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04/12/2007 | |||
Chronique Environnement | |||
Une nouvelle rserve naturelle au Congo (MFI) La Rpublique dmocratique du Congo (RDC) a inaugur au mois de novembre 2007 une nouvelle rserve naturelle, destine la protection des bonobos et des ressources du bassin du fleuve Congo. Situe dans la province du Kasa oriental (centre du pays), la rserve de Sankuru stend sur 30 570 km, soit pratiquement la superficie de la Belgique. Sa biodiversit animale est exceptionnelle. On y trouve notamment des lphants, des okapis et des bonobos, les deux derniers tant des espces endmiques propres aux forts humides de RDC. Mais les annes de guerre et le braconnage intensif ont dcim les troupeaux. A en croire les autorits congolaises, la rserve naturelle de Sankuru vise un double objectif : protger lenvironnement tout en scurisant les rivires qui alimentent le fleuve Congo, et favoriser le dveloppement durable des communauts locales. Nous avons dfini des zones rserves la conservation de lenvironnement, o il est strictement interdit de chasser, de pcher, de mener une activit industrielle, et des zones o vivent les communauts forestires qui peuvent continuer cultiver la terre et exploiter les ressources de la fort , explique ainsi Nina Landu, responsable du projet au ministre de lEnvironnement. Avec cette nouvelle rserve, la RDC compte dsormais 7 parcs nationaux, 4 rserves naturelles et 11 domaines de chasse qui stendent sur plus de 10 % du territoire. Les catastrophes naturelles toujours plus nombreuses (MFI) Selon une tude de lOng britannique Oxfam, les catastrophes naturelles lies au climat ont t multiplies par quatre ces vingt dernires annes. Alors que lon en comptait en moyenne 120 par an au dbut des annes quatre-vingt, on en compte dsormais prs de 500. De son ct, le nombre de victimes a augment de 68 %, passant dune moyenne de 174 millions par an entre 1985 et 1994 254 millions par an depuis 1995. Le nombre de morts, lui, est pass de 6000 par an au dbut des annes 80 14 000 en 2006. Pour Oxfam, cela ne fait aucun doute : cette augmentation du nombre de catastrophes naturelles sexplique par des conditions climatiques imprvisibles, dues au rchauffement de la plante. Cette anne, nous avons assist des inondations en Inde, au Bangladesh, en Afrique, au Mexique ainsi quen Europe de lEst. Hlas, ce nest pas une anne exceptionnelle. Ce genre de phnomne est de plus en plus frquent , souligne Barbara Stocking, la directrice dOxfam. Le nombre de cyclones est galement pass de 60 en 1980 240 lanne dernire. Par contre, les tremblements de terre et les ruptions volcaniques ne sont pas plus nombreux aujourdhui quavant. Ce qui inquite Oxfam, cest la multiplication des catastrophes naturelles dampleur moyenne, dont les consquences humaines et conomiques sont dramatiques, mais qui retiennent moins lattention des mdias, do des budgets dintervention moindre pour les Ong. Il est ncessaire dagir maintenant pour se prparer davantage de catastrophes naturelles, sinon laide humanitaire sera submerge et les rcents progrs enregistrs dans le dveloppement humain reculeront. Cest aux pays les plus riches de prendre en charge cette aide supplmentaire puisque ce sont les premiers responsables du changement climatique , avertit Barbara Stocking. La France protge son espace maritime (MFI) Longtemps nglige, la protection du milieu marin est dsormais une priorit pour les autorits franaises. Ces dernires viennent dannoncer leur intention de protger 10 % des aires maritimes nationales dici 2012 contre 0,19 % actuellement grce la cration de plusieurs parcs naturels marins. Le premier a t inaugur cette anne en mer dIroise (au large de la Bretagne) ; une dizaine dautres devrait suivre prochainement, notamment dans le bassin dArcachon, en Corse et en baie de Somme. En visant cet objectif de 10 % de ses aires maritimes protges, la France ne fait que suivre les recommandations de la Convention de lOnu sur la diversit biologique. Sur les 1300 espces maritimes que nous observons, 400 sont menaces dextinction, parmi lesquelles les tortues, les albatros, de nombreux requins. Il est urgent dagir pour sauver cette biodiversit , plaide Christophe Lefebvre, spcialiste de la mer auprs de lUnion mondiale pour la nature. LOnu recommande dinterdire toute activit humaine dans ces zones maritimes. En France, la rglementation des parcs naturels marins est moins stricte. Lide est de runir tous les usagers de la mer, et dlaborer avec eux un plan de gestion qui peut comporter des interdictions daccs, mais aussi des codes de bonne conduite, des techniques de pche respectueuses de lenvironnement, des quotas de prise, des limitations de trafic ou de mouillage pour les plaisanciers Ces parcs naturels marins sont des espaces o tous les actes sont subordonns aux objectifs de protection de la biodiversit. Leur succs dpend de limplication des lus locaux et de la bonne volont des usagers , explique Christophe Lefebvre. | |||
Jean Piel | |||
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