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MFI HEBDO: Science Technologie Liste des articles

09/02/2007
Chronique Environnement

Gurilla contre gorilles en RDC

(MFI) A en croire lOng britannique Africa Conservation Fund, deux gorilles dos argent ont t tus en janvier 2007 en Rpublique dmocratique du Congo (RDC) par des partisans de Laurent Nkunda, un ancien officier de larme congolaise, aujourdhui accus de crimes de guerre. Les primates ont t dpecs et mangs ; leurs restes ont t retrouvs prs dun camp des rebelles. Africa Conservation Fund redoute un dbut de massacre systmatique, alors quil ne reste plus dans le monde que 700 gorilles de montagnes. Cependant, au terme dune rencontre entre la rbellion et les responsables du parc, les partisans de Laurent Nkunda ont promis de ne pas ritrer ce genre daction. Les gorilles dos argent vivent dans deux endroits : la fort de Bwindi en Ouganda et les chanes volcaniques de Virunga qui couvrent la RDC, le Rwanda et lOuganda.

Les consquences cologiques de la guerre du Liban

(MFI) Le Programme des Nations unies pour lenvironnement (Pnue) vient de publier, la demande du gouvernement libanais, un rapport sur les consquences cologiques des 34 jours de conflit qui ont frapp le pays du Cdre en juillet-aot 2006. Un rapport en demi-teinte. La destruction de 30 000 logements a gnr de grandes quantits de dcombres, exacerbant les problmes de gestion de dchets, en particulier les dchets hospitaliers (pansements, seringues) qui, mls aux ordures mnagres dans les dcharges, constituent un risque srieux pour la sant. Les bombardements de stations-services et de sites industriels notamment la centrale lectrique de Jiyeh, au sud de Beyrouth ont entran le dversement de 15 000 tonnes de ptrole dans la Mditerrane, souillant 150 km de ctes. Les sols environnants ont t pollus par des hydrocarbures et des produits chimiques. Les experts du Pnue y ont retrouv des traces dhydrocarbones aromatiques, dhuile, de mtaux lourds, de dchets plastiques. Autant dlments prjudiciables lenvironnement et la sant puisque cancrignes. Le point positif par contre est que les sources deau souterraines ont t peu contamines.
Le rapport du Pnue au demeurant nest pas totalement pessimiste. Ainsi la pollution marine a t limite, du fait de la faible viscosit du fioul utilis Jiyeh. Celui-ci a souvent coul par boulettes ou t emport au large. De mme, aucune trace dutilisation darmes contenant de luranium appauvri na t trouve. Par contre, des munitions base de phosphore blanc ont t utilises, mais leur impact sur lenvironnement est limit aux incendies quelles dclenchent. Des incendies qui ont dtruit de nombreux arbres ayant une grande valeur conomique (oliviers et citronniers notamment) et cologiques, mettant mal le programme de reforestation que les autorits libanaises avaient lanc peu auparavant. Selon le Pnue, il y aurait un million de sous-munitions non exploses, do un risque grave pour la population et une entrave la reconstruction. Cela limite les possibilits de cultiver la terre au Sud-Liban, une rgion o 90 % des habitants dpendent de lagriculture. Les oprations de dminage devraient prendre deux ans.

Automobile ou environnement : lEurope hsite

(MFI) A linitiative du commissaire europen lEnvironnement, Stavros Dimas, lUE devait adopter fin janvier 2007 un texte imposant aux constructeurs automobiles de limiter 120 g/km les missions de gaz carbonique des voitures neuves. Une rglementation contraignante car jusqu prsent lindustrie automobile na pas respect son engagement, savoir limiter dici 2008 le missions de CO2 des vhicules neufs 140 g/km, soit une baisse de 25 % par rapport 1995. Or ce jour, la rduction constate nest que de 12,4 %. Mais la veille de ladoption de cette nouvelle rglementation, le commissaire lIndustrie, Gnter Verheugen, sy est fermement oppos, au nom de la dfense de la comptitivit des fabricants automobiles. Il est vrai que son pays, lAllemagne, est au premier plan dans ce secteur. Le prsident de la Commission europenne, Jos Manuel Barroso, devrait donc arbitrer le diffrent dans les prochaines semaines. Mais ce cafouillage met mal la crdibilit de lUnion europenne, trois semaines aprs avoir prsent un ensemble de mesures contre le rchauffement climatique, visant la rduction de 20 % des missions de gaz effet de serre.

Lhomme, responsable du rchauffement climatique

(MFI) Runi Paris du 27 janvier au 2 fvrier 2007, le Groupe inter-gouvernemental dexperts sur lvolution du climat (Giec) est parvenu une srie de conclusions des plus pessimistes. Premire certitude : la terre se rchauffe. Onze des douze dernires annes figurent au palmars des douze annes les plus chaudes depuis 1850. Ce rchauffement sacclre. Il touche plus les continents que les mers, les latitudes nord que les tropiques et provoque une fonte des glaciers. Deuxime certitude : lactivit humaine est responsable de ce rchauffement. La teneur de lair en gaz carbonique depuis le milieu du XXe sicle dpasse de loin les variations naturelles constates durant 650 000 ans. Troisime certitude : mme si les missions de gaz effet de serre cessaient totalement aujourdhui, le climat continuerait de se rchauffer, compte tenu de la dure de vie du CO2 dans latmosphre.
Le reste des travaux du Giec repose sur des hypothses. Les tempratures devraient augmenter de 1,8 4 degrs dici 2100, entranant la hausse du niveau des ocans, de fortes prcipitations, des cyclones plus frquents et plus violents, de graves vagues de chaleur. Le niveau des mers devrait slever de 18 59 centimtres dici 2100. Mais il ne faut pas exclure des lvations plus leves car le processus de fonte des glaces est encore mal connu. Or, comme le souligne le climatologue Jean Jouzel : Une lvation moyenne de 40 cm du niveau des ocans signifierait que 200 millions de personnes devraient quitter leur foyer et leur lieu de vie . Quelque peu dsabus aprs cette confrence du Giec, un responsable de Greenpeace remarquait amrement : La bonne nouvelle est que notre comprhension du systme climatique et de limpact humain son encontre sest normment amliore. La mauvaise nouvelle, cest que plus on en sait, plus notre futur apparat dangereux.

Jean Piel

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