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08/04/2008
Chronique Environnement

LAfrique rclame une aide financire pour lutter contre le rchauffement

(MFI) A loccasion de la confrence des Nations unies sur le climat, qui se tenait Bangkok jusquau 4 avril, plusieurs associations cologistes africaines ont rclam que les principaux pays pollueurs consacrent 1 % de leur PIB la lutte contre le rchauffement en Afrique. Le continent africain est celui qui souffrira le plus du changement climatique, alors quil en est le moins responsable. Nous sommes trs inquiets et estimons que cest aux pays pollueurs de payer , a dclar Grace Akumu, la prsidente de Climate Network Africa, une ONG base Nairobi.
Le Groupe international dexperts sur lvolution du climat (Giec) estime en effet quentre la dsertification, la monte des eaux, la rduction de la biodiversit et lapparition de maladies nouvelles, lAfrique sera particulirement touche par le rchauffement. Or, cest le continent qui met le moins de gaz effet de serre, qui dispose le moins de ressources pour agir contre les effets du climat et qui est dj confront de graves problmes de manque deau, de pnurie alimentaire, de conflit et de pauvret , rappelle Coleen Vogel, auteur de ltude du Giec sur l'Afrique.
En outre, Grace Akumu estime que LAfrique nest jamais traite avec justice dans les confrences internationales. Contrairement la Chine, nous bnficions peu du Mcanisme de dveloppement propre qui permet dchanger des crdits dmission de carbone contre des investissements dans les technologies anti-pollution . En effet, sur les 979 projets enregistrs par lOnu au nom de ce Mcanisme de dveloppement propre, seuls 25 concernent lAfrique.
Lappel de Grace Akumu a cependant peu de chances dtre entendu. Le dlgu amricain la confrence de Bangkok a soulign que La crainte accrue dune rcession conomique mondiale risque de peser sur le financement de la lutte contre le rchauffement .

Al Gore repart en campagne

(MFI) Trois cents millions de dollars sur trois ans : cest le cot de la nouvelle campagne lance par Al Gore pour sensibiliser lopinion publique mondiale aux dangers du rchauffement climatique, et inciter les gouvernements agir. Cette campagne mlera publicits, sites Internet et actions de terrain. Lancien vice-prsident amricain, prix Nobel de la Paix, espre notamment convaincre les Etats-Unis de rduire leurs missions de gaz effet de serre. Intitule We , cette campagne de lAlliance pour la protection du climat le mouvement cr par Al Gore stalera sur trois ans, mais pourra tre prolonge si elle reoit un cho favorable.
Al Gore devrait dj se fliciter de la dcision adopte par la municipalit de New York, le 31 mars, de mettre en place un page urbain. Il en cotera dsormais 8 dollars une voiture et 21 dollars un camion pour accder Manhattan. Michael Bloomberg, le maire de New York, espre ainsi rduire de 30 % dici 2030 les missions de CO2 dans la ville.

LAllemagne renonce aux biocarburants

(MFI) Nous avons sous-estim les problmes poss par les biocarburants . Cet aveu du ministre allemand de lenvironnement, Sigmar Gabriel, signe labandon de lE10, ce nouveau carburant que Berlin voulait imposer ds 2009 et qui contient 10 % dthanol mlang de lessence normale. Le problme est que, pour des raisons techniques, plus de trois millions de voitures ne peuvent pas rouler lE10. Les automobilistes concerns auraient d se rabattre sur un autre carburant beaucoup plus cher. De quoi susciter la colre des associations de consommateurs, relayes par les hommes politiques de toutes tendances.
Mme les cologistes doutre-Rhin ont dnonc cet agro-carburant qui impose de consacrer dimportantes surfaces de culture au colza, au dtriment des plantes alimentaires. Les biocarburants reprsentent un danger pour la biodiversit. Ils entranent une pression massive sur la fort tropicale et dtruisent les capteurs naturels de gaz effet de serre contenus dans les sols non-cultivs , insiste Greenpeace-Germany.
LE10 tait le pilier de la politique environnementale allemande, et son abandon constitue un srieux revers pour un pays qui se voulait pionnier en la matire. Berlin sest en effet engag rduire de 40 % ses missions de gaz effet de serre dici 2020 ; un objectif plus ambitieux que celui de lUnion europenne qui vise une baisse de 20 % de ses missions de CO2. Sigmar Gabriel estime cependant que cet objectif de 40 % reste ralisable si la part des nergies renouvelables dans la production dlectricit passe de 27 % aujourdhui 30 %. Une faon de refiler le bb qui na gure t apprcie par les industriels du secteur nergtique.

Jean Piel

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