par Danielle Birck
Article publié le 24/10/2007 Dernière mise à jour le 24/10/2007 à 19:35 TU
Honneur aux dames, ce sont quatre créatrices (Chantal Thomass, Agatha Ruiz de la Prada, Agnès b. et Stanislassia Klein pour Stella Cadente), qui ont inauguré la première collection en 2005, avec leurs Cinq cents feuilles. Le vétéran Paco Rabanne a ensuite pris le relais, démarrant, avec son Saveurs Croisées, deux saisons masculines (Designed by men). Le jeune styliste Gaspard Yurkevitch lui a succédé avec son Cream Passionnel, inoubliable mélange de textures et de saveurs chocolat, framboise et gingembre, placé sous le signe de la chaussure…
Avec Claude Montana (on notera l’alternance des générations), dont on peut déguster jusqu’au début 2008 le Passion Victim, on est passé au chocolat blanc pour une pâtisserie au design inspiré par le flacon de son « Parfum d’Elle », créé en 1989. «On est parti d’un objet, et comme à chaque fois, c’est passionnant », commente Laurent Delarbre, le jeune chef du café de la Paix qui, avec son chef pâtissier Guillaume Caron, s’est visiblement pris au jeu de ces co-productions, à chaque fois très différentes, en fonction de l’univers de chaque créateur.
Le dernier en date, Olivier Lapidus (fils de Ted Lapidus), présentait le 23 octobre 2007 Dentelle, le dessert imaginé pour prendre le relais, du 15 janvier au 15 mai 2008 au Café de la Paix. Une pâtisserie avec laquelle le couturier rend hommage à un artisanat qui lui est cher. « Les dentellières sont des fées que je connais bien. L’idée de lier le panache et la ganache m’a fasciné », explique Olivier Lapidus devant ce dessert qui dissimule sous un fin entrelacs de chocolat « de crémeuses bavaroises au chocolat blanc fourrées de gelée de citron à la bergamote, le tout reposant sur un croustillant de praliné noisette »… On ne s’étonnera pas que le chef du Café de la Paix ait été consacré Meilleur Ouvrier de France en 2004…
Le Café de la Paix, une enseigne mythique de la capitale |
Inauguré par l’impératrice Eugénie - lors d’un grand bal dont l’orchestre était dirigé par Jacques Offenbach – le Café de la Paix a ouvert ses portes à la clientèle le 30 juin 1862, en tant que café-restaurant du Grand Hôtel de la Paix. Situé à l’angle du boulevard des Capucines et de la Place de l’Opéra, pièce maîtresse du quartier du «Nouvel Opéra» aménagé par le préfet Haussmann, le palace sera rebaptisé peu après Grand Hôtel, son café-restaurant gardant seul l’appellation « de la Paix ». Avec ses plafonds peints, ses colonnes et ses peintures murales, le décor du café de la Paix, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, constitue l’un des seuls témoignages intacts d’un café-restaurant élégant du Second Empire. |