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04/08/2009
Chronique Environnement

Le Maroc cherche faire revivre ses oasis

(MFI) Loasis, cest le dbut du paradis quand on arrive du dsert au sud ; la fin du paradis quand on vient des zones arroses, au nord , samuse Mohamed Houmymid, charg du programme de sauvegarde des oasis du Sud marocain. Pourquoi un tel programme ? Car toutes les oasis du Maghreb sont menaces, les marocaines comme les autres.
Premier problme, dj ancien mais que le rchauffement climatique aggrave : le manque deau. En trente ans, jai vu le niveau de leau baisser de moiti. La palmeraie est envahie par le sable. Lagriculture devient impossible , tmoigne Lahcen Taharo, un fermier dAsrir, aux portes du Sahara. Second problme : la maladie du Bayoud, un champignon qui attaque les arbres par la racine et les tue. En un sicle, la moiti des arbres seraient morts. Les terres srodent. Leau se rarfie car la nappe, surexploite, spuise. Les pluies manquent ou sont diluviennes , constate Mohamed Houmymid. Rsultat : les habitants des oasis migrent vers les villes, les terres meurent, les villages sont abandonns.
Les autorits marocaines ont lanc, en 2006, un plan de sauvegarde des oasis du Sud, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le dveloppement (Pnud). Dot dun budget de 18 millions de dollars, ce plan commence faire sentir ses effets. Un des premiers axes daction a t de rhabiliter les systmes dirrigation traditionnels et les cultures en espalier qui avaient t abandonns. Ainsi, Fam El Hisn, une simple retenue en terre a t construite (et non un grand barrage) qui a permis de ralimenter la nappe souterraine. Depuis leau coule flots et loasis reverdit.
Deuxime axe daction : proposer des alternatives lagriculture, comme lcotourisme, llevage, la cration de coopratives de conditionnement de dattes, la construction de moulins collectifs Il faut changer les mentalits, convaincre les gens quon peut vivre sur cette terre qui appartient au patrimoine du Maroc. Au dbut, on nous demandait des tracteurs ou des postes dans ladministration. Maintenant les habitants ont compris quen revenant des mthodes dagriculture simples, en dveloppant des ides nouvelles mais une chelle locale, on pouvait obtenir des rsultats. Les femmes sont particulirement volontaires , explique Ahmed Hajji, le directeur de lagence du Sud.
Actuellement, une douzaine de communes (qui chacune comptent plusieurs oasis) bnficient de ce programme. Cest peu par rapport la centaine de communes du Sud marocain, mais les rsultats sont l. On a russi mobiliser les gens en un temps record. Notre exprience est extrapolable. On peut sauver les oasis si on simplique vraiment. Ce nest quune question de temps et de volont , senthousiasme Mohamed Houmymid.


Catastrophes naturelles : la Chine et lInde parmi les pays les plus menacs

(MFI) Alors que le Comit international de la Croix-Rouge (CICR) dplore la faiblesse des progrs raliss en matire de prvention des catastrophes naturelles, un rapport de lOnu souligne que la Chine, lInde, mais aussi le Bangladesh, la Colombie, lIndonsie et la Birmanie sont les pays o le risque de catastrophes naturelles dvastatrices et meurtrires est le plus lev au monde .
LInde est particulirement menace par les inondations, le Bangladesh par les cyclones et les quatre autres pays par les tremblements de terre. A noter que cinq des six principaux pays risque se trouvent en Asie, continent trs peupl o le bilan des pertes humaines lors de catastrophes est donc toujours lev. Les populations pauvres ont en outre beaucoup de mal redmarrer une nouvelle vie aprs avoir t victimes dun cyclone ou dun sisme dvastateur.
Selon la snatrice des Philippines Loren Lagarda, qui a particip la rdaction du rapport de lOnu : Une meilleure prvention dans les pays mergents permettrait de rduire le taux de mortalit des catastrophes naturelles. Il appartient aux pays dvelopps, principaux responsables du rchauffement climatique et donc de laggravation des temptes et autres vnements climatiques, de venir en aide aux pays pauvres.
Une analyse partage par Bekele Geleta, secrtaire gnral du CICR : Les dangers provoqus par les changements climatiques ncessitent une rponse des gouvernements quivalente celle de la crise financire.


LEurope surveille de prs les pesticides dans les produits agricoles

(MFI) LAutorit europenne de scurit des aliments (EFSA) vient de publier son rapport annuel sur la quantit de rsidus de pesticides contenus dans les produits destins lalimentation humaine. Pour cela, 74 305 chantillons ont t analyss, issus de 350 types daliments (fruits, lgumes, crales et produits transforms).
Rsultat : 96 % des chantillons respectent les limites maximales de rsidus (LMR) recommandes par lOrganisation mondiale de la sant. Un lger mieux par rapport lanne dernire, cela alors que deux nouveaux pays ont t contrls (la Roumanie et la Bulgarie) et que la palette des pesticides soumis analyse a t largie. Comme lcrit lEFSA : Ce rsultat trs satisfaisant tmoigne de leffort fait par lensemble des pays europens pour amliorer la scurit alimentaire. Depuis 1995, lutilisation des pesticides au sein de lUE est sous haute surveillance, et les contrles ne cessent de se renforcer.
Certes, les pessimistes souligneront que lon trouve des rsidus de pesticide dans 45 % des produits agricoles, et mme dans 1,24 % des produits bio. Nanmoins, ces quantits de rsidus ne dpassent presque jamais, on la vu, la LMR. Dans quelle mesure la prsence de pesticides au-del de la LMR dans lalimentation constitue-t-elle un risque sanitaire ? Tout dpend de la quantit ingre et sur quelle priode de temps. Certains groupes sont plus risque : les enfants, les personnes ges et les vgtariens. Mais lEFSA se veut rassurante : Pour tous les pesticides valus, lexception du Diazinon, lexposition chronique ne doit pas susciter dinquitude pour la sant des consommateurs. Autrefois trs utilis dans les cultures marachres, le Diazinon est en Europe interdit la vente depuis dcembre 2007.

Jean Piel




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