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| 18/09/2007 | |||
| La sant, cest la prvention Sucre : les effets mconnus dun irrsistible poison | |||
| (MFI) Cette poudre blanche-l est parfaitement lgale. Consomme avec une trs grande modration, dans un rgime sain, elle ferait peu de dgts. Hlas, raison de plusieurs kilos par habitant et par an, le sucre favorise de nombreuses maladies. Caries, diabte ? Certes. Mais des chercheurs le relient aussi aux troubles cardio-vasculaires, lostoporose, lentretien des inflammations intestinales, la baisse immunitaire, au cancer. | |||
| Mais de quels sucres parle-t-on ? La plus grande confusion rgne. Elle vient sans doute du fait quen mdecine on parle de sucre pour dsigner le glucose. Nos cellules ont besoin de sucre , affirment mdecins et ditticiens. Oui, mais la mnagre comprend sucre blanc : elle prpare alors de dlicieux gteaux son mari ou ses enfants afin quils aient plus dnergie et ne fait quaggraver leur pr-diabte! Les fabricants, ainsi que les puissantes agences charges de promouvoir le sucre ont, quant eux, tout intrt entretenir cette confusion et en minimiser les effets. De fait, le glucose (et non pas le sucre) est le carburant qui permet nos cellules de produire de lnergie les muscles et le cerveau, notamment, consomment beaucoup de glucose. Le glucose provient des glucides que nous ingrons. Ces glucides, qui devraient constituer 55 60 % de notre ration quotidienne, sont les principaux constituants des aliments suivants : lgumes, algues (de mer et deau douce), fruits, crales compltes (riz non poli, bl complet, etc.) et lgumineuses (lentilles, fves, pois chiches, haricots...). Notre organisme na pas besoin dautres glucides ni dautres sucres que de ceux-l. La consommation explose Pour le plaisir, on sest toujours rgal avec quelques aliments trs sucrs, dont la raret faisait la valeur : jus de canne, sirop dagave, miel La demande a augment au XVIe sicle, suite aux grands voyages outre-Atlantique. La culture intensive de canne a connu son essor grce, surtout, lesclavage des Noirs en Amrique amer hritage ! La suite : culture de la betterave en Europe, raffinage de la matire premire permettant une production industrielle, publicit qui cre un faux besoin, explosion mondiale de la consommation, qui est passe de 8 120 millions de tonnes au cours des cinquante dernires annes ! Au dbut du XXe sicle, chaque Franais consommait 1 kg de sucre par an : il en consomme 35 kg aujourdhui. Aux Etats-Unis, cest presque le double ! Dans le Tiers Monde, cest aussi beaucoup trop : que les sodas soient tourns vers Los Angeles ou La Mecque, ils contiennent 6 morceaux de sucre par cannette. Outre que du sucre est ajout des plats prpars ou des conserves (petits pois, par exemple), lindustrie agroalimentaire a cr nombre de produits qui devraient tre bannis de notre rgime : sodas et jus de fruits du commerce, bonbons, biscuits, barres chocolates, yaourts sucrs, glaces, ptes tartiner, corn flakes, confitures, ketchup, etc. Le sucre, vident ou cach, est partout ! Comment le sucre mine la sant Lingestion de sucre blanc ou des aliments qui en contiennent provoque une hyperglycmie (monte brutale du taux de glucose sanguin). Notre pancras ragit en secrtant de linsuline il faut savoir que les produits light entranent aussi cette scrtion. Une hypoglycmie ractionnelle sensuit. Evident ou insidieux, le besoin de consommer nouveau du sucre se fait sentir : vite, on boit ou on grignote sucr. Notre organisme est alors entr dans un cercle vicieux qui peut aller jusquau diabte, dautant quun mode alimentaire sucr comprend toujours, ct du sucre blanc, des crales raffines (riz blanc, pain blanc, biscottes) et des aliments index glycmique lev (les mmes, plus la pomme de terre frite, en chips, au four ou en pure). Lexcs de sucre entrane une dpendance : le sucre a t, avec