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21/04/2009
Chronique Sciences : lombrics, ADN, bisons de Pologne.

Les vers de terre, mdecins du sol

(MFI) Tantt dsigns comme les ingnieurs de la terre, intestins des sols fermes et de la vase, tantt comme les meilleurs recycleurs de la nature, les lombrics on en dnombre plus de 3 500 espces ont en commun la fertilit de leurs djections et la fertilisation de la matire organique.
Des travaux conduits par une unit mixte du Centre national de recherche scientifique (CNRS) et de lInstitut de recherche pour le dveloppement (IRD) ont montr en laboratoire que la prsence de vers de terre proximit de plants de riz parasits par des organismes microscopiques appels nmatodes permettait de compenser la perte de croissance engendre par ces derniers.
Dj, dans lAntiquit, Aristote (384-322 avant notre re), lve de Platon, les surnommait les intestins de la terre car, en creusant des kilomtres de galeries (jusqu 5 000 km sous chaque hectare), les vers de terre participent la fois un travail physique daration du sol le rendant ainsi meuble, cultivable, et capable dabsorber les eaux de pluie et un travail denrichissement du sol sous forme de lombricompostage
Fouisseurs omniprsents dans tous les sols tropicaux ou temprs, les lombrics jouent un rle majeur dans le maintien dun quilibre de lcosystme et constituent la premire biomasse du sol. Leurs djections estimes plusieurs centaines de tonnes par hectare apportent une part trs importante des lments nutritifs (phosphore, calcium, zinc, magnsium) ncessaires la croissance des plantes, les rendant ainsi plus rsistantes aux attaques de maladies et de parasites.

Aux sources du langage, une brutale transformation de lADN ?

(MFI) Selon des travaux de recherche de gnticiens amricains, de brutales transformations gntiques, encore difficilement explicables, pourraient tre lorigine de lapparition de lespce humaine quand elle sest spare de lespce des grands singes.
En comparant lADN ou, en quelque sorte, les squences gntiques globales dtres humains, de chimpanzs, dorangs-outans et de macaques, Evan Eichler, chercheur linstitut mdical Howard Hughes, et ses collgues ont trouv de grandes similitudes entre les humains et les chimpanzs. La principale diffrence observe concerne une mme squence gntique parfois rpte, parfois supprime ou prsente dans un ordre invers.
Selon les chercheurs, une brutale augmentation de lactivit gntique sest produite au cours de laquelle les gnomes ont t soudainement modifis et placs dans un ordre diffrent. Cest de ces brutales modifications que pourraient provenir le langage ou certains aspects de lintelligence. Toutefois, les chercheurs affirment que des travaux complmentaires sont ncessaires pour parvenir une certitude. Les grands singes staient spars des autres primates et des singes il y a environ 10 millions dannes, la suite de vritables ruptions volcaniques dans le gnome, des transformations brutales expulsant des morceaux dADN, expliquent les chercheurs, transformations qui nont rien voir avec les mutations gntiques classiques, et qui pourraient expliquer ce qui fait que les humains et les autres singes sont uniques .

Le bison de Pologne, survivant de la prhistoire

(MFI) Quelque 800 bisons vivent en libert dans le vaste massif de Bialowieza, situ entre la Pologne et le Blarus, vestige de la fort qui a recouvert lEurope aprs la dernire priode glaciaire acheve il y a quelque 10 000 ans. Ils sont plus de 450 ct polonais. Lhiver, nous les nourrissons pour quils ne dtruisent pas la vgtation et naillent pas sgarer la recherche daliments dans les exploitations agricoles , explique le garde forestier Miroslaw Androsiuk, venus dverser une tonne de foin et des betteraves sucre pour complter lalimentation du troupeau. Mais ces cousins du bison dAmrique, la silhouette plus lance, sont de vritables miraculs toujours en pril.
Cette population, qui comptait plus de 700 individus avant la Premire guerre mondiale, a t massacre jusquau dernier par les divisions allemandes et les braconniers locaux. Ce nest qu partir de sept individus en captivit quelle a t reconstitue. Ces bisons ont donc une forte consanguinit qui peut conduire la disparition de tout le groupe , dplore le chef des gardes forestiers Jerzy Dackiewicz. Cette faible diversit gntique peut poser des problmes lavenir, par exemple si apparat une maladie contre laquelle ils nont plus les gnes ncessaires pour se dfendre , explique Rafal Kowalczyk, chercheur de lAcadmie des sciences de Pologne, bas Bialowieza, qui dit cependant ne pas constater actuellement de signe de dgnrescence.

Dominique Raizon

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