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| 29/07/2008 | |||
| Chronique Environnement | |||
| La Runion adopte les grands moyens pour protger sa biodiversit (MFI) Le 9 juillet 2008 a t inaugur le parc national naturel de La Runion. Un parc de 105 400 hectares qui couvre 42 % de cette le franaise situe au large de Madagascar. Son cosystme exceptionnel fait de La Runion lun des 25 points chauds de la biodiversit mondiale. Un tiers de la vgtation primaire (celle qui existait avant larrive de lhomme) est intact, prs de 400 espces vgtales sont endmiques, les forts de tamarins et de bois de couleurs sont exceptionnelles, la faune (reptiles, papillons, oiseaux) est des plus rares. Le nombre despces endmiques est mme cinq fois plus lev quaux les Galapagos. La particularit de ce parc naturel est sa configuration la fois maritime, montagnarde et priurbaine. Il part en effet de la cte, traverse les forts, grimpe vers les plateaux de mi-hauteur, puis vers les montagnes et englobe 23 des 24 communes de lle. Il stage ainsi de 0 3 000 mtres. Dans une rgion o la pression dmographique est forte, le parc naturel impose une cohabitation entre les diffrents acteurs de la vie locale, aux intrts parfois divergents, en faveur dun vritable dveloppement durable. Cela va imposer des efforts chacun : aux agriculteurs qui veulent agrandir leurs parcelles, aux chasseurs et aux pcheurs qui esprent toujours plus de prises, aux rsidents qui aimeraient de plus grands jardins mieux arross. Lobjectif commun doit tre la prservation du territoire , explique un lu local. Le parc naturel de La Runion emploiera 100 agents et disposera dun budget de 8 millions deuros Payer pour viter la pollution (MFI) Payer les propritaires de forts pour quils sengagent ne pas couper les arbres est une solution plus conomique pour diminuer les missions de CO2 que la capture et le stockage des gaz effet de serre. Cest du moins ce qua calcul un institut de recherche autrichien sur lenvironnement. Selon ce dernier, une rduction de moiti de la dforestation sur 25 ans viterait lmission de 2,7 milliards de tonnes de CO2 par an. Sachant que le rythme annuel de la dforestation selon lOnu est de 13 millions dhectares, si on offrait aux propritaires des arbres 3 000 dollars par hectare, la facture finale slverait 22,5 milliards de dollars. A titre de comparaison, la capture et le stockage de carbone sur une superficie quivalente cote au moins 30 milliards de dollars. Lavantage en outre est de conserver les forts, biens durables par excellence. Les chercheurs autrichiens ont effectu leurs calculs en considrant ce que rapporterait aux propritaires des forts des cultures de soja ou de cannes sucre la place. Mme dans cette hypothse, il est plus conomique financirement et plus bnfique pour lenvironnement de conserver les arbres en payant leurs propritaires. Seul bmol : un tel projet ne peut sappliquer que dans les rgions o il est possible de contrler troitement notamment par satellite les espaces forestiers. Cela devrait tre possible en Amazonie, trs difficile dans le bassin du Congo. La Mditerrane, mer de tous les dangers (MFI) Pollution record, rchauffement climatique destructeur, pression dmographique, salinit accrue : la Mditerrane souffre. Come lexplique Christian Buchet, directeur du centre dtudes sur la mer de lInstitut catholique de Paris : La Mditerrane est dautant plus fragile que cest une mer semi-ferme. La pollution y a un effet dcupl sur la faune et la flore. La menace majeure est linsuffisance des stations dpuration. Dans de nombreux endroits, les eaux uses sont rejetes la mer sans traitement. 28 % du trafic mondial dhydrocarbures transitent par Mare Nostrum. Les experts valuent 80 000 tonnes de fioul par an les rejets des navires en Mditerrane. Prs de 200 pollutions sont enregistres chaque anne au large des seules ctes franaises cause des navires. Mares noires et dgazages ne sont quune partie du problme : 80 % de la pollution vient de terre. A cause du manque de stations dpuration, mais aussi de la pression touristique. Le nombre de touristes sur lensemble du bassin devrait passer de 228 millions en 2002 300 millions en 2030, dont une majorit moins de 100 mtres du rivage. Les guerres contribuent aussi cette pollution. Le bombardement par laviation isralienne de la centrale lectrique de Jiy au Liban, en juillet 2006, avait entran le dversement de 15 000 tonnes de ptrole dans la mer. Dj fragilises par la pollution, la faune et la flore font face larrive despces invasives dopes par le rchauffement. Il y aurait 56 espces nouvelles de poissons tropicaux qui colonisent la Mditerrane. Du fait du rchauffement, ils remontent le canal de Suez et sinstallent en Mditerrane. | |||
| Jean Piel | |||
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