La direction de RFI prend acte de la décision de l’Intersyndicale de lever le mouvement de grève. C’était indispensable ! Un risque majeur a été pris, de mise en péril de la radio : ces 60 jours de paralysie partielle de l’antenne auront un coût en termes d’image et en termes d’audience dans un contexte de concurrence chaque jour plus âpre où RFI a perdu en quatre ans 19% de son audience.

Les ¾ des auditeurs ont réagi de manière très critique. Leurs propos témoignent de l’incompréhension et parfois de la colère devant ce mouvement. De Kinshasa à Philadelphie en passant par Abidjan, il est question « d’exaspération et de frustration», avec des mots très forts : « nous n’avons plus de radio. On ne peut plus compter sur vous ». Ces réactions soulignent aussi le caractère unique et irremplaçable de notre radio.

La direction de RFI rappelle que sa volonté est de repartir en conquête en relançant nos audiences, en jouant de toutes les opportunités que créent les nouvelles technologies, en adaptant notre politique des langues à la nouvelle donne géopolitique du monde, en respectant nos budgets. Ce combat peut être gagné.

Ces derniers mois RFI, forte d’une nouvelle grille et d’une stratégie marketing plus conquérante, a retrouvé la première place à Abidjan. A Dakar, elle est passée de 14 à 16% de parts de marché. La mobilisation de la rédaction persane s’est traduite par une multiplication de 400% des visites sur notre site dans cette langue. Ce défi de la reconquête, nous avons la ferme intention de le relever ensemble, dans un réel esprit de dialogue mais aussi dans le strict respect des rôles dévolus à chacun : la mise en place d’une ligne stratégique pour la direction, la défense des intérêts des salariés pour les partenaires sociaux.