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09/05/2007 | |||
Chronique Sant | |||
Cancer : ce qui marche et ce qui rapporte (MFI) Les temps changent et les autorits et les chercheurs, du moins aux Etats-Unis, se penchent de plus en plus sur les thrapies potentiellement utiles en cas de cancer, mais ddaignes par les labos ; de mme que les tudes se multiplient sur les effets nfastes, moyen terme, des rayons et des chimiothrapies. Cette tendance vient dtre souligne dans le New York Times par le Dr Ralph Moss, spcialiste du cancer depuis trente ans. Et le Dr Moss de rappeler que la commercialisation dun nouveau mdicament cote aujourdhui environ 1 milliard de dollars son fabricant contre 802 millions en 2001. Il faut donc que ce mdicament soit largement prescrit pour quil puisse rapporter par la suite ( lchelle de plusieurs milliards). En attendant, souligne-t-il, les malades atteints de cancers passent ct de traitements qui pourraient vraiment les aider. Il cite en exemple le 3-bromopyruvate, une molcule tudie en 2004 par des universitaires de John Hopkins, et qui a une action potentielle sur le cancer du foie ; cot estim du traitement : 70 centimes par jour ; ce jour, aucun grand labo ne lui a manifest un quelconque intrt. Autre exemple, le dichloro-actate, tudi luniversit dAlberta. Cette molcule ntant pas brevetable, elle nintresse pas non plus les labos et les chercheurs en appellent la charit publique pour financer un essai clinique. Troisime exemple : la mlatonine, hormone vendue comme supplment alimentaire aux USA, a fait lobjet de plus de cent articles et de plusieurs essais cliniques par loncologue italien Paolo Lissoni. Ajoute des traitements conventionnels, elle ralentit la croissance de plusieurs tumeurs. Cette stratgie nintresse pas non plus lindustrie pharmaceutique. Pourquoi lagence amricaine du mdicament (FDA) ninclurait-elle pas ces molcules peu chres et efficaces, et bien dautres non brevetables, dans son programme subventionn de mdicaments orphelins ?, interroge le Dr Moss qui souhaite que les dcouvertes scientifiques - et lintrt des malades - soit mieux pris en compte. Enfants : plus de tuberculeux chez les fumeurs passifs ? (MFI) Etant donns les effets nocifs de la cigarette sur de nombreux paramtres de la sant, il est logique que les mdecins dconseillent le tabac aux malades souffrant de tuberculose. Les scientifiques se demandent pourquoi il y a plus dhommes que de femmes atteints et pensent que le tabac peut avoir une incidence. Lan dernier, une tude australienne concluait que le fait de fumer a bien un impact significatif sur lpidmie mondiale de tuberculose et soulignait limportance dune baisse de la consommation de tabac dans les pays forte prvalence . Une autre tude, parue dans le numro davril de Pediatrics, suggre maintenant un lien entre tabagisme passif et risque accru dinfection par la bactrie de la tuberculose chez les enfants. Ralise au Cap, en Afrique du Sud, auprs de 1 344 enfants de moins de 15 ans, cette tude montre que si linfluence du tabagisme passif est lui seul faible, le lien devient trs significatif lorsquun membre de la famille est dj atteint de tuberculose : pour lenfant, le risque de contracter la maladie est alors multipli par 5. Les auteurs soulignent limportance de ce risque dans nombre de pays en dveloppement o la proportion de fumeurs, notamment parmi les jeunes et les femmes, ne cesse daugmenter. Sclrose en plaques et mdecins pionniers (MFI) Cette maladie inflammatoire du systme nerveux qui peut provoquer des handicaps graves (paralysie, ccit) volue souvent par pousses ; celles-ci sont traites par de fortes doses de corticodes, de linterfron et des immunosuppresseurs mais les molcules atteintes ne gurissent pas. Pourtant, certains mdecins ont obtenu des gurisons ou des stabilisations, surtout si le malade est pris en charge ds les premiers stades de laffection. Ainsi, ds 1948, le Dr Roy Swank, professeur de neurologie luniversit de lOregon (Etats-Unis), traitait avec succs ses patients souffrant de cette maladie complique, multifactorielle, avec une stratgie globale naturelle. Point primordial : une alimentation pauvre en graisses satures (graisses animales et produits laitiers) et riche en acides gras poly-insatures nutriments indispensables au systme nerveux. Les Drs Kousmine et Seignalet, entre autres, ont adopt une approche semblable, incluant dpollution des toxiques et hygine intestinale, avec dexcellents rsultats (www.kousmine.com/la.htm). Ces stratgies prennent en compte diffrentes causes de la maladie, les faiblesses du terrain du malade, et devraient tre mises en uvre mme en cas dutilisation de mdicaments. Parmi les facteurs du mode de vie impliquant la SEP (et dautres maladies dites de civilisation), le Dr Jean-Pierre Maschi a, lui, retenu la pollution lectromagntique. Consquence : une surtension de linflux nerveux laquelle certaines personnes (inn ? acquis ?) sont plus sensibles. Le Dr Hans Nieper pensait lui aussi que ce facteur devait tre pris en compte. Enfin, le Dr Maschi, dont le ralisateur Jean-Yves Bilien vient de retracer le parcours dans un DVD, enseignait ses patients comment maintenir un quilibre lectrique normal au jour le jour (vtements en fibres naturelles, pas de semelles en caoutchouc, contacts frquents avec de leau, etc.). Il a soulag de milliers de malades et publi deux livres sur la question, dont le second parat en mai chez Dangles (www.lesavoirvivre.net/pages/maschi.html). Du curcuma contre la malaria (MFI) Le curcuma est une racine de couleur orange de la famille du gingembre. En consommer sans modration, frais ou en poudre (de qualit naturelle ou biologique, et non irradie ou ionise ) sera trs bnfique pour la sant : ses vertus, notamment anti-oxydantes, anti-inflammatoires, anti-thrombotiques et anti-cancer, sont confirmes par de nombreuses tudes. Cela grce entre autres lun de ses principes actifs, la curcumine. Celle-ci est commercialise sous forme de complment alimentaire, mais si on consomme le rhizome frais ou la poudre, il est bon dy ajouter un tout petit peu de poivre, afin den augmenter la bio-disponibilit. Exemple de cocktail apritif idal pour un homme dge mr souffrant dun dbut dinflammation de la prostate : dans un verre, du jus de tomate (pour le lycopne), une cuillere th de poudre de curcuma, une cuillere dhuile de courge et une pince de poivre De leur ct, les scientifiques essaient de mettre au point des mdicaments base de curcumine. Une quipe de luniversit du Texas a dcouvert que cette prcieuse substance bloque lactivit dune hormone gastro-intestinale implique dans le cancer du colon. Une autre, de Taiwan, quun compos base de curcumine est intressant contre la redoutable dystrophie musculaire. Une autre encore, de lInstitut des sciences de Bangalore (Inde), aprs avoir montr lan dernier que la curcumine avait des proprits anti-malaria, a entrepris des tests cliniques sur un mdicament contenant de la curcumine associe lartmisinine. Ces composants tant connus, le produit naura pas subir les tests de toxicit de la phase 1, ce qui pourrait le rendre disponible dici deux ans. En attendant, on a tout intrt inclure le curcuma (tout comme le gingembre) dans ses repas au quotidien. | |||
Henriette Sarraseca | |||
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