Jom, un film d’Ababacar Samb Makharam, Sénégal, 1981, 80 min, fiction.
Avec Oumar Seck, Oumar Gueye, Amadou Lamine Camara, Dumi Sena, Fatou Sam Fall.
Un griot doté de la vie éternelle raconte le "Jom" à travers les âges, cette valeur clé de courage, de dignité et de respect…
Synopsis :
Une grève éclate dans une usine. Il y a deux groupes de grévistes : emmené par Madjeumbe, le premier exige des augmentations et la réintégration des collègues licenciés; le deuxième serait plus enclin à composer avec la direction. Les débats donnent l'occasion au griot de conter des hauts faits du passé, des situations et des épisodes historiques dans lesquels le Jom s'est incarné à travers les âges: tout d'abord la fierté d'un chef, Diéri, qui refusa de se plier à la loi des premiers colons européens; ensuite l'histoire d'une danseuse célèbre prenant fait et cause pour ses compatriotes, exploitées comme servantes à Saint-Louis, par les riches citadins, puis une grève des ouvriers du chemin de fer...
Pendant ce temps, la grève continue... Une manière pour le cinéaste de revendiquer une dignité et un honneur, celui de ne pas être acheté ni corrompu. Une leçon à l'échelle moderne.
A propos du réalisateur :
Ababacar Samb Makharam né le 21 octobre 1934 à Dakar (Sénégal), est décédé le 7 octobre 1987
En1955, il étudie au Conservatoire d'art dramatique de Paris et fonde avec Sarah Maldoror notamment la troupe de théâtre Les griots. Comme acteur, il obtient de petits rôles, notamment dans Tamango de John Berry et Les Tripes au soleil de Claude Bernard Aubert. En 1958, il part étudier au Centro sperimentale de Rome. En 1964, il est de retour au Sénégal où il travaille pour la radio et la télévision. Farouche défenseur des cinémas d’Afrique, il a consacré une bonne partie de son temps à la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) de 1972 à 1976, en tant que secrétaire général. Ababacar Samb a réalisé des films majeurs : Et la Neige n'était plus, Kodou présenté à la Semaine Internationale de la Critique au festival de Cannes, et Jom.
A propos du ciné-club Afrique :
RFI, l’association RACINES et Musée Dapper, ont créé le premier ciné-club entièrement dédié aux cinémas de l'Afrique, des Caraïbes et des diasporas afro-américaines. La programmation de la deuxième saison du ciné club Afrique suit l’axe de l’exposition « Brésil, l’héritage africain » du Musée Dapper (septembre 2005 - mars 2006). Le fil conducteur de cette programmation est un voyage sur les routes de la « traite » au cœur des interprétations inventives de la culture africaine produites par et dans la diaspora.
Retrouvez, le 3e vendredi de chaque mois, à 20h30, dans la salle du Musée Dapper, la projection d’un film africain, afro-américain ou caribéen, suivie d'une rencontre-débat avec son réalisateur. L’accès libre aux salles d’exposition du musée est offert aux spectateurs, avant les projections.
Le Ciné-club Afrique est organisé avec le soutien du Ministère français des Affaires Etrangères, du Ministère de la Culture, de la Mairie de Paris, du CAP et de la Cinémathèque Afrique du MAE (ADPF), en partenariat avec Arte, les Cahiers du Cinéma et RFO.
Prochains rendez-vous du Ciné-club Afrique :
- 16 JUIN 2006 : "KARMEN GEÏ", de Joseph Gaye Ramaka, Sénégal, 2001, fiction. En présence de Joseph Gaye Ramaka
- 7 JUILLET 2006 : "TGV", de Moussa Touré, Sénégal 1997, 90 min. fiction. En présence de l'acteur principal du film : Makéna Diop
Musée Dapper : 35 rue Paul Valéry, 75116 Paris |
Article publié le 10/02/2006
Réalisation multimédia : Olivia Brillaud Guinebretière
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