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22/07/2008
Chronique Environnement :Les Virunga ; Des algues pour les avions ; Les agrocarburants.

Trois pays africains en faveur des Virunga

(MFI) Le Rwanda, lOuganda et la Rpublique dmocratique du Congo viennent de signer une dclaration commune par laquelle ils sengagent mieux protger le parc des Virunga et y promouvoir lcotourisme.
Stendant sur 8 000 km la frontire des trois pays, les Virunga offrent quelques-uns des paysages les plus spectaculaires dAfrique : des marcages aux forts profondes en passant par des montagnes et des volcans. Sa biodiversit est unique au monde, avec 43 % des espces doiseaux en Afrique, 27 % des mammifres, 414 espces endmiques et les derniers gorilles des montagnes ; on en compterait environ 720. Cette richesse na pas chapp au Fonds mondial pour la nature (WWF) qui a lanc, il y a dix ans, le Programme ducation Virunga (PEVi) qui vise mener des actions communautaires en faveur de lenvironnement.
Partie intgrante de la province instable du Nord-Kivu ( lest de la RDC), le parc des Virunga est rgulirement le thtre de combats entre des milices locales et larme congolaise, malgr un cessez-le-feu sign en janvier 2008. Conclu mardi 15 juillet Gisenyi (nord du Rwanda) linitiative des Etats-Unis, cet accord tripartite a dailleurs une forte tonalit politique puisquil insiste, au nom de la protection de lenvironnement, sur la ncessit de mettre un terme la prsence de groupes arms dans la rgion. Aucune action concrte, aucun calendrier ne sont sinon dfinis pour protger les Virunga. Or, si les milices rebelles ont une large responsabilit dans les atteintes la biodiversit, elles ne sont pas les seules en cause. Les populations locales coupent les arbres pour faire du feu, et le braconnage bat des records. Il est vrai quil ny a que 691 rangers mal quips pour un parc de 8 000 km.

Des algues pour les avions

(MFI) Airbus mne actuellement des recherches pour faire voler ses avions avec des biocarburants de seconde gnration, cest--dire drivs de plantes non comestibles. Objectif : rduire la facture ptrolire et participer la lutte contre le rchauffement climatique. Comme lexplique Philippe Fonta, directeur du dveloppement durable chez Airbus : Notre ide est dexploiter une substance cre partir dune varit dalgues gourmandes en CO2. Cela permettrait la fois dabsorber ce gaz effet de serre, de limiter les rejets polluants des appareils et de ne plus autant dpendre des hydrocarbures.
Lavionneur europen nest pas le seul travailler sur le sujet. Boeing mne des recherches similaires. Les deux concurrents ont dj fait voler titre exprimental des avions au gaz naturel liqufi. Responsable de 2 % des missions de CO2, le transport arien a rduit sa consommation de krosne ces dernires annes grce la modernisation des moteurs et des fuselages. Alors que le trafic augmente de 5 % par an depuis 2000, les rejets de CO2 naugmentent que de 3 %.
Les carburants alternatifs doivent possder les mmes qualits que le krosne, savoir tre stables et sadapter aux forte variations de tempratures. La tche est dlicate, mais pas insurmontable , assure Philippe Fonta.

Les agrocarburants de plus en plus critiqus

(MFI) Aprs les Nations unies et la Banque mondiale, cest au tour de lOCDE lOrganisation de coopration et de dveloppement conomiques, qui runit les pays les plus industrialiss de la plante de dnoncer les investissements dans les agrocarburants. Ralise par lconomiste Martin von Lampe, ltude de lOCDE met en lumire le faible bilan nergtique et environnemental du biothanol.
Si lorganisation base Paris reconnat que lobjectif est louable, elle pointe le fait que les pays du Nord (Etats-Unis, Europe, Canada) ont investi 11 milliards de dollars daides publiques en faveur des agrocarburants, alors qu ce jour ces derniers nont permis de rduire les missions de gaz effet de serre que de 1%. Tout comme la Banque mondiale, lOCDE accuse les biocarburants dtre largement responsables de la hausse des prix alimentaires depuis 2002. Elle recommande donc aux Etats membres de focaliser davantage la recherche sur les conomies dnergie (dans les transports et lhabitat) et dans les agrocarburants de deuxime gnration, cest--dire produits partir de vgtaux non comestibles.
Paralllement, lUnion europenne a officiellement abandonn son objectif de parvenir 10 % dagrocarburants dans les transports dici 2020. Un objectif qui faisait parti du paquet Energie-Climat que les 27 doivent adopter avant la fin de lanne dans le cadre de la lutte contre le rchauffement climatique. Le texte prvoit toujours, par contre, que 20 % de lnergie consomme dans lUE soient issus des nergies renouvelables en 2020.



Jean Piel

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