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18/11/2008 | |||
Chronique Environnement : Les crocodiles du parc Kruger ; La pche artisanale ; La biodiversit. | |||
Hcatombe parmi les crocodiles du parc Kruger (MFI) Depuis le mois de mai, une quarantaine de crocodiles ont t retrouvs morts dans le parc Kruger, la plus grande rserve naturelle dAfrique du Sud. Tous se trouvaient dans la rivire Olifants, la plus pollue du parc. Les crocodiles de lespce du Nil, la plus frquente en Afrique ont t dcouverts en tat de dcomposition avance, avec une graisse jauntre dans la queue. Un symptme caractristique de la panstatite ou maladie de la graisse jaune , gnralement cause par lingestion de poissons pourris. Mais les garde-forestiers nont enregistr aucune surmortalit de poissons dans la rivire Olifants ces derniers mois. Nous sommes en terrain inconnu ; nous ne savons pas pourquoi les crocodiles meurent. Nous devons poursuivre nos investigations, et notamment analyser les cadavres des sauriens, mais aussi les poissons, leau et les sdiments de la rivire , a dclar le chef des services scientifiques du parc Kruger, Danie Pienaar. Ce dernier souponne cependant les nombreux amnagements effectus ces derniers temps sur les rivires environnantes, notamment les travaux de rnovation du barrage de Massingir, situ au sud-ouest du Mozambique. Ces travaux ont eu pour consquence une monte du niveau des eaux de la rivire Olifants, noyant ses berges par endroit. La pche artisanale : un secteur privilgier (MFI) Selon une tude de luniversit de Colombie britannique (Canada), la pche artisanale celle effectue par des bateaux de moins de 15 mtres capture autant de poissons pour la consommation humaine que la pche industrielle : environ 30 millions de tonnes par an chacune. Or, utilisant des techniques plus slectives, elle ne rejette quasiment aucune espce non comestible la mer, alors que les navires industriels rejettent jusqu 20 millions de tonnes de prises non dsires, les condamnant gnralement mort. Par ailleurs, la pche artisanale consomme huit fois moins de carburant que la pche industrielle. A quantit de poissons pchs gale, elle est donc beaucoup moins polluante. Autres avantages, selon les chercheurs de luniversit de Colombie britannique : la pche artisanale emploie 12 millions de personnes dans le monde, contre seulement 500 000 dans la pche industrielle. Malgr ces qualits, elle ne reoit que 7 milliards de dollars de subventions par an, contre 27 milliards pour la pche industrielle. Cela signifie que, rapport au nombre de pcheurs et la quantit de poissons capturs, un pcheur industriel reoit 200 fois plus de subventions quun pcheur artisanal, alors quil ne nourrit pas plus de personnes, mais abime davantage lenvironnement. Un premier pas vers une organisation internationale de la biodiversit (MFI) Ce nest pas encore un acte de naissance, mais le principe en a t dcid : une organisation internationale de protection de la biodiversit devrait voir le jour dans les prochains mois. Cest du moins ce quont approuv les 96 pays runis le 12 novembre Kuala Lumpur pour la confrence du Programme des Nations unies pour lenvironnement (PNUE). Lide est de crer une assemble dexperts pour surveiller lvolution de la biodiversit dans le monde et formuler des recommandations aux Etats, sur le mme modle que le Groupe international dexperts sur lvolution du climat, le GIEC, prix Nobel de la paix en 2007. Ministre franaise de lEnseignement suprieur, Valrie Pcresse a dclar cette occasion : Il est ncessaire de passer du temps de la prise de conscience au temps de laction. Pour lui assurer toutes les garanties de transparence et dindpendance, ce futur organisme devra tre rattach lUnesco et aux Nations unies. Certains pays ont mme suggr quil dispose de pouvoirs contraignants lencontre des Etats. A contrario, plusieurs pays ont exprim leurs rserves, notamment la Chine, le Brsil et les Etats-Unis. Directeur excutif du PNUE, Achim Steiner a rappel que le PIB mondial a plus que doubl ces 25 dernires annes, mais 60 % des cosystmes dans le monde ont t dgrads ou exploits de manire irrationnelle . Ainsi, entre 2000 et 2005, des tendues de fort aussi grandes que la Grce ont disparu, et lpuisement des ressources maritimes menace. | |||
Jean Piel | |||
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