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12/02/2008 | |||
Chronique Environnement | |||
Une musaraigne-lphant dcouverte en Tanzanie (MFI) On dplore souvent les menaces qui psent sur les espces en voie de disparition ; raison de plus pour applaudir la dcouverte dun nouvel animal. Une musaraigne-lphant, jusquici totalement inconnue, vient dtre identifie en Tanzanie, plus prcisment dans une fort des monts Udzungwa, lest du pays. De la taille dun petit lapin, ce nouveau mammifre ne pse que 700 grammes, mais est tonnamment gros pour un insectivore. Il a reu le nom de sengi face grise. Lanimal a t observ pour la premire fois en 2005 par un pige photographique plac par deux scientifiques amricain et italien. Ces derniers viennent de russir en capturer quatre spcimens. Il est difficile de savoir combien vivent en libert. Les musaraignes-lphants doivent leur surnom leur trs long museau noir. Mais les analyses molculaires ont rvl que ce ntait pas leur seul lien avec les pachydermes. Elles font en effet partie de lordre des afro-thriens, apparu en Afrique il y a plus de 100 millions dannes, et dont les descendants actuels sont, entre autres, les lphants. Cette dcouverte a t faite dans une rgion qui promet dautres surprises. Les monts Udzungwa, classs Parc national en 1990, sont dj surnomms les les Galapagos de lAfrique en raison de leur exceptionnelle richesse naturelle. Abu Dhabi se met au vert (MFI) Lmirat dAbu Dhabi a annonc quil allait investir 10 milliards deuros dans la construction dune ville 100 % cologique. Une surprise de la part dun des principaux exportateurs de ptrole. Baptise Masdar (la source, en arabe), cette ville sera btie en plein dsert et ne rejettera ni carbone ni dchets. Elle sera entoure de murs pour la protger des vents chauds du dsert, et ses rues troites seront bordes de cours deau pour les rafrachir naturellement. Tous les commerces et services seront moins de 200 mtres des habitations, rendant inutile lusage de voitures. Lobjectif affich est de recycler la totalit des dchets. Une partie des eaux uses irriguera des plantations situes lextrieur de la ville ; les cultures serviront lalimentation et la production dagrocarburants. La priorit sera donne aux nergies et aux technologies renouvelables : solaire, olien, biomasse, gothermie, btiments propres, carbone squestr Une centrale solaire de 100 mgawatts sera dailleurs construite. Abu Dhabi veut faire de Masdar un lieu de cration et dexprimentation des technologies propres. La ville qui comptera 50 000 habitants en 2015 accueillera en priorit des tudiants, des chercheurs, des crateurs dentreprises, des artistes... Ce sera la Silicon Valley des nergies renouvelables. Lobjectif de lmirat est de diversifier son conomie. Nous voulons garder notre rle-cl sur le march de lnergie. Il est naturel que nous nous tournions vers celles du futur , souligne Sultan Al-Jaber, le responsable du projet. Masdar a reu le soutien du Fonds mondial pour la nature (WWF). Comme lexplique son porte-parole : Lempreinte cologique dAbu Dhabi est lune des plus leves au monde. Cette ville nouvelle montre que ses dirigeants ont compris que les ressources de la plante ne sont pas inpuisables. Cest dautant plus remarquable de la part dun Etat ptrolier. Les ocans se dsertifient (MFI) Grce un satellite plac en orbite depuis 1997, les scientifiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration (Etats-Unis) ont constat que les ocans se dsertifiaient de plus en plus. Lexpression peut surprendre pour des ocans ; elle signifie que lactivit biologique y est faible, donc que la vie sy reproduit peu. Ces dix dernires annes, ces dserts ocaniques ont gagn 6,6 millions de km, soit douze fois la superficie de la France. Les ocans Pacifique et Atlantique sont particulirement touchs. A contrario, locan Indien semble relativement pargn. Ce phnomne serait d au rchauffement des eaux de surface. En effet, plus celles-ci sont chaudes, moins elles se mlangent avec les eaux froides des profondeurs. Or cest ce mlange qui favorise la croissance du plancton, base de toute vie marine. Il est impossible cependant daffirmer que la tendance que nous observons ces dix dernires annes est exclusivement due au rchauffement climatique, ou quelle va se poursuivre dans lavenir , souligne lun des chercheurs. Ainsi, lexistence de cycles dcennaux est une hypothse considrer, mme si les scientifiques croient surtout une consquence des changements climatiques. Cette dsertification des ocans reprsente un vrai dfi, non seulement pour les ressources halieutiques, mais aussi pour la capacit des mers absorber le CO2, donc lutter contre la pollution atmosphrique. | |||
Jean Piel | |||
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