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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

27/10/2006
Chronique Santé

Enfants des pays riches en mauvaise santé

(MFI) Le rythme des études publiées s’accélère. Il montre que l’état de santé des enfants et des jeunes gens dans les pays riches se dégrade. Ainsi, un tiers des enfants aux Etats-Unis est « en mauvaise forme » selon le Pr Russell Pate, qui a enrôlé plus de 3 000 jeunes de 12 à 19 ans pour un exercice simple : 2 minutes d’échauffement suivies de deux fois 3 minutes de mouvement. Les taux de tension artérielle, de fréquence cardiaque et de résistance à l’effort ont été jugés anormaux dans 35 % des cas. Mais il y a bien pire : on vient de s’apercevoir que la stéato-hépatite non alcoolique – autrement dit un « foie gras » malade – pourrait toucher 6,5 millions d’enfants de 2 à 19 ans, dont quatre sur cinq en surpoids : « Grandement sous-estimé jusqu’à aujourd’hui, ce dysfonctionnement aura d’énormes conséquences sur leur futur état de santé », prévient Jeffrey Schimmer, de l’université de San Diego.
Dans une synthèse de plusieurs études, le Dr Claudio Maffeis, de l’université de Vérone en Italie, nous apprend que l’athérosclérose mine déjà le système circulatoire d’adolescents, que ce « processus précoce peut être également présent chez les enfants », et qu’un « nombre significatif d’enfants obèses souffre du syndrome métabolique » (troubles circulatoires, hypertension, pré-diabète, inflammation). Autre sujet de préoccupation : l’autisme, un grave trouble psycho-neurologique se manifestant chez les très jeunes enfants, progresse aux Etats-Unis de 10 à 17 % par an. Entre 1 et 1,5 million d’enfants sont atteints. La situation est si inquiétante que les CDC (Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies) lancent une étude nationale pour tenter d’en déterminer les causes. De plus en plus de scientifiques s’orientent vers la recherche de facteurs toxiques environnementaux ayant pu modifier l’expression de gènes durant la gestation et les premiers jours de la vie.


Sida, hépatite C et alcool : incompatibles !

(MFI) Abuser de boissons alcoolisées « peut accélérer la progression du sida » : c’est la conclusion d’une nouvelle étude parue en octobre dans le journal Alcoholism : Clinical & Experimental Research. Si les chercheurs tentent encore de comprendre les mécanismes en cause, de nombreuses études (aussi bien épidémiologiques que biologiques) ont montré que la consommation d’alcool augmente les risques aussi bien de contracter l’infection que d’aggraver la maladie. En outre, « de plus en plus de preuves indiquent qu’il n’y aurait pas de seuil minimum acceptable d’alcoolémie », indique-t-on au NIH (Institut national de santé nord-américain). On sait par ailleurs que la prévalence de l’hépatite C, souvent associée au sida, est élevée chez les sujets qui boivent trop, et que l’alcool « semble augmenter la mort des cellules hépatiques, ainsi que le risque de fibrose et de cirrhose », ainsi que le résume le Dr Gabriel Perlemuter de l’hôpital Antoine-Béclère près de Paris, qui conclut : « Le sevrage semble donc important à obtenir chez les malades infectés par le VHC. » Il en va de même en cas de déficit ou d’effondrement immunitaire.


Vertus du karkadé confirmées par la science

(MFI) Le thé de fleurs d’hibiscus rouge, ou karkadé, nommé aussi oseille rouge de Guinée, est employé traditionnellement pour ses vertus anti-inflammatoires, adoucissantes des systèmes respiratoire et digestif (y compris en cas de colite ou de troubles dysentériques), hypotensives et protectrices des vaisseaux. Ce pouvoir « protecteur cardiovasculaire » de l’hibiscus vient d’être confirmé par une étude scientifique taïwanaise. Un extrait de fleur d’hibiscus a permis de diminuer l’oxydation du cholestérol LDL, en partie responsable d’artériosclérose et de maladies cardiovasculaires. Cette recherche a en outre montré que l’efficacité était dose dépendante : des doses de 0,25, 0,50 et 0,80 mg/ml ont réduit respectivement le taux de LDL de 13, 56 et 75 %. Ceci grâce essentiellement aux anthocyanes, de puissants antioxydants qui donnent à la fleur sa couleur rouge, et que l’on retrouve par exemple, dans des petits fruits de couleur rouge sombre comme la myrtille ou le sureau.
Le thé de karkadé est dégusté aussi bien en Egypte qu’au Mexique ou au Soudan. Le seul problème pour la santé, c’est qu’on y rajoute du sucre, beaucoup trop de sucre !


