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Le roi lion
10 février 2002

Le Lion demeure le roi sur son continent © DR

De l'un de nos envoyés spéciaux à Bamako


Pari tenu. Enhardis par une série de cinq victoires consécutives, par une invincibilité de quatre cent cinquante minutes, les Lions Indomptables s'étaient promis de conserver leur couronne, ce qui leur donnerait leur quatrième titre, comme l'Egypte et le Ghana. Sans doute ne savaient-ils pas qu'il leur faudrait aller la chercher au bout de la première série de tirs au but, après cent-vingt minutes d'une lutte impitoyable contre des lionceaux sénégalais devenus d'authentiques Lions.

Un magnifique combat de chefs tournoyant sur le terrain comme de farouches guerriers. Personne ne voulait céder et personne ne céda. Et ce fut une belle et grande finale, une apothéose pour un football africain rarement apprécié à sa juste valeur. La conclusion d'un tournoi, parfois enthousiasmant, parfois déconcertant, toujours intéressant, rehaussé par la présence massive des spectateurs maliens accourus à Kayes, à Mopti, à Ségou, à Sikasso et naturellement à Bamako où en guise de récompense à tant d'enthousiasme, le Président Alpha Oumar Konare choisit de décréter portes ouvertes pour la finale. Un cadeau d'adieu inestimable pour une CAN qui ne laissera aux observateurs que de bons souvenirs.

Le football africain en sort grandi

Qui aurait imaginé, en janvier 98 à Ouagadougou que le Mali réussirait de si belle manière son défi des plus audacieux, sinon présomptueux. Encore une fois, un pays du Sahel, mal doté par la Nature, a donné une merveilleuse leçon de savoir-faire et de savoir-vivre. Une leçon de simplicité et de diatigiya. Une leçon de modestie, d'abnégation et de farouche volonté. Qu'il en soit remercié et qu'il serve de modèle pour les années futures. C'est certain désormais, d'autres qui pensaient n'avoir jamais leur chance d'organiser la plus majestueuse des épreuves continentales peuvent rêver à leur tour venu.

Le Lion est resté le Roi des animaux. Envolés aigles et éperviers, semés Etalons, parqués les Eléphants, errants les Fennecs, redevenus simples gamins les Bafana Bafana, déchus les Pharaons gardiens des Pyramides. Les Indomptables se sont parés d'or, emportant pour deux ans dans leur tanière le trophée nouvellement mis en jeu et dont ils sont assurés de recevoir à tout jamais la réplique, comme ceux qui, demain, leur succèderont. Etaient-ils les meilleurs et les plus forts? Sans doute. Mais l'histoire gardera qu'ils auront tremblé jusqu'au bout et que leur trône a failli vaciller face à ceux qui, lors de la lutte finale, se seront hissés à leur niveau.

Le football africain en sort grandi. D'autres batailles l'attendent demain, là-bas, très loin, en Corée du Sud et au Japon. On n'était pas trop rassuré avant le coup de sifflet final. Mais les deux derniers en piste nous ont donné quelques bonnes raisons d'espérer. Le Lion demeure le roi sur son continent. Il lui faut demain devenir le roi de tous les royaumes.

GD