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04/03/2008 | |||
Chronique Environnement | |||
Toujours plus dlphants au Congo (MFI) Le nombre dlphants dans les forts congolaises a tripl depuis 1980, passant de 10 800 animaux plus de 30 000. Cest ce qua annonc le ministre de lEconomie forestire, Henri Djombo. Cest un indice de lamlioration de notre gestion environnementale, et lexpression de notre politique de conservation , sest flicit le ministre congolais, tout en reconnaissant que cette hausse du nombre de pachydermes sexpliquait aussi par leur fuite des pays voisins : les lphants menacs par les braconniers au Cameroun et en Rpublique centrafricaine trouvent souvent refuge au Congo o la pression dmographique est moindre et la lutte contre le braconnage bien organise. Les trafiquants divoire sont cependant nombreux Brazzaville et seraient lis des rseaux mafieux internationaux. Si elle satisfait les dfenseurs de lenvironnement, cette hausse du nombre dlphants inquite les agriculteurs dont les champs sont rgulirement dtruits par les pachydermes. Cela nest videmment pas satisfaisant. Nous devons dfendre les droits des paysans et leurs moyens dexistence , a dclar Henri Djombo. Prs de 60 % des 342 000 km de la superficie du Congo sont recouverts de forts, ce qui contribue faire de la rgion le deuxime poumon cologique de la plante aprs lAmazonie. Situ au nord-ouest du pays, le parc national dOdzala Kokoua abrite les plus importants troupeaux dlphants du Congo. Les petits pas des Etats-Unis contre le rchauffement (MFI) A quelques mois de la fin de la prsidence de George Bush, les Etats-Unis ont assoupli leur position concernant la lutte contre le rchauffement climatique. Cest du moins ce qua laiss entendre Daniel Price, le conseiller du prsident amricain pour lconomie internationale, lors de son passage Paris le 27 fvrier. Les Etats-Unis sont prts intgrer un accord international contraignant de rduction des missions de gaz effet de serre si toutes les grandes conomies prennent un engagement similaire , a-t-il dclar. Le mot essentiel ici est contraignant , car jusqu prsent Washington a toujours refus le moindre objectif chiffr dans ce domaine. Cest trs frustrant de voir en permanence suggr que les Etats-Unis nentendent se limiter qu des engagements volontaires ; ce nest tout simplement pas vrai , a insist Daniel Price, rappelant que son pays a accept des programmes contraignants dans huit secteurs conomiques. Lors de la confrence des Nations unies sur le climat (qui sest tenue Bali en dcembre 2007), Washington avait dj fait une concession certes arrache la dernire minute en approuvant le principe dune lutte globale (et non pas pays par pays) contre le rchauffement. Parler aujourdhui dengagement contraignant constitue donc une nouvelle tape. Il reste savoir quel niveau de contrainte accepteront les autorits amricaines. La Maison Blanche maintient cependant la mme condition pour adhrer un accord international contraignant : que les pays en dveloppement participent leffort collectif, en particulier la Chine, lInde et le Brsil. Des conomies en croissance rapide qui, selon le plan des Nations unies, ne sont pas concernes dans limmdiat par la lutte contre le rchauffement climatique. Une Arche de No des semences dans lArctique (MFI) Chaudement emmitoufls dans de gros manteaux, la militante cologiste knyane (et prix Nobel de la paix) Wangari Maathai et le Premier ministre norvgien Jens Stoltenberg ont inaugur, mardi 26 fvrier, la plus grande rserve de semences au monde, destine accueillir jusqu 4,5 millions despces. Lobjectif de cette Arche de No verte est de stocker toutes les varits de semences existant sur la plante afin de les replanter si certaines disparaissaient suite une catastrophe naturelle, une guerre ou un changement climatique. Vritable cocon de la diversit vgtale, ce grenier dun genre nouveau est situ dans larchipel norvgien du Svalbard, 1 000 km du ple Nord. Il sagit dun bunker de bton en forme de trident, qui senfonce sur une centaine de mtres dans le permafrost montagneux de lArctique. Trois chambres froides abritent les graines par une temprature de 18. Seule lentre merge de la montagne enneige. La rgion est tellement froide que, mme si le systme de rfrigration du btiment tombait en panne, les graines survivraient. Protge par des tonnes de roc, des portes blindes et des parois en bton arm, cette rserve peut rsister une chute davion, un tremblement de terre ou un missile nuclaire. Les ours blancs, nombreux aux alentours, constituent une dfense supplmentaire. Comme lexplique le pre du projet, Cary Fowler, directeur du Fonds mondial pour la diversit des cultures : Sous leffet des maladies, du changement climatique ou encore des activits humaines, la diversit gntique sappauvrit. En 1950, les paysans chinois cultivaient 10 000 varits de riz ; dix fois moins aujourdhui. Or, la diversit vgtale est indispensable pour concevoir des cultures plus rsistantes, moins gourmandes en eau et en engrais, aptes sadapter au rchauffement climatique et plus nutritives. Dautant quen 2050, il y aura neuf milliards de bouches nourrir. Ce grenier semences a cot six millions deuros, financs par la Norvge. Ironie de lhistoire : aucune plante ne peut pousser dans larchipel du Svalbard. | |||
Jean Piel | |||
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