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26/05/2006 | |||
OMS, 59e Assemble : Que font les gouvernants et les ministres de la Sant ? | |||
(MFI) Risques de pandmie grippale et dpidmies, maladies ngliges, accs aux mdicaments, figuraient lordre du jour, du 22 au 27 mai Genve, de la 59e Assemble runissant les 192 Etats membres de lOMS. Mais les facteurs socio-conomiques et culturels qui rendent invitables un grand nombre de maladies ont aussi t mis en avant. | |||
Signe des temps ? Le Prince de Galles tait linvit dhonneur de cette session, prince colo et prsident dune Fondation pour la sant intgre oeuvrant la promotion dune socit qui considrerait la sant comme une priorit. On en est loin, malgr de beaux discours rptitifs et quelques tides mesures linitiative des responsables politiques. Aussi le Onzime programme gnral de travail de lOMS (2006-2015) conseille-t-il de renforcer les capacits des ministres de la Sant convaincre les ministres des Finances et de la Planification de la ncessit daccorder lattention voulue la sant dans les stratgies de lutte contre la pauvret , ainsi que dlaborer des politiques visant empcher les gens de tomber dans la misre ou les aider sen sortir. En effet, ainsi que le rappelle le Programme, la pauvret demeure lun des principaux obstacles une bonne sant . Dans tous les pays, lextrme pauvret va de pair avec une forte mortalit maternelle et infantile, avec la malnutrition et les carences en micronutriments, et rend plus vulnrable toutes les infections. Cette extrme pauvret, que lon rencontre de plus en plus souvent dans les villes, nest pas le simple dnuement de communauts qui peuvent avoir une longue esprance de vie tant que lon met laccent sur des aspects dterminants comme une nutrition correcte, lducation, laccs des femmes lautonomie et des soins de sant primaires. Lextrme pauvret qui mine la sant est lie au chmage ou au sous-emploi, la violence, aux flux migratoires de plus en plus importants des rgions dshrites vers les rgions plus dveloppes dun mme pays, dune rgion, de la plante. Modes de vie dfavorables Divers dterminants sociaux renforcent les effets nfastes de la misre et les ingalits en matire de sant : conditions de vie dans la petite enfance, ducation, exclusion sociale lie au sexe, appartenance ethnique, logement et habitat, alimentation, accs leau et lassainissement, processus conomiques et sociaux associs la mondialisation. Une mondialisation aux graves effets pervers : Les modes de vie dfavorables la sant, qui taient auparavant une caractristique des pays dvelopps, se sont rpandus dans le monde entier. On a assist dans le mme temps une progression gnralise des maladies chroniques, qui reprsentent actuellement 60 % de la charge de morbidit, et cette tendance devrait encore samplifier. Il est peut-tre temps de prendre conscience quon ne peut pas ternellement demander la mdecine et la recherche des solutions des problmes qui les dpassent de loin. On ne peut pas se contenter de fournir des soins mdicaux, note le Programme de lOMS, il faut sattaquer aussi aux facteurs qui hypothquent les chances de lindividu dtre en bonne sant. Qui donnera limpulsion ncessaire ? Les gouvernements, et en particulier les ministres de la Sant, doivent jouer un rle plus actif en laborant des stratgies de prvention des risques . On sait (mais le sait-on assez ?) que la sant et lquit en matire de sant sont les principaux indicateurs de la russite dune socit. Bien lire la sant, pas le PIB. | |||
Henriette Sarraseca | |||
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