samedi 15 juillet 2006

La Grande Sophie.
(Photo : Francos de Montreal)

En janvier dernier, elle était sur la scène de l'Olympia. En janvier prochain, elle sera sur celle du Zénith de Paris. Entre les deux, La Grande Sophie se produit partout, dans les festivals de chanson, en France comme à l'étranger. Et partout, elle emballe le public, réchauffe l'ambiance, explose l'applaudimètre, instaure instantanément une énergie lumineuse. Elle est l'une des nouvelles étoiles du paysage musical français. Une belle de scène. Derrière un micro et devant un pubilc, Sophie, la Grande, est radieuse. Généreuse. Sa bonne humeur communicative et sa pop apparemment légère sont euphorisantes, irrésistibles. Sans complexe, la chanteuse dépoussière le ronron de la chanson en affichant des influences anglosaxonnes, et en ne cherchant jamais à changer le monde avec ses refrains. Sophie sait parfaitement d'où elle vient et où elle va : elle fait de la musique, pas de la politique ; elle écrit des chansons, pas des poèmes. Ses racines, elles les trouve davantage du côté des Beattles que de Brassens !

Quant à son parcours, il est aussi limpide que sa musique : Sophie, qui envisagea un moment une carrière dans les arts plastiques, commença sa vie de chanteuse il y a une bonne quinzaine d'années en faisant la manche à la terrasse des cafés de Marseille. Gonflée, déjà. Puis elle monta à Paris, et se mit à jouer dans les bars et les squatts, armée de sa guitare et sa grosse caisse. Gonflée, encore. Aujourd'hui, avec quatre albums à son actif, une Victoire de la Musdique (révélation scène en 2005), un public fidèle et de plus en plus nombreux, elle poursuit un chemin d'une exemplaire rectitude. Et, ce qui ne gâche rien, elle a gardé la modestie de ses débuts.