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19/02/2008 | |||
Chronique Environnement | |||
Lagriculture africaine devra sadapter au climat (MFI) Lagriculture des pays du Sud sera trs certainement lun des secteurs les plus affects par le changement climatique. La question est de savoir dans quelle proportion elle sera touche et comment elle pourra sadapter. Cest lobjet des travaux de David Lobell, agronome luniversit Stanford (Californie). Celui-ci a dabord identifi les rgions o la situation alimentaire est la plus prcaire et dfini les plantes les plus cultives, donc devant tre conserves si possible. Selon le chercheur, les rgions o lagriculture est la plus menace sont lAsie du Sud, lAfrique australe et lAfrique de lOuest. Ces trois rgions souffriront dimpacts ngatifs sur plusieurs cultures et dune inscurit alimentaire accrue si des mesures dadaptation importantes ne sont pas prises ds aujourdhui , crit David Lobell. Le bl, le riz et le mas apparaissent comme les plantes requrant la plus grande attention. En Afrique de lOuest, les cultures digname et darachide devraient focaliser lattention des institutions agricoles, ainsi que le bl dans le Sahel. Le dveloppement de nouvelles varits et lirrigation sont les deux principaux outils sur lesquels agir. Lobjectif des travaux de David Lobell est en effet dorienter aujourdhui laction des instituts agronomiques et des organismes de dveloppement. Molly Brown et Christopher Funk, deux climatologues britanniques, rappellent cependant que le climat nest pas le seul facteur pesant sur lagriculture des pays tropicaux : Il faut aussi tenir compte du prix du ptrole, de la globalisation des marchs des crales, de lvolution des modes de consommation. Seule certitude, souligne David Lobell : Lagriculture est redevenue un domaine o des investissements doivent tre faits pour viter une pauprisation croissante des pays du Sud. Lnergie olienne a le vent en poupe (MFI) En 2007, les capacits de lnergie olienne au niveau mondial ont augment de 20 giga watts, soit une hausse de 27 % par rapport 2006. Cest essentiellement aux Etats-Unis et en Chine que de nouvelles installations ont t construites. Enfin le vent est reconnu comme une source dnergie crdible. Il ne pollue pas, ne rejette pas de CO2 et est conomique, en particulier aujourdhui o le prix du baril de ptrole bat des records , se flicite Arthuros Zervos, le prsident du Conseil mondial de lnergie olienne. Au plan commercial, le secteur est estim 25 milliards deuros par an en termes dquipements nouveaux. Les Etats-Unis ont ajout 5,2 giga watts leur parc en 2007, soit une hausse de 45 % et un investissement de six milliards deuros. Lnergie olienne reprsente dsormais la consommation dun million et demi de foyers. Encore plus significatif, lolien constitue le tiers des nouvelles installations nergtiques en 2007 aux Etats-Unis, tous combustibles confondus. LEmpire du milieu aussi bat des records : 3,4 giga watts dnergie olienne ont t ajouts aux capacits chinoises, soit une hausse de 156 % du parc existant. La forte croissance conomique chinoise oblige le pays exploiter toutes les sources dnergie possibles. LEurope reste le premier march de lnergie olienne lAllemagne en particulier avec une production annuelle de 57 giga watts sur les 94 giga watts existant au niveau mondial. Sa progression continue (+17 % en 2007) tend cependant se ralentir, et les Etats-Unis pourraient simposer comme le meilleur lve de la classe en la matire dici 2012. Pour Arthuros Zervos, cela ne fait aucun doute : Le vent est lnergie de lavenir. Il ne cote rien et ne spuise jamais. Les 94 giga watts actuels permettent dviter le rejet de 122 millions de tonnes de CO2 dans latmosphre chaque anne. Il est possible dencore amliorer ce chiffre. Cela ne dpend que de la volont des Etats. 2008, anne internationale de la Terre (MFI) Mettre les gosciences au service de lhumanit pour affronter les dfis de demain : cest lobjectif officiel de lAnne internationale de la plante Terre, une initiative lance le 12 fvrier par lUnesco et lUnion internationale des sciences gologiques. Comme la dclar Kochiro Matsuura, le directeur gnral de lUnesco : La Terre a des ressources limites, qui sont partages aujourdhui par 6,5 milliards de personnes et le seront en 2020 par 9 milliards. Pour conserver une plante plus sre, plus saine et plus prenne, nous avons besoin de mieux comprendre le fonctionnement des systmes complexes de la Terre. Le but est donc damliorer lchange dinformations entre les 400 000 scientifiques qui, de par le monde, travaillent sur les phnomnes terrestres : gologues, climatologues, glaciologues, vulcanologues Et lUnesco de citer lexemple du barrage de Vajont, en Italie, qui sest bris en 1963, faisant prs de 2 500 morts dans les villages en aval ; un drame qui aurait pu tre vit si ingnieurs, gologues et glaciologues avaient davantage travaill ensemble. De mme, le tsunami du 26 dcembre 2004 aurait certainement t moins meurtrier grce une meilleure collaboration entre les sismologues, les ocanographes et les autorits locales. Lide de cette Anne internationale de la Terre est damliorer les connaissances scientifiques pour prvenir les dfis que pose laccroissement dmographique pour lalimentation, les ressources en eau, loccupation des sols Cela alors que les catastrophes naturelles seraient de plus en plus frquentes ces dernires annes. Dix thmes de recherche ont t dfinis, parmi lesquels la Terre et la sant, les mgapoles, les eaux souterraines, les risques naturels | |||
Jean Piel | |||
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