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04/09/2007
Chronique Environnement

Le Sngal veut relancer laquaculture

(MFI) Confront depuis plusieurs annes un puisement de ses ressources halieutiques, le Sngal entend re-dynamiser le secteur du poisson dlevage. Cest ce que vient dannoncer le ministre de lEconomie maritime, Souleymane Ndn Ndiaye. Nous allons identifier dans tout le pays des sites appropris pour chaque espce de poisson avec laide dexperts vietnamiens. Des crdits de 53 milliards de F CFA, soit 80 millions deuros, ont t prvus pour la pche sur la priode 2008-2010, dont 13 milliards de F CFA pour laquaculture , a prcis le ministre.
Ces dernires annes, les projets daquaculture nont pas donn les rsultats escompts au Sngal. En cause : des problmes logistiques, un manque de formation des intresss ou encore un dfaut dengagement des autorits. Les troubles politiques en Casamance ont aussi ruin certains projets. Rsultat : sur les 28 millions deuros annoncs en 2005 en faveur de la pche continentale et de laquaculture, seuls 762 000 euros ont t dpenss. La production de poissons dlevage reprsente 300 tonnes aujourdhui, trs loin de lobjectif de 10 000 tonnes fix dans le plan daction 2005-2010.
Cette volont de relancer laquaculture survient alors que le Sngal fait face une forte baisse des quantits de poissons pchs en mer : 400 000 tonnes la fin des annes 80 ; 300 000 tonnes aujourdhui. A en croire le Centre de recherches ocanographiques de Dakar-Thiaroye : De nombreuses espces comme le mrou, la daurade, le capitaine et le pageot sont surexploites et menaces dextinction .
Le militant vert Ali Hadar ne cache pas son inquitude face ce projet : Laquaculture entrane des drglements cologiques. Elle pollue les zones o elle est pratique et provoque souvent une destruction de la chane alimentaire cause de la nourriture de synthse utilise pour les poissons dlevage .

Une Coupe du monde de rugby co-responsable

Dplacements des joueurs en train et non en avion, stades avec toit solaire, tri slectif des dchets La Coupe du monde de rugby qui se tient en France du 7 septembre au 20 octobre 2007 sera le premier vnement sportif mondial cologiquement responsable.
Les dix villes htes de la comptition ont effectu un diagnostic nergie de ce que coterait chaque match afin de diminuer leur consommation et de promouvoir les nergies renouvelables. On estime ainsi que lensemble de la Coupe de monde va engendrer 778 tonnes de dchets dans les stades et une consommation dnergie (eau, lectricit) de 4,7 millions de kilowatts/heure. Son impact sur lenvironnement sera de 570 000 tonnes dquivalent CO2.
Partant de ce constat, il a t dcid : que les sportifs se dplaceraient dune ville lautre en TGV et non en avion ; que le recours au biocarburant serait systmatique. A Saint-tienne, le stade Geoffroy-Guichard a install des panneaux solaires qui produiront jusqu 200 000 kWh ; la buvette du Stade de France sera approvisionne avec des boissons du commerce quitable ; le tri slectif des dchets sera obligatoire dans chaque stade ; un passeport de lco-supporter , parrain par Raphal Ibanez le capitaine des Bleus sera distribu, prsentant les dix gestes pour remporter la coupe de monde de lenvironnement .
Nous voulons faire en sorte que dici quelques annes, ce soit compltement ringard dorganiser un vnement sportif ou culturel sans se poser la question de son impact sur lenvironnement , a dclar Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrtaire dEtat franaise lEnvironnement.

Les Nations unies prparent laprs-Kyoto

Les experts de 158 pays se sont runis Vienne (Autriche) du 27 au 31 aot pour prparer les suites du protocole de Kyoto sur le rchauffement climatique, protocole qui arrivera expiration en 2012. La majorit des participants a estim que ce protocole devait avoir un successeur, et que les pays les plus pollueurs comme les Etats-Unis, lAustralie, la Chine, lInde, le Brsil, devaient enfin y adhrer.
Runis linitiative de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ces experts ont valu 150 milliards deuros les investissements ncessaires dici 2030 pour simplement maintenir leur niveau actuel les missions de gaz effet de serre. Cette somme correspond 0,5 % du Pib de la plante. Ils estiment aussi que 1,7 % des investissements mondiaux devraient tre consacrs la lutte contre les changements climatiques. Selon le secrtaire gnral de la CCNUCC, Yvo De Boer : La rponse au changement climatique passera en grande partie par lconomie et le secteur priv. Il faut acclrer les investissements dans les nergies renouvelables, dans lefficacit nergtique des transports, des industries et des logements, et dvelopper lexploitation durable des forts. Au moins la moiti de ces investissements devra tre ralise dans les pays en dveloppement .
La CCNUCC recommande aussi de poursuivre le Mcanisme de dveloppement propre cr par le protocole de Kyoto, mcanisme qui autorise les pays industrialiss investir dans les pays en dveloppement pour y rduire moindre cot les missions de gaz effet de serre. Les Etats-Unis ne sont pas favorables ce mcanisme, tout comme ils jugent trop ambitieux lengagement de lUnion europenne de rduire de 50 % les missions de GES dici 2050.
La prochaine runion de la Ccnucc sur laprs-Kyoto se tiendra Bali (Indonsie) du 3 au 14 dcembre.

Jean Piel

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