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30/09/2008
Chronique Environnement :Du coton bio africain pour la Bretagne ;
La Terre surexploite ; Le rchauffement favorise lactivit cyclonique


Du coton bio africain pour la Bretagne

(MFI) La rgion Bretagne et lUnion conomique et montaire dAfrique de lOuest (Uemoa) ont sign un accord qui prvoit lexportation jusquen 2010 de 3 000 tonnes de coton bio-quitable depuis le Mali et le Burkina-Faso. A lorigine de cet accord, un double constat : quatre entreprises bretonnes de vtements prouvaient de grosses difficults sapprovisionner en coton biologique et quitable, alors quelles taient disposes payer un surcot pour ce double label. Paralllement, de nombreux producteurs de coton africains taient trangls par la chute des cours et la hausse des prix des engrais et des pesticides. Pour quils puissent continuer vivre de leur travail, le passage au coton biologique est apparu comme une solution.
LOng suisse Helvtas, spcialise dans la bio-agriculture, a alors mis les diffrents partenaires en relation afin de scuriser la filire entre cotonculteurs africains et industriels bretons. La rgion Bretagne va financer pendant trois ans la reconversion lagriculture bio de 5 000 producteurs maliens et burkinabs. Elle va investir pour cela 525 000 euros, lUemoa apportant de son ct 218 000 euros. Sont concerns par le projet dix villages de la rgion de Fada NGourma (Burkina-Faso) et vingt villages de la zone dite de la Haute valle du Niger, au Mali. La culture et lgrenage de lor blanc se feront en Afrique, le filage Fs (au Maroc) et Laval, dans louest de la France. La fabrication des vtements enfin sera assure par les quatre entreprises textiles bretonnes lorigine de lhistoire. Les pratiques seront celles du commerce quitable, tant du point de vue des conditions de travail que des revenus , insiste le conseil rgional de Bretagne.

La Terre surexploite

(MFI) Les Terriens consomment plus que ce que les ressources naturelles permettent, et chaque anne ce phnomne saggrave. Cest la conclusion de Global Footprint Network. Cette ONG amricaine calcule chaque anne lempreinte cologique de lhumanit cest--dire la pression exerce sur les cultures, les forts, les ressources halieutiques et la compare avec la capacit des cosystmes rgnrer ces ressources et absorber les dchets produits. Cette anne, nous avons consomm au 23 septembre la totalit de ce que la plante peut produire en un an. Cela signifie que la Terre a besoin dun an et trois mois pour produire tout ce qui est consomm dans le monde en une anne. Autrement dit, depuis le 24 septembre, lhumanit vit crdit, au-dessus de ses moyens. Pour continuer boire, manger, voyager, se chauffer, elle surexploite le milieu naturel et compromet sa rgnration.
Selon Global Footprint Network, lanne charnire est 1986. Cette anne-l, le monde a juste consomm ce quil pouvait produire en un an. Auparavant, il consommait moins ; depuis, il consomme plus. En 1996, nous avons consomm 15 % de plus quautoris par la nature ; le jour du dpassement tait alors le 14 novembre. En 2006, cette date-butoir est tombe le 6 octobre, et cette anne donc le 23 septembre.
Notre demande actuelle dpasse de 40 % les capacits de la plante. Les arbres sont abattus plus rapidement que dautres ne repoussent ; les poissons pchs plus vite quils ne peuvent se reproduire... Cette empreinte cologique nest pas la mme dun pays lautre. Ce sont les habitants des Emirats arabes unis qui consomment le plus de ressources naturelles ; la France est en 12e position ; les plus conomes de lenvironnement sont les Afghans, les Bangladeshis et les Somaliens.

Le rchauffement favorise lactivit cyclonique

(MFI) Le cyclone Ike, qui a ravag dbut septembre une partie du Texas, a confirm une certitude des scientifiques : le rchauffement climatique favorise cyclones et ouragans. Selon une tude du climatologue amricain Peter Webster, parue dans la revue Nature : Une hausse de la temprature dun degr la surface des ocans entrane une augmentation de 31 % de la frquence des cyclones. Selon une autre tude de luniversit du Wisconsin : Ces cinq dernires annes, la force maximale des vents lintrieur des cyclones tropicaux va croissante. Cela signifie que non seulement ouragans et typhons sont plus frquents, mais quils sont aussi plus violents.
Entre 1905 et 1930, on a compt en moyenne 6 cyclones par an dans le monde. Depuis 1995, on en compte en moyenne 15 par an. La frquence des ouragans a donc plus que doubl en un sicle. Quant au vent, il est pass de 154 km/h en moyenne 183 km/h. Pour Peter Webster, cela ne fait aucun doute : Il existe une relation forte entre les tempratures ocaniques et lactivit cyclonique. Le Giec, le Groupe intergouvernemental dexperts sur le climat, estime que les tempratures moyennes devraient grimper de 1,8 4 dici la fin du sicle. On peut donc sattendre de nombreux cyclones.

Jean Piel

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