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31/03/2006 | |||
Chronique Omnisports | |||
Football : On s’arrache l’américano-ghanéen Freddy Adu (MFI) Il n’a encore que seize ans et pourrait devenir, en juin prochain, le plus jeune joueur ayant jamais disputé une coupe de monde de football. Déjà sujet d’étonnement mondial, il y a deux ans, lorsqu’il signa un contrat professionnel avec le club de Washington à seulement quatorze ans, Freddy Addu est depuis une curiosité. Arrivé aux Etats-Unis à l'âge de 8 ans après que sa mère ait gagné un visa attribué par la loterie américaine, le jeune ghanéen obtient la nationalité américaine à treize ans et trois semaines. Quelques semaines plus tard, il fait admirer son talent au Mondial des moins de 17 ans. Aujourd’hui à 16 ans, c’est la sélection A qui lui tend les bras. Le sélectionneur Bruce Arena va sans doute encore cogiter longuement avant de nommer les 23 joueurs qui l'accompagneront en Allemagne en juin prochain. Après avoir participé au stage de début d'année de la sélection américaine en Californie, Adu a fait ses grands débuts internationaux entrant en jeu lors de la rencontre amicale face au Canada le 22 janvier. Coupe du monde ou pas, bien des clubs tentent en tout cas de l’attirer en Europe, très rapidement. Alors que Manchester United, Barcelone ou le Milan AC avaient déjà voulu le faire signer, poussant la ligue américaine à lui accorder le plus gros salaire du championnat (500 000 dollars), c’est Chelsea qui assure être cette fois sur la bonne voie. Placé sur le banc des remplaçants depuis deux ans par son entraîneur qui veut à tout prix le préserver, Adu laisse entrevoir à chaque apparition son talent. Le Ghana a d’ailleurs tenté de le convaincre de jouer avec les Black Stars plutôt que les Etats-Unis. Sans succès. Football : Messi adoubé par Maradona (MFI) Adidas vient de lui faire signer un contrat énorme. Barcelone ne sait plus où donner des yeux entre Ronaldinho, Eto’o et lui. Et aujourd’hui, c’est Diego Maradona, auquel on le compare souvent, qui vient de l’adouber. « J’ai vu le joueur qui héritera de ma place dans le football argentin et son nom est Messi ». « Il est beau à voir jouer. J’adore ce genre de joueur, c’est celui qu’il nous faut sous le maillot ciel et blanc ». Après avoir beaucoup espéré de la part d’Alessandro et d’Aimar, l’Argentine a peut être en effet trouvé un joueur capable de jouer le rôle tenu par Maradona durant de longues années. Leo Messi est encore très jeune (19 ans en juin prochain), mais sa vivacité, sa technique et sa tonicité peuvent laisser espérer une grande carrière. Toujours très enthousiaste quand il aime, Maradona n’y va pas par quatre chemins : « Messi est le meilleur joueur au monde avec Ronaldinho. Et il est très similaire au joueur que j’étais ». Patience, tout de même. Appelé en sélection en août dernier, Messi, expulsé après trois minutes de jeu, a fait des débuts catastrophiques contre la Hongrie. Non sélectionné lors du dernier match de l’Argentine, Messi devrait être parmi les vingt-deux joueurs sélectionnés pour la coupe du monde. Mais, malgré ses tours de passe-passe réalisés en ce moment sous le maillot de Barcelone, il n’est pas certain qu’il soit pour autant titulaire. Jeux Olympiques : Pékin ne plaisante pas avec le temps (MFI) On sait que les JO 2008 sont une affaire d’Etat pour le régime chinois. Une affaire extrêmement sérieuse, qui a, par exemple, provoqué l’expropriation de millions d’habitants de Pékin, priés d’aller cacher leur misère loin des caméras occidentales. Mais cette fois, il y a franchement de quoi rire, lorsqu’on entend le responsable du bureau météo de Pékin, annoncer le doigt sur la couture que « pour le prestige de la nation, le mauvais temps ne sera pas toléré pour la cérémonie d’ouverture ». Nuages, pluie et vent n’ont qu’à bien se tenir ! On sait que les Chinois ont trouvé les moyens, depuis 1975, de