Un sujet d'Elodie Maillot
C’est l’histoire d’un journaliste arabe israélien parti interviewer un politicien juif d’extrême droite. Pendant l’entretien, il apprend que certaines localités arabes d’Israël devraient passer sous souveraineté palestinienne, dont son propre village ! Que faire ? Rester au village et perdre la nationalité israélienne ou déménager plus à l’ouest et la conserver ? A bout de forces, il finit par consulter un psy dont le diagnostic est sans appel : «Vous souffrez d’une pathologie rare mais bien connue qui s’appelle l’Arabe israélien et avec laquelle vous devez apprendre à vivre car il n’y a aucun traitement efficace.»
C’est le scénario d’une nouvelle sitcom israélienne intitulée «Avoda Aravit» («Travail d’Arabes»), écrite par le célèbre auteur arabe israélien Sayed Keshua, né à Tira, qui publie des chroniques régulières dans le quotidien israélien Haaretz.
Au travers de ses romans, Les Arabes dansent aussi (Belfond 2003) et Et il y eut un matin (L’Olivier 2006), il est l’un des premiers à avoir chroniqué les maux de ces millions d’arabes qui vivent en Israël, et qui ne sont ni Palestiniens, ni tout à fait considérés comme des Israéliens à part entière.
Depuis le succès de Keshua, des Arabes ont enfin montré leur visage à la télévision israélienne. La jeune Areen Shahbari est la première à avoir été embauchée sur la chaîne commerciale Keshet Broadcasting.
Entre la politique des quotas et le fameux département minorités visibles (qui doit amener plus d’Arabes à l’écran, mais aussi plus de Juifs religieux), comment la télé israélienne accueille ces citoyens arabes ?