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dimanche 1 octobre 2006

Invité : Abdelwahab Meddeb


Le pape Benoît XVI au cours de sa visite en Bavière, où il a prononcé un discours en forme de cours magistral, traitant notamment des différences entre l'islam et le christianisme. Un discours qui suscite de vives réactions du côté musulman.  

		(Photo : AFP)
Le pape Benoît XVI au cours de sa visite en Bavière, où il a prononcé un discours en forme de cours magistral, traitant notamment des différences entre l'islam et le christianisme. Un discours qui suscite de vives réactions du côté musulman.
(Photo : AFP)

Invité : Abdelwahab Meddeb, écrivain et poète, professeur de littérature comparée à l'université Paris X-Nanterre, animateur de l'émission Cultures d'Islam sur France Culture, et qui publie aux Editions du Seuil Contre-Prêches.
Le 12 septembre dernier, la colère a gagné à nouveau le monde musulman, cette fois contre Benoît XVI. Le Pape est accusé d'avoir, dans son discours à l'université allemande de Ratisbonne, offensé la figure du prophète Mahomet et décrit un islam qui ignorerait la raison, l'esprit critique et la modernité, devenant plus perméable à la violence intégriste.

Commentaire d'Abdelwahab Meddeb : L'Islamisme est la maladie de l'islam, mais les germes sont dans le texte. A partir de là, ce n'est pas à l'Europe de s'adapter à l'islam; c'est à l'islam de s'adapter à l'Europe. A l'islam d'apprendre à subir la critique, même la plus offensante, sans en venir au crime de sang pour se défendre. A l'islam d'admettre que les critiques les plus virulentes qui lui sont adressées peuvent se justifier au vu de la contradiction qui s'exacerbe entre l'évolution du monde et la fixité de ses moeurs. Abdelwahab Meddeb ou un nouveau Voltaire.