provoquer des chutes de pluie dans des régions désertiques du pays, en dispersant des produits chimiques à plusieurs milliers de mètres au dessus du sol. Les particules d’argent provoquent la formation de nuages de glace qui se transforment en pluie. Aujourd’hui, les organisateurs prévoient d’utiliser la même technologie pour atteindre le but inverse. L’idée qui se cache derrière le projet « Artificial Stoppage of Rainfall » est de forcer la pluie à tomber plusieurs jours avant la cérémonie d’ouverture, et donc de se débarrasser de l’humidité atmosphérique menaçante. Les organisateurs espèrent ainsi installer un soleil resplendissant et un ciel azur au dessus de Pékin le jour J. Ils ont déjà testé ce procédé lors de la cérémonie d’ouverture des championnats nationaux d’athlétisme en octobre dernier, organisé dans la province de Jiangsu. Selon le bureau météo de la province, trois avions et 24 fusées ont été lancées de cinquante endroits différents dans un périmètre de 50 km autour du site : 9,9 millimètres d’eau sont tombés et 0 le jour de l’ouverture. Superbe ! Sauf que la météo avait prévu de toute façon du beau temps… Et qu’il paraît que ledit projet ne fonctionne pas sur les gros nuages. Mais peu importe. Il doit faire beau, le 8 août 2008 ! D’ailleurs la date et l’heure (8 heures du soir) ont été choisis pour cette raison (le 8 est chiffre porte bonheur en Chine). Et puis aussi parce que le 8 août est statistiquement, depuis trente ans, le jour le plus sec de l’été. Rassurant. Coupe du monde de football : les maisons closes sur le pied de guerre (MFI) Il n’y a pas que les secteurs des travaux publics et de l’hôtellerie qui bénéficieront des retombées de la coupe du monde. A Berlin, vient d’ouvrir la plus grande maison close d’Europe (Artemis) et c’est tout le secteur de la prostitution qui semble en ébullition. En Allemagne, la prostitution est un métier comme les autres depuis sa légalisation en 2002. Et la grande question est : les prostitués suffiront-elles à satisfaire la demande pendant le Mondial ? Trois millions de spectateurs sont attendus et la rumeur dit que 40 000 femmes étrangères auraient été recrutées par des réseaux de proxénétisme. En 2004, plusieurs associations avaient redouté la venue de 20 000 prostituées supplémentaires pour les Jeux olympiques d'Athènes. Alors, simple rumeur ? Pour Interpol, c’est déjà un fait avéré. « Au moment des grands événements sportifs, les réseaux de prostitution mettent en place des structures spécifiques ». Interpol indique encore avoir « eu des échos d'une recrudescence de la prostitution » pendant la Coupe des confédérations 2005, déjà organisée en Allemagne. L’affaire est prise au sérieux. Une association féministe, la Coalition internationale contre la traite des femmes, fait circuler une pétition sur internet pour demander, notamment, aux 32 équipes participant au Mondial de rendre « publique leur opposition à l'exploitation sexuelle des femmes ». La Fédération allemande de football reconnaît crouler sous les sollicitations d'associations de bienfaisance. La prostitution sera bien au coeur des préoccupations des villes organisatrices. La municipalité de Berlin prévoit de distribuer 100 000 préservatifs et d'imprimer un tract en anglais où figureront dix règles de bonne conduite pour les supporteurs souhaitant passer un moment avec une prostituée. Des hot lines multilingues ont été lancées pour aider les victimes de trafic et les prostituées « illégales ». Matthias Rimane Basket : Mickaël Mokongo , joueur d’origine centrafricaine et espoir français (MFI) Mickaël Mokongo est l’un des espoirs les plus prometteurs du basket français. A 20 ans, cet international junior est le meneur de jeu de l’équipe de Chalon sur Saône, club de l’élite française. Blessé et absent des terrains pendant près de sept mois, Mockongo est réapparu en décembre dernier sur les parquets. Initié au basket dans