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| 26/01/2007 | |||
| Chronique Environnement | |||
| La certitude du rchauffement climatique se prcise (MFI) Dici 2100, la temprature moyenne du globe devrait slever de 2 4,5 degrs, avec une valeur plus probable de 3 degrs. Telle est la conclusion du Groupe intergouvernemental sur lvolution du climat (Giec), un collectif de 2 500 scientifiques sollicits par lOnu. Leur rapport sera prsent fin janvier loccasion dun colloque international Paris. Les experts jugent peu probable que laugmentation soit infrieure 1,5 degr. Llvation du niveau des mers conscutive ce rchauffement variera entre 19 et 58 centimtres. Aussi impressionnants soient-ils, ces chiffres sont moins alarmistes que ceux prsents par le Giec dans son rapport de 2001. Il voquait alors une hausse des tempratures de 5,8 degrs et une lvation du niveau des mers de 88 centimtres. La diffrence entre les deux rapports tient au fait que les scientifiques ont cette fois-ci travaill sur des hypothses dmissions de gaz effet de serre moins pessimistes. Sils saccordent peu prs sur les chiffres, les experts restent diviss sur la responsabilit des activits humaines dans ce rchauffement climatique. Les dchets du Probo-Koala en cours de traitement (MFI) Lincinration des matires toxiques qui ont tu dix personnes Abidjan a commenc le 22 janvier dans le centre de traitement thermique de la socit Trdi Salaise-sur-Sanne, 50 km de Lyon, en France. Les 500 tonnes de dchets dhydrocarbures dverss Abidjan ont t transforms en 9 300 tonnes de terre et liquides, mlangs aux dchets eux-mmes. Ils seront incinrs dans un four 1 150. Aprs refroidissement, les gaz seront filtrs et dpoussirs pour liminer les dioxines, avant dtre rejets dans latmosphre. Lopration devrait staler sur tout 2007 puisque, pour raisons de scurit, la prfecture de lIsre na autoris quune certaine quantit de dchets tre retraite un mme moment. A en croire la direction de Trdi, les dchets prsentent des traces de benzne, de xylne, de tolune, dhydrocarbures aromatiques et de soufre. Leur traitement ne pose pas de difficults particulires . Le retentissement mdiatique de laffaire du Probo-Koala a entran des manifestations dassociations cologistes locales qui accusent Trdi de ne pas respecter la rglementation sur le rejet de dioxine. Ce que dment videmment la direction. La rgion est pourtant habitue aux risques puisquelle abrite six usines classes Seveso 2 (potentiellement dangereuses). Pour rassurer la population, Nelly Olin, la ministre de lEcologie, sest rendue Salaise-sur-Sanne o elle a annonc la cration dune commission de suivi pour la dure du retraitement des matires toxiques. LUE prsente sa nouvelle politique nergtique (MFI) La Commission europenne a annonc le 10 janvier un paquet global de mesures pour lutter contre leffet de serre et renforcer la scurit nergtique. Affichant la volont de maintenir la hausse des tempratures sous la barre des 2, elle entend rduire de 20 % ses missions de gaz effet de serre dici 2020. Cette nouvelle politique nergtique est dicte par le souci de lUE dtre moins dpendante des importations dhydrocarbures. Do lannonce de trois grands trains de mesures : 1) Crer un vritable march intrieur de lnergie pour diversifier loffre aux utilisateurs et favoriser des investissements dans ce secteur. 2) Dvelopper les nergies renouvelables. Dici 2020, 20 % de la production nergtique de lUE devra provenir de sources renouvelables, avec un objectif minimal de 10 % de biocarburants. Comme le souligne un dirigeant europen : 80 % des missions de gaz effet de serre sont le rsultat de la production nergtique. Dans ce mme cadre, la Commission europenne encourage le recours au nuclaire qui, actuellement, ne reprsente que 14 % de la consommation nergtique de lUE. 3) Amliorer lefficacit nergtique afin de consommer 13 % dnergie en moins dici 2020, ce qui reprsenterait une conomie de 100 milliards deuros par an et viterait la production de 780 tonnes de CO2 annuellement. Pour cela, la Commission europenne propose dacclrer lutilisation de voitures sobres, damliorer lefficacit des systmes de chauffage et daccrotre le rendement nergtique des btiments. Cette politique qui se veut ambitieuse ne convainc gure les Ong. La Commission europenne ne met pas assez en cause les comportements de consommation lorigine du rchauffement climatique. Ses propositions se focalisent sur les cots plutt que sur les avantages de la lutte contre les changements climatiques , regrette Stephan Singer, de WWF Europe. Pour sa part, Greenpeace dplore lappel au nuclaire alors que la gestion des dchets reste insoluble, et souligne que lobjectif dune baisse de 20 % des missions de gaz effet de serre est en-de de lengagement de plusieurs pays, notamment la France, lAllemagne et la Grande-Bretagne. Bush autorise des forages ptroliers en Alaska (MFI) George Bush a lev linterdiction des forages de gaz et de ptrole dans la baie de Bristol, dans le nord-ouest de lAlaska. Les tudes estiment 200 millions de barils de ptrole et plusieurs milliards de mtres cube de gaz naturel le potentiel de cette zone maritime de 2,3 millions dhectares. Les forages devraient dbuter en 2010 et crer 11 500 emplois. Cette initiative renforcera la scurit nergtique des Etats-Unis. Notre consommation de ptrole devrait augmenter dun tiers pendant les vingt prochaines annes , a justifi Gale Norton, le secrtaire amricain lIntrieur, charg des parcs nationaux. Cette autorisation provoque videmment la fureur des mouvements cologistes qui rappellent que la protection de la baie de Bristol avait t impose en 1990 suite au naufrage du ptrolier Exxon Valdez sur lautre rive de la pninsule, Cook Inlet. Les Verts sinquitent pour lcosystme dj fragile de la rgion. La baie de Bristol est en effet lhabitat naturel dune espce de baleine menace dextinction et constitue une importante rserve de poissons (saumon rouge, morue, crabe, fltan et hareng). Comme lcrit Kirt Davis, de Greenpeace : Ces futurs forages menacent la biodiversit et la survie des populations autochtones. Les rives de la baie de Bristol sont le lieu dhabitation de 430 000 caribous et dours polaires. Ce sont des zones de nourritures pour les grizzlis, mais aussi pour les Inuits et les Amrindiens. Il serait plus intelligent dadopter des mesures dconomie dnergie plutt que de mettre en danger toute une rgion. Outre laspect environnemental, des snateurs dmocrates dnoncent labsurdit conomique de ces forages. En effet, les rserves de la baie de Bristol reprsentent peine plus de 10 jours de la consommation ptrolire des Etats-Unis et trois mois de celle de gaz. | |||
| Jean Piel | |||
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