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16/04/2007 | |||
Chronique Sant | |||
Contre la dengue un insecticide naturel (MFI) Des chercheurs brsiliens viennent de prouver, in vitro, lefficacit totale dun insecticide tir dune plante locale contre les larves dAedes aegypti, le moustique vecteur de la dengue, maladie des zones tropicales qui se rpand maintenant vers les zones sous-tropicales de la plante. Rien quau Brsil, prs de 70 000 cas de dengue ont t diagnostiqus dans les trois premiers mois de lanne. Constatant que les insecticides utiliss ce jour prsentent une haute toxicit pour les humains, les animaux et les plantes , des scientifiques de lInstitut Oswaldo Cruz de Rio de Janeiro, associs des confrres de luniversit de Sao Paulo, ont extrait un principe actif partir dun genre de poivrier trs prolifique au Brsil, le Piper solmsianum. A la concentration de 1 millimtre cube par litre deau, lextrait a dtruit 100 % des larves en vingt-quatre heures, et cela sans laisser aucun rsidu toxique , a soulign le Dr Guimaraes, de lInstitut O. Cruz. La molcule et son procd dextraction ont t brevets. Ltape suivante consistera tester le produit dans la nature, dans les lieux o se trouvent les larves de lAedes aegypti. Cette dcouverte peut tre dautant plus intressante que ce mme moustique est le vecteur principal de la fivre jaune, et aussi, dans certains cas relevs en Asie ou en Afrique de lOuest, du chikungunya. Diabte : quand la prosprit tue (MFI) Pas besoin dtudes scientifiques pour mesurer limpact de la malbouffe sur le diabte de type 2 : lAsie, son tour, voit une part croissante de ses habitants succomber lexcs de graisses et de sucres. En Inde, en Chine, et de la Mongolie au Japon, ds que les revenus augmentent, on se dtourne des vgtaux et du riz complet traditionnels, pour sadonner aux ailes de poulet (la partie la plus grasse du volatile), aux lasagnes et aux hamburgers. Pour les mdecins, ce rgime, combin la sdentarit, a un prix : le diabte 2 avec ses redoutables complications, hypertension, attaques cardiaques, dommages des reins et des nerfs, infections, amputations, ccit Sur les 380 millions de cas estims pour 2025 dans le monde, 100 millions seront diagnostiqus en Asie. Les consquences seront dautant plus terribles que les jeunes sont de plus en plus frapps : au Japon, le taux de diabte 2 a doubl parmi les lycens. Certains chercheurs pensent que les habitants de la plante dont le mode alimentaire est brutalement pass dune sobrit traditionnelle lactuel rgime mondialis, pourraient avoir de ce fait des prdispositions gntiques cette maladie de civilisation : lespce humaine a t programme au cours des millnaires pour survivre quelques jours de famine, mais pas au gavage actuel. Mais, que cette hypothse se confirme ou non, la marche suivre est la mme, rtorque le Pr Karen Lam, de luniversit de Hong Kong. Il sagit de manger moins et de bouger plus. Bonne nouvelle du ct des molcules naturelles : un supplment compos de chrome et de vitamine B8, test par lEcole de mdecine de Yale (Etats-Unis), a montr quil pourrait aider les diabtiques mieux contrler leur taux de glucose sanguin. Vitamine C ajoute aux aliments attention ! (MFI) Les rayons des supermarchs regorgent de produits industriels enrichis : jus de fruits, crales de petit-djeuner, produits laitiers Mais la supplmentation artificielle en vitamines ou minraux ne peut pas procurer, notamment aux enfants et adolescents, les bienfaits dune alimentation naturelle. Parfois, elle peut mme tre nocive. Cest ce qui se produit avec la vitamine C. Les divers procds de strilisation, cuisson-extrusion, conservation, prvient la chercheuse franaise Ins Birlouez-Aragon, entranent une dgradation de la vitamine C, qui contribue alors activement la formation de produits indsirables, nomms glycotoxines. Ces glycotoxines sont connues pour acclrer le vieillissement et aggraver linflammation chez les diabtiques. En se combinant avec les protines, elles entranent des ractions dites de Maillard , ce qui peut contribuer aussi, dans le contexte dune alimentation de type industriel, un vieillissement vasculaire ou une insuffisance rnale. Notre recommandation, conclut la scientifique, est de consommer la vitamine C sous forme naturelle dans les fruits et les lgumes frais. Mdecine base sur des preuves : lesquelles ? (MFI) La mdecine allopathique moderne ne se veut plus un art mais une science. Une evidence based medicine , cest--dire une mdecine base sur des preuves. Les rsultats des tudes scientifiques publies dans les revues spcialises laisse de moins en moins de place la prcieuse exprience clinique des mdecins que ceux-ci transmettent de plus en plus dans des livres destins au grand public. Les praticiens sont censs appliquer des protocoles aux maladies Cette mdecine objective se heurte pourtant une complexe ralit humaine et mne des impasses : des tudes amricaines ont soulign le danger dappliquer plusieurs protocoles la fois des patients gs de plus de 50 ou 60 ans souffrant de plusieurs maladies. Rsultat : une quantit de mdicaments dont les effets secondaires sajoutent et fragilisent lorganisme, le rendant plus vulnrable, et engendrant de nouvelles maladies. Le label tude scientifique est relativiser. Rappelant que le financement de ces tudes est aujourdhui assur en grande majorit par les laboratoires pharmaceutiques, le Dr Ralph Moss, spcialiste du cancer, signale le travail de synthse dun groupe de chercheurs de luniversit de Caroline du Nord concernant les traitements du cancer du sein. Parue dans la revue Cancer, cette synthse montre que 84 % des tudes cliniques finances par les laboratoires concluent des rsultats positifs de ces traitements contre 54% seulement des tudes finances par le NIH, lorganisme public des Etats-Unis. La marge est impressionnante. Fait aggravant, souligne le Dr Moss, les tudes finances par les labos sont bien plus souvent acceptes et publies dans les revues scientifiques que celles qui concluent des rsultats ngatifs ou nuls. Ds lors, conclut Ralph Moss, la valeur de cette mdecine base sur les preuves parat bien amoindrie. Si lon ne peut pas se fier aux publications scientifiques, comment les malades et les mdecins peuvent-ils choisir les traitements les plus appropris ? (www.cancerdecisions.com). | |||
Henriette Sarraseca | |||
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