Exposition

Ce premier concours était organisé par la Fondation d’entreprise de la Société de la Tour Eiffel et la société Abvent, éditeur de logiciels. Il s’agissait de concevoir « un édifice de très grande hauteur sur le Champ de Mars à paris, à distance de la tour Eiffel, accolé à la tour Eiffel, ou même à la place de la tour Eiffel ! ». Notons qu’un seul candidat s’est risqué à déboulonner le fleuron touristique de la capitale et qu’il ne figure pas parmi les quatre lauréats…

1er Prix.
© Jean-Maxime Riviere

Le jury s’est félicité de la diversité, de l’audace et de la force créative de l’ensemble des projets qui, pour la plupart, n’ont pas hésité à utiliser le concours « comme une tribune  pour affirmer une position tranchée sur des sujets d’une actualité brûlante : la densité et la grande hauteur à Paris, sans oublier les préoccupations environnementales ». Comme en témoigne le premier prix « Hôtel de la Tour Eiffel », qui s’approprie la structure de la tour pour concevoir un hôtel sur le champs de Mars… un projet de Jean-Maxime Rivière, de l’Ecole spéciale d’architecture de Paris.

Ou « Le chêne et le roseau », projet conçu par deux étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris et qui propose une série de passerelles et de plateformes  métalliques, dont les hauteurs cumulées dépassent les 900 mètres…  Béryl Monnot & Julien Sage ont eu le 3ème prix pour ce projet.

4eme Prix.
© Gilles Lefevre et Matthieu Badie

Si certains s’envolent, d’autres se tournent vers les profondeurs. « Les dessous de la Dame de fer »  explorent le potentiel du sous-sol de la Tour Eiffel , soit 10 000 m2 sur plusieurs niveaux, avec un plancher en verre qui, comme l’expliquent leurs deux auteurs, « valoriserait la masse métallique de la tour et fournirait un éclairage naturel en sous-sol ». Musée, salles de spectacles, commerces, s’organisent autour d’un patio central.  Un 4ème prix pour ce projet signé Gilles Lefèvre et Mathieu Badie, de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine.

Quant au 2ème prix, il a récompensé un projet, « réflexion », visant à désacraliser la Tour en l’exposant de manière très « kitsch », sous la forme d’une boule de neige, une « sphère monumentale en verre à ossature métallique ». Laquelle « au-delà de sa valeur ironique, interpelle sur la valeur muséale de la tour », expliquent les auteurs, Eric Cailleau, Jonathan Allain & Mathieu Lamour, étudiants à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes. 

2eme Prix.
© Enric Cailleau, Jonathan Allain et Mathieu Lamour

Les lauréats se partagent 45 000 euros, en numéraire et logiciels professionnels, à l’issue de ce premier concours qui ambitionne d’accompagner les débuts des « bâtisseurs de demain » et de leur offrir l’opportunité de se faire connaître. En attendant, les visiteurs pourront rêver devant les projets exposés à la Cité de l'architecture et du patrimoine.