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23/06/2009 | |||
Chronique Environnement | |||
Des bonobos rintroduits pour la premire fois en fort en RDC (MFI) Cest une premire qua mene le 14 juin lassociation des Amis des bonobos du Congo (ABC). Neuf de ces singes spcifiques la Rpublique dmocratique du Congo ont t rintroduits dans la fort primaire du nord-ouest du pays, trs prcisment Basankusu (province de lEquateur), dans une fort marcageuse de 20 000 hectares. Les primates 5 mles et 4 femelles ont t transports par avion depuis la ferme que possde ABC prs de Kinshasa, puis par pirogue sur la rivire Lopori jusquau lieu du lch. Lanimal le plus g a vingt-cinq ans, le plus jeune quatre ans. Comme lexplique Pierre Mbonzo, lun des responsables de ce projet prpar depuis trois ans : Le groupe sera suivi en permanence par douze co-guides. Au dbut, il aura probablement peur de sengager dans la fort, dautant que labondance de fruits va le retenir aux alentours. Ensuite, le risque est que nous perdions de vue les singes, quils soient victimes de virus inconnus ou de piges poss par des braconniers. Selon Claudine Andr, prsidente dABC : La sauvegarde des bonobos passe par la rintroduction de groupes socialement stables dans un environnement appropri de la fort primaire. Lassociation gre, depuis 1994, une ferme appele Lola ya Bonobo (le paradis des bonobos, en langue lingala) et qui accueille une soixantaine de singes en semi-libert. Ce sont majoritairement des orphelins rescaps du trafic de viande de brousse ou danimaux de compagnie. Le bonobo a t dcim par des annes de guerre et de braconnage intensif en RDC. Sa population, estime 100 000 animaux en 1980, serait aujourdhui comprise entre 10 000 et 20 000 singes. Les tourbires, un moyen de lutter contre le rchauffement (MFI) Les grands cosystmes reprsentent des puits de carbone naturels ; mieux les protger serait un moyen de lutter contre le rchauffement climatique. Cest ce quaffirme un rapport du Programme des Nations unies pour lenvironnement (PNUE), qui chiffre mme 15 % la contribution de cette politique pour empcher que les tempratures moyennes grimpent de plus de 2 degrs avant 2100. Le PNUE suggre de concentrer les efforts sur les forts tropicales, dont la disparition alimente 20 % des rejets de CO2 dans latmosphre. Lorganisation onusienne insiste aussi sur le rle des tourbires ces marcages moussus o se forme la tourbe , dont lexploitation ou lasschement participent la dgradation du climat. Une tourbire stocke en effet en moyenne 1 450 tonnes de carbone par hectare, bien plus que nimporte quel autre cosystme. Or, 65 millions dhectares de tourbires sont dgrades dans le monde, essentiellement en Asie du Sud-Est. Les experts du PNUE proposent donc non seulement de restaurer ces espaces mais aussi den recrer grce de vastes programmes de plantations. Un argument convaincant est celui du prix. Alors que les technologies destines capturer une tonne de carbone des rejets des usines cotent de 20 270 dollars, il suffirait de 10 dollars pour obtenir le mme rsultat en utilisant diffremment les sols. Cela tout en faisant dune pierre deux coups : lutter contre le rchauffement climatique et protger la biodiversit. Le grand retour des papillons en Grande-Bretagne (MFI) On lappelle lazur du serpolet ; cest un papillon bleu, trs lumineux, qui se caractrise par son vol rapide. Le changement des pratiques agricoles avait entran sa totale disparition en Grande-Bretagne la fin des annes 70. Le voil aujourdhui de retour. Lazur du serpolet ne peut survivre que sur des coteaux bien entretenus o une certaine espce de fourmi rouge est prsente. Labandon de llevage de btail par les paysans, au cours des annes 60, a dgrad les coteaux, la vgtation devenant anarchique. Rsultat : plus de fourmis rouges, donc plus de papillons bleus. Des scientifiques de luniversit dOxford ont dsherb ces coteaux, puis rintroduit du btail. A la fin des annes 90, ils ont import de Sude des azurs du serpolet quils ont relchs dans les champs bien entretenus. Dix ans aprs, le papillon dune des varits pourtant les plus menaces au monde est prsent en plus grand nombre quau cours des annes 50. Dautres espces ont bnfici de cette rintroduction de lazur du serpolet, notamment des plantes, des oiseaux et dautres types de papillons que lon trouve dsormais en abondance. Conclusion de David Attenborough, lorigine de ce projet : Cest une leon despoir. Des bonnes pratiques agricoles et la recherche scientifique en cologie peuvent renverser les dommages environnementaux. . Jean Piel | |||
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