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MFI HEBDO: Sant Liste des articles

16/02/2007
Chronique Sant

Tuberculose et sida : cri dalarme de mdecins sud-africains

(MFI) Etant donn que la tuberculose se transmet par voie arienne, la proximit de malades atteints de tuberculose utra-rsistante ou multirsistante reprsente une grave menace pour toutes les personnes immunodprimes. Il est urgent den tenir compte dans les hpitaux. Les malades atteints de tuberculose ultra-rsistante devraient tre reus et soigns dans des locaux diffrents de ceux qui abritent des patients immunodprims. Trois mdecins et chercheurs sud-africains sur le sida publient un rapport dans le journal amricain PLoS Medicine (www.plosmedicine.org) et appellent les pouvoirs publics prendre durgence des mesures de protection des patients fragiliss.
Aujourdhui, lOMS recommande aux personnes souffrant de tuberculose multi-rsistante de sisoler volontairement du reste de la population, une recommandation presque impossible suivre dans la ralit puisque le diagnostic de tuberculose peut prendre des semaines ou mme des mois, et que les malades vivent en famille, travaillent, prennent les transports en commun, etc. Les facteurs favorisant la tuberculose sont bien connus et trs rpandus en Afrique sub-saharienne, rappellent les mdecins sud-africains : pauvret, ingalits, systmes de sant inadapts. Ils soulignent que la tuberculose ultra-rsistante est endmique au KwaZulu-Natal o une trentaine de nouveaux cas continuent dtre diagnostiqus chaque mois. Ces diagnostics, estiment-ils, reprsentent probablement une petite part de la vritable tendue du mal. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, notamment dans les centres de soins, prviennent-ils, les efforts pour contenir le sida seront vains, et lextension de la tuberculose rsistante reprsentera une menace bien plus grave pour la sant publique rgionale et mme mondiale.

Le slnium, une aide pour limmunit

(MFI) Prendre une dose quotidienne de slnium pourrait amliorer la sant en cas de sida dclar, aussi bien quen cas dimmunodficience : cest la conclusion dune quipe de chercheurs de luniversit de Miami aux Etats-Unis. Chez les patients VIH-positifs supplments en slnium, la charge virale est demeure stable alors quelle progressait chez ceux qui ont pris un placebo, a dclar Barry Hurwitz aprs la publication de ltude dans Archives of Internal Medicine. Durant 9 mois, 174 patients diviss en deux groupes ont reu soit 200 microgrammes de slnium par jour, soit un placebo. Selon M. Hurwitz, la charge virale a baiss et le taux de CD4 a augment dans le premier groupe, tandis que les paramtres ont continu de se dgrader dans le second. Et, a-t-il prcis, la prise de slnium a amlior leffet des antirtroviraux chez ceux qui en prenaient. Ds maintenant, il faudrait ladopter comme thrapie complmentaire, a-t-il estim.
Plusieurs chercheurs ont ragi lannonce, soit pour minimiser lampleur des rsultats, soit pour souligner son grand intrt. Les critiques ont concd quelle pourrait aider les nombreux patients ne rpondant pas aux ARV. Le fait quun oligolment bon march pourrait aider ceux qui ne sont pas ligibles au traitement, ainsi que tous ceux qui ny ont pas encore accs est une formidable nouvelle , a dclar le Dr Sten Vermund, de lUniversit de Nashville.
Tout comme le zinc, le slnium est un oligolment indispensable lorganisme. De trs nombreuses tudes ont montr son pouvoir antioxydant et favorable limmunit. Utile en prvention du cancer (prostate, colon, sein), il est dj utilis comme traitement adjuvant dans cette maladie. Des chercheurs ont galement conclu quil renforce nos dfenses face aux virus (dont le SRAS et la grippe aviaire). Laliment le plus riche en slnium est la noix du Brsil ; mais on en trouve aussi dans le thon, le poulet, les champignons, les crevettes, luf, le riz, les crales compltes ainsi que dans toutes les pharmacies du monde.

Surpoids, diabte : des sites pour les ados

(MFI) Prvenir le surpoids, le diabte de type 2, ainsi que la plupart des maladies de civilisation passe ncessairement par un changement de mode de vie et dalimentation. Un site inspir par des mdecins, dont le Dr Eric Menat, auteur de plusieurs livres de nutrition, sadresse aux adolescents pour leur expliquer, de manire vivante et trs claire, comment manger sain avec les copains, sans se priver ou sisoler, ou pourquoi on peut avoir une envie irrsistible de grignoter et comment sen dfaire. Des encadrs informent sur les macro et les micro nutriments, donnent des recettes faciles privilgier entre amis, ou des conseils pour mieux bouger ou grer les stress (www.insuados.fr). Pour ceux qui veulent approfondir, un site associ (www.insudiet.fr) propose des articles de fond sur le diabte, les omga 3 ou, trs intressant, la ncessit de prendre en compte sa personnalit pour se motiver lorsquon change de mode alimentaire. Un espace rserv aux mdecins contient des fiches scientifiques ainsi que lexamen de cas cliniques concrets.

Gels microbicides : les recherches se poursuivront-elles ?

(MFI) Lannonce quune trentaine de femmes ont t contamines par le VIH sur 1 300 participant une tude de phase III (la dernire avant lhomologation dun mdicament) sur le gel microbicide Ushercell marquera-t-elle un arrt de la recherche ? Probablement pas, mme si des questions dthique peuvent se poser. La plupart de ces femmes habitent le KwaZulu-Natal. Tandis que le Dr Zeda Rosenberg, directrice dIPM (Partenariat international pour des microbicides) qualifiait ces volontaires [de] vritables hrones de la lutte mondiale contre le VIH/sida , la ministre sud-africaine de la Sant lanait une enqute et se demandait si les participantes avaient t correctement informes des risques encourus et taient en mesure de dcider de leur participation en connaissance de cause . LUshercell, dont le principe actif est le sulfate de cellulose, a-t-il rendu la muqueuse gnitale de ces volontaires plus permable et donc vulnrable la contamination ? Les chercheurs sinterrogent. Auparavant, le spermicide nonoxynol-9 avait chou, galement en phase III, car il induisait des lsions susceptibles de faciliter lentre virale.
Plus de 60 candidats agents microbicides ont t identifis ce jour, dont une vingtaine sont en cours de tests avancs. Et mme si ces derniers ont t jugs non toxiques suite des essais de courte dure, les chercheurs ne savent pas si, long terme, ils ne seront pas agressifs pour les muqueuses ou mme cancrignes. Des essais se poursuivent dans plusieurs pays africains avec dautres microbicides : Carraguard, PRO 2000, BufferGel. Des premiers rsultats sont attendus fin 2007. Des chercheurs de lInstitut indien de recherche sur le sida effectuent, de leur ct, des essais avec des produits comme le Praneem qui combinent des extraits de plantes, dont le neem.

Henriette Sarraseca

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