jeudi 14 août 2008
A Kisangani, en République Démocratique du Congo
Kisangani, vue de la rive gauche du fleuve Congo.
(V.Cagnolari)
Après les guerres, c’est la crise économique qui s’est durablement installée dans la troisième ville du pays, Kisangani. Ses habitants, les boyomais, cherchent par tous les moyens leur(s) dollar quotidien(s). Avec les pénuries d’essence et les routes en perdition, le moyen de transport le plus répandu( parce qu’à la portée de tous), c’est le toleka : le taxi… à vélo !
Sur la rive gauche, la gare. Les grues qui autrefois déchargeaient les bateaux pour charger les trains (et vice-versa) sont en train de rouiller. Le trafic fluvial, comme celui de la route, sont moribonds.
(V.Cagnolari)
Etudiants, professeurs, chômeurs diplômés ou non, les tolékistes donnent à la ville un air de Chine populaire. Ici, la moindre offre d’emploi déplace des foules et tout devient bon pour essayer de gagner un peu d’argent : spéculer au marché, promettre sa voix en période électorale, demander une prime pour enseigner aux élèves, ou faire semblant d’inspecter l’hygiène des bars et restaurants. Dans ce gouffre d’incertitudes, on garde cependant l’espoir que demain sera meilleur.
Un des rares trains mensuels quitte Kisangani vers Ubundu, contournant les chutes Wagénia qui empêchent la navigation. Les wagons sont chargées de casiers de bière produite à Kisangani. Après Ubundu, la marchandise sera peut-être à nouveau embarquée vers Kindu, plus au Sud.
(V.Cagnolari)