raison, compar une drogue. Vieillissement acclr, baisse immunitaire Privs de leurs vitamines et minraux dorigine par le raffinage, ces sucres entranent un dsquilibre enzymatique ainsi quune baisse des micronutriments ncessaires leur mtabolisation : magnsium, calcium, vitamine B1 ou chrome un lment qui contribue protger du diabte. Ils favorisent les aigreurs destomac et les fermentations intestinales qui perturbent la flore bactrienne. Ce faisant, et toujours dans lintestin, ils favorisent la constipation, les diverticuloses, les colopathies fonctionnelles, ou encore aggravent les mycoses, notamment le Candida albicans, cause de fatigues chroniques. Lorsquon sait quune bonne partie de notre immunit dpend de lquilibre de cette flore, que le sucre tend nous carencer en cuivre, un oligolment anti-infectieux, et que, paralllement, plus on absorbe de sucres, moins nos globules blancs russissent neutraliser les microbes (travaux de luniversit de Loma Linda aux Etats-Unis), on comprend que les sucres raffins font trs dangereusement driver notre terrain loin de la sant. Ce nest pas tout. Plusieurs tudes ont fait le lien avec les maladies cardio-vasculaires (Nasa Research Center) : le sucre, en effet, fait monter les triglycrides ainsi que le cholestrol LDL. Il peut favoriser des pathologies oculaires comme la cataracte et, par un phnomne que les scientifiques nomment glycation (liaisons anormales entre sucres et protines), le vieillissement prmatur de tous les tissus de lorganisme. Irritant du systme nerveux, cet aliment qui devrait tre rserv aux jours de fte a t reli chez les enfants et les adolescents lhyperactivit, lirritabilit ou lanxit. Des chercheurs y voient aussi un agent favorisant plusieurs cancers : du pancras, de lestomac, du clon, de lendomtre (Centre international du cancer de Lyon, Ecole de Harvard). Car aussi bien les bactries que les champignons intestinaux et les cellules cancreuses prosprent grce au sucre. Do vient lenvie de sucre ? Du souvenir de saveurs sucres primales : liquide amniotique et lait maternel. Du souvenir des dlicieux desserts de fte de notre enfance Dun conditionnement parental : un bonbon si on est gentil ! Dun conditionnement publicitaire : une barre X, et a repart ! Un soda Y et la vie ptille ! Dun dficit en vitamines B, courant depuis le raffinage des crales (Dr Jean-Paul Curtay) De lemprisonnement dans le cercle vicieux hyper-hypoglycmie De lusage exagr du caf, du th ou du tabac : ladrnaline scrte est suivie dune baisse dnergie qui peut amener manger sucr De champignons intestinaux qui rclament du sucre ou des farineux (il est trs difficile dy rsister) Dune baisse de moral favorise par le dficit dun neurotransmetteur : la srotonine Dun besoin de se rassurer, suite un stress, la solitude, la dpendance affective, avec un aliment qui rappelle inconsciemment le giron maternel (Dr Olivier Soulier) H.S. Des pistes pour sen sortir A moins de danger vital et imminent, il est trs difficile de changer du jour au lendemain ses habitudes alimentaires : commencer par diviser par deux les quantits daliments nocifs. Remplacer le mauvais sucre restant (blanc et produits en contenant) par du sucre complet ou intgral (le roux peut tre du blanc color), des fruits schs, des dattes, des sirops dagave, de kitul, de crales Doubler en mme temps les quantits de crudits, de lgumes, de fibres (crales compltes, fruits, lgumineuses). Ne pas consommer de sodas ou jus de fruits du commerce pour se dsaltrer : partout dans le monde leau en bouteille cote moins cher. Utiliser des filtres ou la faire bouillir si elle est douteuse, car cest le seul liquide ncessaire la sant. Marcher, soxygner : a quilibre lnergie et amliore le mtabolisme. Apprendre grer les stress autrement quen avalant nimporte quoi. H.S. | |||
| Henriette Sarraseca | |||
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