un pays qui a compté en Afrique dans ce domaine dans un passé récent, l’enfant de Bangui ambitionne de jouer au plus haut niveau mondial. Il est un peu familier du milieu du basket américain qu’il a déjà fréquenté lors de séjours passés aux Etats-Unis. C’est là bas, estime t-il qu’il peut atteindre le niveau des grandes stars. Quelques mois avant sa blessure, il avait pris part aux Etats-Unis à une rencontre entre les meilleurs espoirs mondiaux du basket. Cet été, il projette de participer aux « drafts », sorte d’épreuves de sélection des meilleurs joueurs issus du milieu scolaire et universitaire et qui aspirent à jouer dans les équipes du championnat professionnel américain. Athlétisme : California Molefi, premier athlète du Botswana à monter sur un podium mondial (MFI) Le 12 mars dernier alors qu’il venait de fêter ses 26 ans, California Molefi s’est offert un beau cadeau d’anniversaire en remportant à Moscou, la médaille de bronze des Championnats du monde en salle sur l’épreuve du 400 m masculin. Une première pour ce petit pays qui ne s’était jamais signalé par ses sportifs. Molefi participait depuis les JO de Sydney 2000 à des compétitions mondiales mais sans des résultats remarquables. Il n’avait jamais atteint de finale. Son meilleur chronomètre sur 400 m (45 secondes 34 centièmes), il l’avait établi aux championnats du monde de Helsinki en 2005. La médaille de Molefi a eu un grand retentissement dans son pays où on estime qu’elle est en mesure de fouetter l’orgueil des autres athlètes. Athlétisme : Les Africains en léger recul aux championnats du monde en salle (MFI) Les athlètes africains avaient eu des résultats légèrement meilleurs, il y a deux ans, lors des championnats du monde en salle à Budapest que dernièrement à Moscou. Cinq titres cette fois, contre six en 2004. L’Ethiopie a réussi les meilleures performances avec son surdoué Kenenisa Bekele (champion du monde sur 3 000 m) et Meseret Defar (3 000 m dames). Cette dernière moins connue que Tirunesh Dibaba, la plus en vue des féminines éthiopiennes, en est cependant à son deuxième titre mondial d’affilée. Les trois autres titres africains ont été remportés par la Mozambicaine Maria Mutola (7ème titre sur 800 m en salle), le Kenyan Wilfried Bungei (800 m) et le Ghanéen Gaisah (longueur). Sept accessits (deuxième et troisième places) complètent le palmarès africain. Depuis que ces championnats ont été lancés en 1985 à Paris, l’Ethiopie reste le chef du file du continent avec un total de 9 titres, le Mozambique avec sa seule Mutola pointe à la seconde place avec 7 titres, il est suivi du Maroc et du Kenya, qui comptent chacun 5 victoires finales. Omnisports : Les Africains fidèles aux Jeux du Commonwealth (MFI) Créés il y a plus de 75 ans maintenant, les ex-Jeux de l’Empire exercent un réel attrait auprès des anciennes colonies britanniques d’Afrique. Après les Jeux olympiques, les Jeux du Commonwealth sont l’événement sportif qui suscite le plus grand intérêt. Dix-huit pays africains sont engagés courant mars pour les Jeux de Melbourne 2006, et seul le Zimbabwe, suspendu de l’organisation, manque à l’appel. Tous les pays ont dépêché leurs meilleurs sportifs, à l’exception du Kenya dont certains grands athlètes sont restés en Europe pour courir derrière des cachets plus juteux sur les cross et les marathons. Avec plus de 200 athlètes, l’Afrique du Sud a fait de ces jeux une affaire nationale et participe aux épreuves des 18 disciplines. Suspendu pendant plus de 30 ans du fait de l’apartheid, le pays de Mandela a renoué avec la compétition en 1994. Parmi les 71 pays participants, l’originalité vient de l’Afrique : le Cameroun francophone et anglophone qui envoie des sportifs depuis qu’il adhéré au Commonwealth dans les années 1990 et le Mozambique, pays lusophone qui n’est pas une ex-colonie britannique. Kouassi Guesdet | |||
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