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07/07/2009
Chronique Environnement

Amnesty International dnonce la politique de Shell au Nigeria

(MFI) Pollution ptrolire au Nigeria, Shell doit rparer . Cest sous ce slogan que des militants dAmnesty International ont manifest le 30 juin 2009 Paris. Lassociation de dfense des droits humains a publi le mme jour un volumineux rapport sur le sujet, qui affirme notamment que les habitants du delta du Niger doivent boire de leau pollue, faire la cuisine et laver leur linge avec cette eau. Ils mangent des poissons quand ils ont la chance den attraper contamins par le ptrole et dautres toxines .
Selon Amnesty International, la pollution de la rgion o vivent 31 millions dhabitants pose des problmes environnementaux, mais aussi de sant, daccs leau, de possibilit demploi, do le mcontentement croissant des autochtones. Le delta du Niger est lun des plus grands systmes marcageux de la plante, mais les mares noires y sont frquentes du fait de lexploitation ptrolire.
Les habitants se plaignent de problmes respiratoires, de lsions cutanes, mais leurs plaintes ne sont pas prises au srieux , crit Amnesty International, qui dnonce aussi bien Shell que le gouvernement nigrian. Et de conclure : La pauvret des habitants du delta du Niger, en contraste avec la richesse gnre par le ptrole, est un exemple absolu et drangeant de ce quune ressource naturelle peut se transformer en flau.


La Banque mondiale place les villes au cur de la bataille du climat

(MFI) Depuis ladoption en octobre dernier de son plan stratgique sur le changement climatique et le dveloppement, la Banque mondiale entend devenir un acteur majeur du dbat sur le rchauffement. Pour linstitution financire internationale, la bataille du climat se gagnera dans les villes. Elle la raffirm lors dun symposium organis Marseille dbut juillet.
Comme le souligne Dan Hoornweg, expert en environnement urbain auprs de la Banque mondiale : Les villes concentrent la moiti de la population mondiale et 75 % de la production conomique. Elles sont donc la fois impliques dans les causes du rchauffement et dans ses consquences. Aucune politique de dveloppement durable ne peut faire limpasse sur les villes.
Aujourdhui, un milliard durbains habitent dans des bidonvilles et 360 millions dans des zones ctires basse altitude menaces par la monte des ocans. Les villes seraient responsables de 75 % de la consommation dnergie et des missions de CO2.
La Banque mondiale devrait dfinir, en septembre prochain, une politique prcise sur les villes et la lutte contre le rchauffement climatique. Comme la dclar Marseille un de ses responsables : Par le pass, nous nous sommes intresss aux villes pour les questions de gouvernance et de dveloppement conomique. Aujourdhui, nous ralisons que lenvironnement en est aussi un enjeu majeur. Les mgapoles sont souvent accuses dtre ingrables, source de pollution et dinstabilit sociale. Mais elles peuvent aussi montrer lexemple en termes dconomie dnergie, de gestion de leau, de rnovation de lhabitat.


La dsalinisation menace le golfe Persique

(MFI) Comment avoir de leau douce en permanence lorsque naturellement on en dispose de peu ? Les pays du Golfe ont rsolu ce problme en faisant le choix de la dsalinisation. Les Emirats arabes unis, le Qatar, le Kowet, lArabie saoudite et Bahren ont ainsi ensemble 120 usines qui pompent tous les jours 12 millions de mtres cubes deau dans le golfe Persique, lquivalent de 4 800 piscines olympiques, pour la dessaler. Cela reprsente seulement environ la moiti de la consommation deau de ces pays.
Apparemment logique, cette solution est cependant chre. Elle a aussi un cot cologique. Selon le quotidien Gulf News, les usines de dsalinisation rejettent quotidiennement dans la mer 24 tonnes de chlore, 300 kilos de poussire de cuivre et 65 tonnes de produits anticorrosifs. Rsultat : la temprature moyenne du Golfe augmente rgulirement : on parle mme dune hausse de 10 autour des canalisations. Llvation de la temprature de leau, comme les produits rejets, menacent lcosystme marin. Les coraux meurent, les poissons se font plus rares, des algues invasives font leur apparition.
Mohammad Dawood, directeur de la Gestion des ressources hydriques, Abu Dhabi, ne conteste pas le problme : Limpact de la dsalinisation sur la biodiversit existe certainement. Il est possible aussi quil y ait un lien avec les mares deau rouge que nous observons rgulirement. Cela reste dmontrer scientifiquement car aucune tude des effets long terme de la dsalinisation na jamais t effectue. Mais les pays du Golfe sont dtermins protger lenvironnement et au besoin moderniser leurs usines dassainissement deau.
Reste que les habitants de la rgion ont besoin deau potable, et que les usines de dsalinisation ne sont pas les seuls coupables. Les projets immobiliers, qui empitent toujours un peu plus sur la mer, menacent aussi srieusement lcosystme marin.

Jean Piel




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