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01/09/2006
Sida : quelques tudes trs encourageantes

(MFI) Des centaines dvaluations scientifiques ont t ralises jusqu prsent dans le but de trouver des substances naturelles pouvant avoir une action favorable en cas de sropositivit et de sida. Elles portent sur des vgtaux, des micronutriments, des plantes mdicinales. Bilan : de nombreux rsultats concluants, suivre de trs prs.

In vitro et in vivo : la spiruline et autres algues

Les Japonais semblent avoir t les premiers isoler un constituant de la spiruline, le Calcium spirulan (Ca-SP), et montrer in vitro son action antivirale. Le Ca-SP est capable dinhiber la rplication des virus suivants : Herps 1, cytomegalovirus, rougeole, oreillons, grippe et HIV 1. Il agit en empchant la pntration des virus dans les cellules.
Des chercheurs nord-amricains ont constat quun extrait aqueux de spiruline rduisait la rplication virale denviron 50 %. Mis en contact avec le virus HIV 1, lextrait inhibe laction de celui-ci avant introduction dans des lymphocytes T humains mis en culture. Lextrait aqueux de spiruline, concluent les chercheurs, a montr une activit antirtrovirale pouvant prsenter un intrt clinique.
Une vaste tude mene par des Russes conclut laction immunostimulante de la spiruline : Lalgue augmente la rsistance aux infections, amliore la production de globules rouges, stimule celle des anticorps et des cytokines, favorise lactivation des macrophages, ainsi que des lymphocytes T et B. Action prouve contre le HIV, le cytomegalovirus, lherps. En outre, des extraits de spiruline ont pu inhiber la cancrognse. Rappelant la richesse exceptionnelle de la spiruline en vitamines, minraux et protines, les chercheurs soulignent que cette algue peut aussi contribuer quilibrer la flore intestinale, et diminuer la prsence de Candida albicans , une levure pathogne. Or, on sait que la sant intestinale est trs importante en cas de sida. Des chercheurs indiens sont arrivs aux mmes conclusions que les Russes.
Au Burkina, une tude clinique a montr lutilit de la spiruline dans la rhabilitation nutritionnelle denfants sropositifs et srongatifs, laction de lalgue tant efficace dans les deux cas, bien que plus rapide chez les seconds. Toujours au Burkina, ltude la plus rcente (janvier 2006) en matire de renutrition montre dexcellents rsultats avec lutilisation combine de spiruline et de Misola (millet, soja, arachide).

Du ct des micronutriments

Des taux sanguins en micronutriments (vitamines, minraux, oligolments, acides amins) particulirement bas ont t relevs chez beaucoup de sropositifs ; ce dficit est associ par les scientifiques une faiblesse immunitaire, une progression plus rapide du sida, ainsi qu un taux plus lev de mortalit. De nombreuses tudes sont en cours. On peut dores et dj retenir les constatations suivantes : daprs une vaste tude tanzanienne, une supplmentation en micronutriments varis a permis de rduire la mortalit maternelle par infections opportunistes ainsi que de diminuer le risque dvolution vers le sida en stade 4; elle a aussi rduit le risque de diarrhe, de mme que la mortalit prmature des bbs de mres malades ; prise seule, la vitamine A a rduit la mortalit dun groupe de bbs HIV-positifs, ainsi que la dure et la gravit des diarrhes qui les affectaient.
Le manque de zinc est associ un taux bas de CD4. Une tude a montr que les sujets ayant un faible taux sanguin de zinc taient dix fois plus susceptibles de mourir. Une alimentation bien pourvue en zinc et une supplmentation amliorent le systme immunitaire : la mme tude a montr que le risque de mourir des suites du sida diminuait dun tiers pour chaque milligramme de zinc supplmentaire par jour et ce, indpendamment de la numrotation des CD4 ou de la thrapie anti-HIV en cours. Le statut en potassium et magnsium est important aussi : leur carence peut en outre aggraver les effets secondaires des antirtroviraux sur le cur et les reins.
Chez des bbs de mres HIV-positives, la carence en slnium a t associ un taux plus important de maladie et de mortalit. Conclusion des chercheurs : Un taux suffisant de slnium pourrait tre important dans la prvention de la mortalit infantile .
Une autre recherche a permis de relever des niveaux trs bas en vitamine C chez de jeunes adultes sropositifs. Conclusion : Les besoins en vitamine C sont fortement accrus en cas de sropositivit et de sida .
Au-del de ces recherches ponctuelles, on sait que minraux, vitamines, antioxydants fonctionnent en synergie, et que leur dficit aggrave toutes les infections. Plusieurs travaux concluent donc lintrt dune supplmentation globale (alimentation et complments) en micronutriments essentiels.

Des plantes trs actives

De nombreuses plantes africaines, utilises par les tradipraticiens, sont passes au crible de la recherche pour leurs effets sur le sida. Avec des rsultats dores et dj probants.
Parmi les plantes dAfrique australe, deux lgumineuses, Peltophorum africanum Sond. et Sutherlandia frutescens, ainsi que la racine de Combretum molle, toutes trois testes sous forme dextrait, ont montr des effets antibactriens et inhibiteurs du HIV 1.
Plusieurs plantes dEgypte sont actives contre le HIV (Quercus pedunculata, Rumex cyprius, Terminalia bellerica, Terminalia chebula, Terminalia horrida), mais cest Phyllantus emblica qui a montr laction la plus puissante. Des chercheurs allemands ont aussi montr laction inhibitrice sur le virus dextraits de Phyllantus amarus.
Les plantes rwandaises ne sont pas en reste avec Aspilia pluriseta, Rumex bequaertii et Tithonia diversifolia (HIV 1).
Pour lEthiopie, les plantes antivirales retenues jusqu prsent sont Bersama abyssinica Fresen, Dodonaea angustifolia, Ximenia americana. La plus intressante tant encore ici un Combretum, en loccurrence Combretum paniculatum, active la fois sur les virus HIV 1 et HIV 2.Ces quelques plantes ne sont quun petit chantillon des plantes antivirales ou toniques pour limmunit connues et utilises traditionnellement.
Rien ninterdit par ailleurs de miser sur les effets bnfiques et complmentaires de plusieurs de ces substances naturelles : les chercheurs ont aussi montr combien les besoins en taient accrus en cas dinfections, de sida et de maladies associes.

Henriette Sarraseca

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