Alain Geismar est un des principaux acteurs de Mai 68 à Paris. A l’époque, il était le Secrétaire général du SNESUP (le Syndicat national de l’enseignement supérieur) et donc un de ces porte-paroles des étudiants révoltés, dès le mois de Mars, avec la contestation à Nanterre, puis dans la tourmente de folles semaines. Pourtant, dans le livre qu’il vient d’écrire, « Mon Mai à moi » (aux éditions Perrin), Alain Geismar écrit : « de plus loin que je plonge dans mes souvenirs, je ne rêvais pas de devenir révolutionnaire ». Et cet homme a fini par combattre au nom de cette révolution, non seulement en Mai 68 mais après, dans son sillage, au sein de la Gauche Prolétarienne, un mouvement maoïste.
Un engagement qui lui a coûté dix-huit mois de prison.