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11/11/2008
Chronique Environnement : chimpanzs en Cte d'Ivoire; pollution dans l'Himalaya; le tour du monde en Solartaxi...

Les chimpanzs en voie dextinction en Cte dIvoire

(MFI) Consquence de la dforestation massive, la population de chimpanzs a diminu de 90 % en Cte dIvoire depuis 1990. Cest le rsultat dune tude mene par le primatologue allemand Christopher Boesch, fondateur de la Wild Chimpanzee Foundation. On comptait entre 8 000 et 12 000 chimpanzs en 1990 en Cte dIvoire ; on en compte peine un millier aujourdhui , crit-il dans la revue Current Biology. Un constat commun lensemble de lAfrique o lon comptait un million de ces singes en 1960 dans 21 pays, et moins de 100 000 aujourdhui dans 17 pays.
Christopher Boesch a men son tude dans onze sites en Cte dIvoire, des parcs nationaux et des forts classes, donc lhabitat de prdilection des grands singes. Il a constat que, dans le parc national de la Marahou, qui abritait nagure 900 chimpanzs, les singes ont presque tous disparu. Or, la protection de ce parc a t abandonne ds le dbut de la crise politique ivoirienne, et la fort remplace par des plantations de caf et de cacao. A contrario, dans le parc national de Ta, o les programmes de conservation des terres ont t poursuivis malgr la crise politique, la population des primates a certes diminu, mais sest maintenue 500 individus environ. Un contraste qui illustre clairement la ncessit, pour sauver les singes, de protger leur habitat en priorit.
Pour le primatologue allemand, sauver les grands singes, cest sauver les forts tropicales ; cest pourquoi il faut notamment lutter contre limportation illgale de bois. Les forts tropicales sont essentielles contre le rchauffement climatique . Tout se tiendrait donc : la protection des singes, des forts et du climat.


LHimalaya aussi pollu que les villes europennes

(MFI) Le Toit du monde nest plus cet lot de puret que lon imagine souvent. Une quipe franco-italienne a effectu des analyses depuis la plus haute station mto sur Terre (5 079 mtres), situe au Npal. Elle a dcouvert que des particules de suie, portes par les vents depuis les grandes villes dAsie du Sud, se figeaient en masse dans lHimalaya. Le niveau de pollution est comparable celui des villes europennes , estime le climatologue Paulo Laj.
Ltude met en vidence deux phnomnes inquitants. La pollution des grandes villes peut parcourir des milliers de kilomtres et remonter jusqu des sommets aussi levs que ceux de lHimalaya. En outre, le contact entre lair pur des montagnes et les nuages de pollution cre de nouvelles particules qui amplifient cette pollution. Cest la premire fois quun tel phnomne est observ.
Cette situation risque dacclrer la fonte des glaciers himalayens dj constate depuis plusieurs annes, avec des consquences dramatiques sur le rgime hydrologique de trs grands fleuves comme le Gange, lIndus et le Yangs. Dans un premier temps, leau libre par la fonte gonflera leur dbit, crant des risques dinondations gigantesques. Puis leau viendra manquer et lapport vital des glaciers, surtout pendant la saison sche, fera dfaut , explique la glaciologue Christian Vincent. Lagriculture de rgions fortement peuples, et dj souvent pauvres, risque dtre fortement affecte. Selon le Programme des Nations unies pour lenvironnement, prs de 1,3 milliard de personnes pourraient tre confrontes des risques accrus de pnurie deau.
Quand cette menace se ralisera-t-elle ? Il est impossible de le dire, lHimalaya tant du fait de ses records daltitude lune des rgions les moins bien observes du monde.


Le tour du monde en voiture solaire

(MFI) Le vhicule baptis le Solartaxi ressemble un tricycle carross deux places, tractant une remorque recouverte de panneaux photovoltaques. Mis au point par quatre coles dingnieurs suisses, il est aliment 100 % par lnergie solaire, fournie directement par la remorque ou par une batterie rechargeable.
Concepteur du projet, Louis Palmer est parti de Lucerne en juillet 2007 et a parcouru 47 000 km travers lEurope, le Moyen-Orient, lAsie, lAustralie et lAmrique du Nord. Jai travers les neuf diximes de la plante sans payer un centime dessence et sans mettre un gramme de CO2 , sest-il flicit.
Branch sur la batterie, le Solartaxi peut parcourir 400 km et atteindre 90 km/h. Plusieurs personnalits lont test lors de ce tour du monde, parmi lesquelles le prince Hassan de Jordanie, le secrtaire gnral de lOnu, le maire de New York et le prince Albert de Monaco.
Louis Palmer espre dsormais sensibiliser les constructeurs automobiles lnergie solaire. Mon tour du monde dmontre la fiabilit de cette technologie propre , estime lingnieur suisse. En dcembre, il se rendra en Solartaxi Poznan (Pologne) o doit se tenir la confrence des Nations unies sur le changement climatique.


Jean Piel

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