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01/04/2008
Chronique Environnement : tigres, Japon, abeilles

Des tigres de Chine en Afrique

(MFI) Afin de sauver le tigre de Chine, une sous-espce presquteinte du tigre asiatique, quatre flins deux mles et deux femelles ont t transfrs en Afrique du Sud. Une initiative de lassociation Save the Chinas Tigers, fonde par Li Quan, une Britannique dorigine chinoise. Comme lexplique cette dernire : Depuis trente ans, les tigres de Chine ont souffert de la chasse, de la pollution et de lindustrialisation du pays. Une trentaine danimaux seulement subsiste ltat sauvage .
Li Quan a achet, en 2004, un terrain de 330 km en Afrique du Sud auquel elle a donn le nom de Laohu, ce qui signifie vieux tigre en mandarin. Quatre jeunes flins acquis auprs de zoos chinois y ont t installs la mme anne, dans un enclos de 40 hectares, en compagnie dune quinzaine dantilopes. Les animaux ont rappris chasser ; en 2007, un bb tigre a vu le jour. Nous avons choisi lAfrique du Sud car le pays est vaste, la taille des antilopes y correspond celle des proies en Chine et le personnel est trs comptent , souligne Li Quan. Avant dajouter : Notre objectif ultime reste de rintroduire le tigre en Chine. Cest beaucoup trop tt pour linstant. Les animaux ne sont pas assez nombreux ni assez forts. En outre, notre projet nintresse pas les autorits chinoises actuellement .
Si elle se flicite du projet, lUnion internationale pour la conservation de la nature (UICN) ne cache pas son scepticisme cependant. Elle a class le tigre de Chine en danger critique dextinction , et lopration lui semble insuffisante pour redonner un vritable espoir.

Tokyo peine dfinir sa politique environnementale

(MFI) Paradoxe. Alors que le Japon propose, dans les instances internationales, de rduire de 50 % les missions de gaz effet de serre dici 2050, le pays narrive toujours pas agir efficacement dans ce domaine domicile. Ainsi, selon le protocole de Kyoto, le Japon doit rduire de 6 % ses missions de GES dici 2012. Lindustrie a bien enregistr une baisse de 3 % en la matire depuis 1990, mais les transports et les particuliers ont vu leurs missions augmenter respectivement de 18 % et 38 % dans la mme priode.
Les gouvernements successifs nont jamais men de politiques cohrentes dans ce domaine. Certains ont t trs audacieux, dautres ont annul tous les efforts de leurs prdcesseurs. Actuellement, les autorits nippones sont soumises aux exigences des industriels , dnonce Jun Hoshikawa, le directeur de Greenpeace Japan. Le patronat japonais en effet ne cache pas son hostilit lobligation de rduire les missions de GES et surtout des objectifs chiffrs. Une prime aux groupes en dclin, une contrainte pour les entreprises dynamiques , affirme le patronat.
Selon Yoshiaki Tomiyama, du Conseil mondial de lnergie : Le scandale est que le Japon dispose des technologies de pointe pour lutter contre les missions de GES. Mais rien nest fait au nom de la course au profit. Tokyo prtend tre un leader mondial dans la lutte contre le rchauffement ; en ralit, il agit moins que lUnion europenne . La priorit affiche des autorits nippones pour lutter contre les missions de CO2 est dsormais une hausse de la part du nuclaire dans la production dlectricit.

Mais o sont passes les abeilles ?

(MFI) Nous navons pas encore une explication dfinitive au mystre de la disparition des abeilles, mais nous avons apport une brique supplmentaire la connaissance du phnomne. Cest ce qua dclar Philippe Vannier, le directeur de la sant animale lAgence franaise de scurit sanitaire des aliments (Afssa), en prsentant le rsultat dune tude mene sur 120 colonies dabeilles dans cinq dpartements franais. Depuis le milieu des annes 90 en effet, les apiculteurs de lHexagone signalent une mortalit importante des abeilles. Plusieurs causes sont envisages : maladies, parasites, mauvaises pratiques apicoles, exposition aux pesticides Deux insecticides incrimins par les agronomes le Gaucho et le Rgent ont t interdits respectivement en 1999 et 2004, mais cela na pas rduit la mortalit des abeilles. Selon cette tude de lAfssa, de nombreuses ruches ont t touches par un parasite destructeur, le Varroa, et les apiculteurs ont souvent mal ragi au problme, utilisant des quantits trop importantes de pesticides. On retrouve en effet la trace de nombreux pesticides dans les colonies dabeilles, mme si cest des doses extrmement faibles pour chacun. Les spcialistes continuent de travailler sur un lien ventuel entre pesticides et maladies.
Nous ne disposons encore daucune certitude quant cette disparition des abeilles en France. Mais nos pistes de travail se prcisent dsormais vers un parasite mal soign et des pesticides mal utiliss , souligne Philippe Vannier.

Jean Piel

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