au Sommet de la Terre Rio en 1992, qui indiquait que les Etats les plus riches, tant aussi les plus grands pollueurs, devaient prendre l'engagement de stabiliser leurs missions de gaz effet de serre. Les pays en transition, mergents ou en dveloppement devaient s'engager sur la voie du dveloppement durable et propre, sans avoir fixer au pralable des quotas prcis. S'il n'est entr en vigueur que le 16 fvrier 2005, c'est qu'il devait pour ce faire tre ratifi par au moins 55 pays reprsentant 55 % des missions de CO2 dans le monde. Il est donc entr en application aprs sa ratification par la Russie en 2004, mais sans celle des Etats-Unis, premiers pollueurs mondiaux qui l'avaient pourtant sign, ni de l'Australie notamment, qui l'a fait par la suite. Les pays dvelopps ou en transition vers une conomie de march comme la Russie avaient initialement accept de rduire de 5,5 % leurs missions de gaz effet de serre sur la priode 2008-2012 par rapport au niveau atteint en 1990. Les pays en dveloppement, y compris le Brsil, la Chine, l'Inde et l'Indonsie, qui sont galement parties au Protocole, n'avaient pas d'objectifs de rduction d'missions de CO2 mais commencent le faire volontairement, rejoints par l'Amrique de Barack Obama qui a prsent au Congrs amricain un projet de loi sur le sujet ; celui-ci ne devrait toutefois pas tre adopt avant Copenhague. Son prdcesseur, George W. Bush, avait gel la participation de Washington au Protocole de Kyoto sous le prtexte que les Etats-Unis s'opposaient toute ide de quotas. Si chacun joue le jeu. Pour Copenhague toutefois, tout le monde se dclare prt participer un nouvel accord si chacune des parties joue le jeu : pays industrialiss, puissances conomiques mergentes comme la Chine (qui talonne les Etats Unis sur le plan des missions de CO2), l'Inde ou le Brsil, et enfin pays en dveloppement qui comptent sur une aide internationale pour accompagner leurs efforts. Amricains et Chinois se sont engags et veulent tenir un rle moteur. Ils sont concurrencs par la France et le Brsil, qui ont dcid d'ouvrer ensemble pour mobiliser l'ensemble des pays en faveur de la cration d'une Organisation mondiale de l'environnement - l'instar de l'Organisation mondiale du commerce - et du plan justice-climat franais, destin aider les plus pauvres notamment en Afrique, assurer un dveloppement propre . Des taxes vertes ou taxes carbones sont envisages pour faire face aux financements ncessaires d'nergies non polluantes. De mme des taxes sur le ptrole, les transactions financires et le transport maritime sont aussi l'tude. Les mcanismes prvus dans le protocole de Kyoto concernent notamment un crdit carbone qui reprsente un volume d'mission de gaz effet de serre vit et des permis d'mission ngociables. Le crdit carbone est dot d'une valeur marchande et s'change entre pays industrialiss. Un pays n'arrivant pas atteindre son objectif de rduction des GES pourrait acheter des crdits carbone un autre qui aurait dpass le sien. Ce systme a t parfois qualifi de permis polluer car un pays riche pourrait acheter le droit de polluer un autre ayant rellement rduit ses missions. La collaboration entre les pays industrialiss et les pays en voie de dveloppement passe quant elle par le Mcanisme de dveloppement propre (MDP), qui conditionne l'obtention de crdits carbone au financement d'un projet de rduction des missions dans les pays en dveloppement. (1) http://unfccc.int/portal_francophone/items/3072.php Les gaz effet de serre (MFI) Les gaz effet de serre sont - le dioxyde de carbone (CO2, couramment appel gaz carbonique), provenant essentiellement de la combustion des nergies fossiles et de la dforestation ; - le mthane (CH4), qui a pour origine principale l'levage des ruminants, la culture du riz, les dcharges d'ordures mnagres et les exploitations ptrolires et gazires ; - les halocarbures (HFC et PFC), gaz rfrigrants utiliss dans les systmes de climatisation, la production de froid, les gaz propulseurs des arosols ; - le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux (N2O) qui provient de l'utilisation des engrais azots et de certains procds chimiques ; - l'hexafluorure de soufre (SF6), utilis par exemple dans les transformateurs lectriques. M. J. La Francophonie au Sommet de Copenhague (MFI) La Francophonie, qui a fait de l'aide aux pays en dveloppement les plus pauvres une des priorits de sa lutte en faveur de la protection de l'environnement, sera bien prsente la Confrence de Copenhague en dcembre 2009. L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) regroupe en effet des pays riches, mergents et pauvres et essaie de trouver des points de convergence entre ses diffrents membres et observateurs. Ainsi le projet NECTAR, Ngociations Climat pour Toute l'Afrique Russies, mis en place par l'Institut de l'nergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF), a pour objectif d'accompagner les quipes africaines de ngociation pour faire prendre en compte les besoins de dveloppement durable de l'Afrique aprs 2012. Des notes de dcryptage des textes des ngociations, un Guide du ngociateur et un rsum des enjeux des ngociations pour les dcideurs ont t labors et seront diffuss Copenhague. Dans le cadre des vnements parallles, un atelier sur le thme Les agricultures africaines face aux changements climatiques se tiendra le 7 dcembre et un autre, le 9 dcembre, portant sur les approches sectorielles d'adaptation au changement climatique, prsentera notamment les tudes ralises dans le cadre du projet NECTAR. Le bilan et les perspectives de l'action francophone de l'appui aux ngociations Climat, de Kyoto Copenhague, seront prsents le 14 dcembre, suivis par la suite de concertations ministrielles la confrence et d'une allocution de l'administrateur de l'OIF, Clment Duhaime. En outre, 5 jeunes laurats d'un concours participeront la Confrence et des organisations de jeunes de plus de 20 pays ont t mobilises par l'OIF pour prendre part des visioconfrences en direct de Copenhague . Un kiosque d'information et d'changes sera mis sur place du 7 au 18 dcembre pour permettre la diffusion d'informations, travers les textes officiels francophones mais aussi la revue Liaison Energie-Francophonie Adaptation aux changements climatiques , le dossier Mdiaterre (en ligne sur www.mediaterre.org) ou d'autres documents sur le climat tel que le Glossaire du climat franais/anglais ou le dernier bulletin des Nouvelles francophones du March du Carbone et du MDP. M. J. | |||
Marie Joannidis | |||
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