par Danielle Birck
Article publié le 24/04/2009 Dernière mise à jour le 24/04/2009 à 18:59 TU
Les trésors cachés de la capitale bretonne : ce sont bien des aspects méconnus ou simplement inaperçus de Rennes, mais aussi une certaine histoire de la ville que ce livre, publié aux éditions Les Beaux Jours, invite à découvrir au fil de quelques lieux, édifices, ou simples détails ou ornements d’architecture, commentés par un historien, Gilles Brohan, et photographiés par Michel Ogier .
A commencer par l’Office de Tourisme…
Non pas parce que l'auteur, Gilles Brohan, dirige depuis 2004, en tant qu’animateur de l’architecture et du patrimoine, le service "Rennes, métropole d’art et d’histoire" à l’office de tourisme de Rennes, mais parce que celui-ci est situé à l’emplacement des anciens bâtiments d’un hôpital placé sous la protection de Saint-Yves et dont il ne reste plus que la chapelle.
Baignée par l’Ille et la Vilaine, Rennes abrite encore d’anciens lavoirs ou moulins… la présence de l’eau en fait aussi un lieu propice au traitement des peaux, dès le Moyen Age et avec un essor important à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Une activité dont témoigne un ancien séchoir à peaux…
Un ancien couvent dominicain dont le jardin a été investi par une quincaillerie. Avec une certaine cohérence historique, puisque des fouilles archéologiques ont mis au jour un certain nombre d’objets témoignant de l’activité commerçante du lieu à l’époque gallo-romaine…
L’hôtel de Blossac, siège de la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne, édifié au XVIIIe siècle, au siècle des lumières sous le signe de la modernité et du confort de l’époque garde encore, dans les dalles de granit de l’entrée couverte, les traces des voitures des visiteurs …
Le granit breton, bien sûr, mais aussi la mosaïque Art déco de l’entreprise Odorico qui fit de Rennes le plus important centre de production et de création dans ce domaine, pendant près d’un siècle. La mosaïque ne pouvait être absente de ce répertoire des curiosités rennaises. Alors un arrêt s’impose devant la vitrine de la boutique « Aux Frères Provençaux », une enseigne de produits fins, ou la pâtisserie Le Daniel, qui a hérité du fleuriste qui l’a précédé son sol de mosaïques aux motifs géométriques très colorés…
Et pour rester dans la couleur, "Rennes, ville rouge" : qu'on ne se méprenne pas, cet intitulé ne recouvre pas quelque penchant de la ville à la révolte, mais tout simplement le surnom qui lui a été donné à la du IIIe siècle, en raison des chaînages de briques du premier rempart de la ville.
Autre matériau, le bois est très présent dans les maisons rennaises – le sous-sol était pauvre en pierre à bâtir, alors que les forêts alentour regorgeaient de bois. D’où les maisons en « pans-de-bois », dont subsistes quelques rares rescapées. Un bois facile à sculpter, d’où ces figures fantastiques qui ornaient les poutres et qui, conservées, sont devenues des éléments de décoration de certaines maisons…
Gloire aux vaincus ! Peu de monuments aux morts commémorent en France la guerre (et la défaite) de 1870. Pourtant c’est à cette fin que fut érigé l’obélisque flanqué d’une gloire inauguré en 1896 par Félix Faure, et qui aujourd’hui, de l’autre côté de la Vilaine, a vu sa vocation mémorielle élargie au soldats victimes des deux guerres mondiales.
Voici quelques-unes des découvertes de Rennes secret et insolite, glanées au fil des photos de Michel Ogier et les textes de Gilles Brohan.