Médecins africains face à des cas de conscience

(MFI) Une jeune diplômée de médecine, chômeuse, se voit proposer une somme d’argent pour fermer les yeux afin qu’une excision se pratique à l’hôpital où elle effectue un remplacement, cela malgré les risques qu’elle connaît bien : comment doit-elle réagir ? Dans un autre établissement, un chef de service signe un faux certificat de « séronégativité » pour une nièce qui doit se marier : que doit faire le jeune médecin témoin de la tromperie ? Une mère venant d’accoucher d’un enfant handicapé soudoie une sage-femme afin qu’il soit échangé contre le bébé en pleine forme d’une voisine avant que celle-ci ne s’en aperçoive : que fera le jeune médecin stagiaire témoin du drame et du crime ? Que faire face à une demande de faux « avortement thérapeutique » ? Chaque jour, médecins, sage-femmes, infirmières peuvent être confrontés à des situations cornéliennes. Voulant contribuer à une réflexion sur la bioéthique « pour l’Afrique de demain », l’anthropologue Mylène Botbol-Baum a rassemblé un ensemble de témoignages de médecins sub-sahariens qui ont souvent livré là un de leurs souvenirs les plus douloureux. Chaque « confession » expose les faits, les peurs, les doutes, le dilemme, la conduite finalement adoptée par le praticien. Elle est suivie d’une analyse critique de la décision, d’un rappel des différentes valeurs morales animant les acteurs du drame, d’une proposition d’alternatives possibles à la lumière de l’éthique. Cela donne un livre sincère et passionnant. Aussi passionnant pour des membres des professions médicales que pour des particuliers confrontés un jour ou l’autre à l’univers de l’hôpital (Bioéthique dans les pays du Sud – Récits de médecins africains, Editions L’Harmattan).


Douleurs menstruelles : comment les soulager

(MFI) Plus d’une femme sur deux souffre de crampes et de douleurs fortes durant les règles. Des massages du ventre avec certaines huiles essentielles peuvent faire mieux que les soulager (Journal of Alternative & Complementary Medicine, juillet-août 2006). 67 participantes ont été sélectionnées, âgées de 20 ans en moyenne, et divisées en trois groupes. Le premier a bénéficié d’un massage aux huiles essentielles de lavande, de sauge sclarée et de rose (15 minutes par jour, durant une semaine avant les règles et jusqu’au lendemain), le second d’un massage à l’huile d’amande douce, le troisième étant simplement témoin. Résultat pour le premier groupe : les douleurs, évaluées à 7 avant le traitement (sur une échelle de 10), ont chuté à 5 pour la première journée, et à 3 pour la deuxième. Pas de soulagement dans les deux autres groupes. L’huile essentielle de rose est très chère, mais cela vaut donc la peine d’essayer avec les deux autres.
D’autres études ont montré par ailleurs que la prise de vitamine E réduit fortement ces douleurs. Le Dr Saeideh Ziaei, gynécologue iranienne, a administré à près de 300 jeunes filles 200 UI (unités internationales) de vitamine E par jour, en deux prises, en commençant deux jours avant la date prévue des règles. Résultat : les crampes ont duré en moyenne 1,6 heure par cycle, contre 17 heures chez les femmes du groupe placebo ; et seulement 4 % de celles qui prenaient de la vitamine E ont eu recours aux analgésiques chimiques, contre 89 % des participantes du groupe placebo. En plus des massages, la bonne prévention consiste donc à accorder dans son alimentation (équilibrée, bien pourvue en légumes et fruits mûrs) une place suffisante aux aliments riches en vitamine E : germe de blé et son huile, amandes, graines de tournesol, noisettes, céréales entières complètes.

Henriette Sarraseca

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