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Maurice Arnoult, le juste de Belleville 

Pendant la seconde guerre mondiale, les trois quarts des 330 000 juifs de France ont échappé à la déportation. Parmi eux, de nombreux enfants cachés. Guidés par l’historienne Katy Hazan, nous sommes allés à la rencontre de Maurice Arnoult, «Juste parmi les nations», et de Joël Krolik, «l’enfant caché» auquel il a sauvé la vie.

A voir :
-Les justes cycle de films et de conférences au Mémorial de la Shoah à Paris

A lire :
- Les orphelins de la Shoah de Katy Hazan aux éditions Les Belles Letrres.

«C’était le 16 juillet 1942»
La rafle du Vel' d'Hiv'

Les 16 et 17 juillet 1942, près de 13.000 Juifs, dont plus de 4.000 enfants, sont arrêtés à Paris et en région parisienne. Les célibataires et les couples sans enfants sont emmenés au camp d'internement de Drancy, en banlieue nord-est. Les familles, soit plus de 8.000 hommes, femmes et enfants, sont détenues plusieurs jours au Vélodrome d'hiver ("Vel' d'Hiv") de Paris puis transférées dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande (Loiret). Tous sont déportés à Auschwitz-Birkenau d'où la plupart ne reviendront pas. Voulue par les autorités d'occupation nazies, l'opération "Vent printanier" est organisée et exécutée par la police française, sous la direction du secrétaire général à la Police René Bousquet. S'inscrivant à la fois dans la politique antijuive du gouvernement de Vichy et le projet nazi d'extermination des Juifs d'Europe, la grande rafle est une étape décisive de la collaboration de l'Etat français avec l'occupant et le début de la mise en œuvre de la "solution finale" en France. Alertés par des résistants et des policiers, environ la moitié des Juifs fichés à la préfecture de police échapperont à la grande rafle de juillet 1942, qui marque un tournant dans le rapport de l'opinion publique aux persécutions contre les Juifs. Déjà hostiles au port de l'étoile jaune, obligatoire en zone occupée depuis le 29 mai 1942, bon nombre de Français aideront ensuite des Juifs à échapper à la déportation. Longtemps occultée, cette part criminelle de l'histoire française resurgit tardivement puis est enfin reconnue officiellement. En 1993, le 16 juillet est institué "Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite gouvernement de Vichy (1940-1944)" par un décret du président François Mitterrand. Le 16 juillet 1995, son successeur Jacques Chirac reconnaît dans un discours les responsabilités de l'Etat dans la déportation des Juifs de France et l'existence d'une "dette imprescriptible" à leur égard.

©Documentation écrite RFI

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[1ère diffusion : 30/06/2006]