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13/11/2007 | |||
Chronique Environnement | |||
RDC : des combats interdisent laccs aux gorilles et aux volcans (MFI) Les combats qui opposent les diffrentes forces en prsence depuis fin aot au Nord-Kivu ont eu des consquences sur la dfense de lenvironnement dans le parc national des Virunga. Nous avons dcid dinterdire laccs du parc aux touristes et aux scientifiques car il est devenu trop dangereux de sy aventurer. Nos propres garde-forestiers ont d quitter plusieurs postes dobservation la suite dattaques de rebelles ou parce quils se trouvaient dans des zones de combat , dclare Alexandre Wathaut, le directeur de lInstitut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Le 27 octobre dernier, un garde de lICCN a t tu alors quil patrouillait dans le parc la tte dune unit anti-braconnage, lors dune attaque attribue aux Forces dmocratiques de libration du Rwanda. Depuis le dbut de lanne, trois autres rangers ont t tus au Nord-Kivu dans des attaques similaires. Class au patrimoine mondial par lUnesco, le parc national des Virunga situ dans lest de la RDC abrite la moiti des quelques sept cents gorilles de montagnes encore en libert, ainsi que dautres espces menaces comme les lphants. Dbut octobre, lorganisation de protection de la faune Wildlife Direct, base Goma, a lanc un cri dalarme, affirmant que les derniers gorilles de montagnes risquaient dtre dcims par les combats en cours. En 2007, dix primates du parc ont t tus et deux autres sont ports disparus. Le parc des Virunga abrite une partie de la chane des volcans de la rgion des Grands Lacs dont plusieurs sont en activit (Nyiragongo, Nyamulagira) mais pas en ruption. LObservatoire volcanique de Goma na pu y envoyer de missions depuis dbut octobre. Il y a trop dinfiltrations de rebelles autour des volcans. Heureusement, nous avons des installations qui nous permettent de suivre en permanence leur niveau dactivit , souligne Franois Lukaya, son responsable scientifique. La dernire ruption du Nyiragongo remonte janvier 2002. Hong-Kong bat des records de pollution (MFI) Tout visiteur arrivant Hong-Kong le constate : lair est si pollu que parfois, depuis la rive de Kowloon, on distingue peine les gratte-ciel futuristes du clbre front de mer, pourtant situs juste en face. Les autorits qualifient de simple brume des brouillards persistants dus la seule pollution. Et elles refusent de rviser les seuils acceptables de dioxyde de soufre et de poussire en suspension dans lair pour ne pas alarmer les habitants. Le succs des associations cologistes locales prouve cependant que ces derniers ne sont pas dupes. LOrganisation mondiale de la sant (OMS) estime que la concentration de poussire dans latmosphre ne doit pas excder 20 microgrammes par mtre cube. Or, Hong-Kong, le seuil acceptable est de 180 mg/m3 Le constat est tout aussi alarmant pour le dioxyde de soufre. Selon une tude publie par Anthony Hendley, du dpartement de sant publique de luniversit de Hong-Kong, une moindre pollution permettrait dallger les hpitaux de 36 000 journes dhospitalisation par an et ferait conomiser lancienne colonie britannique 1,9 milliard deuros en cots indirects. La pollution provoque chaque anne plus de ravage que lpidmie de Sras qui, en 2003, avait fait 299 morts. Jestime la surmortalit due la pollution entre 800 et 2000 morts par an. Mais cela se voit moins quune pidmie , soupire Anthony Hendley. Soucieux de ne pas heurter les intrts des industriels, le gouvernement hongkongais se refuse jusqu prsent adopter des mesures strictes. Il accuse par contre les 80 000 usines situes autour de Canton en Chine continentale dtre responsables du problme. Une analyse que ne partage pas totalement Anthony Hendley pour qui la moiti au moins de la pollution est due au trafic automobile, la circulation maritime et aux centrales lectriques qui alimentent une ville gloutonne en nergie . Polmique sur une usine papier en Australie (MFI) Petite le situe au sud de lAustralie, la Tasmanie va bientt hberger la plus importante usine de pte papier du pays. Aprs une longue bataille juridique, la construction du site vient de commencer. Une ralisation qui cre cependant une srieuse polmique dans cette province o la dforestation constitue dj un grave dfi. La future usine consommera en effet quatre millions de tonnes de bois par an. Gunns, la socit propritaire, achtera aux autorits locales un million et demi de tonnes de bois chaque anne, soit la moiti des ressources disponibles des forts de la province. Outre la dforestation, les opposants lusine redoutent les mauvaises odeurs, les missions de dichlorophnol et le trafic continu de gros camions. De quoi dcourager les 150 000 touristes annuels de cette rgion viticole qui bnficie, en outre, dune image nature . Les pcheurs sont galement inquiets. Lusine reversera en effet 64 000 tonnes deffluents par jour dans le dtroit de Bass. On ne pourra plus se permettre de pcher dans cette zone ; on ne peut prendre aucun risque pour les consommateurs , soupire John Hammond, le prsident du syndicat des pcheurs de Tasmanie. De son ct, Gunns assure que lusine sera la plus propre du monde . La compagnie avance, en outre, un argument de poids : lusine devrait rapporter 4,3 milliards deuros par an au gouvernement rgional. Or la Tasmanie est la province la plus pauvre dAustralie. | |||
Jean Piel | |||
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